Image de bannière : © Manuel Bartsch_Unsplash

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Le Potager de mon Grand-Père, Martin Esposito (2017)

La transmission des savoirs et savoir-faire est au cœur de ce documentaire. Martin Esposito convainc son grand-père de réinvestir le potager délaissé depuis la mort de sa femme deux ans auparavant. Durant une année, celui-ci va transmettre à son petit-fils les gestes appris lorsqu’il était enfant. De la graine à la transformation des légumes, ils cultivent aussi la mémoire familiale ainsi qu’une relation empreinte de tendresse et d’humour. [GB]

Vivre en ce jardin, Serge Steyer (2004)

Le propos de ce documentaire de 2004 garde toute sa pertinence et résonne particulièrement avec l’actuelle contestation de la réforme des retraites en France. Yves et Annick ont opté pour « la retraite des jeunes » en décidant très tôt, dans les années 70, de s’extraire de leur condition de prolétaire et d’un modèle de société qu’ils considèrent comme une aliénation. Ils s’en libèrent en créant un monde en cohérence avec leurs idées: habitat, jardin, ressources, … Une liberté parfois chère payée mais qu’ils savourent chaque jour, montrant qu’il est possible d’explorer d’autres voies. [GB]

La Jungle étroite, Benjamin Hennot (2013)

Sur une musique qui incorpore des sons d’arrosage automatique sont montées les images d’un jardin : végétation, feuilles, vigne, fruits sur les branches ou au sol, insectes, lombrics, etc. En voix off, un homme relie ses rêves d’enfant à ce petit bout d’utopie verte : « Quand j’étais petit, je rêvais du paradis terrestre. C’est ce que j’ai essayé de faire quand j’étais adulte. Il faudrait essayer de réaliser les rêves qu’on avait quand on était petits et adolescents. C’est possible ! Sinon, on devient malheureux. » La caméra recule, prend de la hauteur, de la distance, et suit l’homme dans les touffus couloirs végétaux de cet éden foisonnant et labyrinthique. Le double portrait d’un homme (Gilbert Cardon, ancien ouvrier et syndicaliste) et d’un lieu (le jardin-verger expérimental des Fraternités ouvrières, oasis de nature en plein tissu urbain de Mouscron). [PD]

Wild Plants, Nicolas Humbert (2016)

Pour Wild Plants, Nicolas Humbert décide de partir en Suisse et aux États-Unis à la rencontre d’une poignée d’individus, de petits groupes et de collectifs qui entretiennent un rapport intense à la terre via l’amour des plantes. Le film joue la carte du sensible, du poétique, d’une structure libre et parfois même empreinte de mystère. Cadrant avec le même brio les paysages en plan large et les mains et gestes en gros plan, Nicolas Humbert et Marion Neumann – sa complice derrière la caméra – donnent un tout autre registre à la parole. Ils font entendre des pensées et des visions du monde qui ne sont pas théoriques mais qui naissent – qui poussent – dans la terre, après des milliers d’heures passées pour chacun des intervenants du film à préparer la terre, à semer, à sarcler, à observer les plantes qui poussent et celles qui ne poussent pas, à apprendre à les connaître, à récolter et récupérer leurs semences, etc. – et, surtout, à travailler, observer et réfléchir dans un même élan. [PD]

Des patates et des luttes, Pierrette Pasteels, Corinne Ricuort, Hélène Hocquet (2020)

« Dans le monde les choses ne vont pas bien, je ne sais pas faire grand-chose mais planter 2 ou 3 patates par exemple, c’est un début »

Quels liens entre les patates et les luttes ? Ce documentaire radiophonique pose la question que vous ne vous étiez peut-être jamais posée. Jardiniers, agriculteurs, activistes, artistes, … Les réponses sont aussi variées que les personnes rencontrées. Préservation des espaces verts, accès à la terre et à une alimentation saine, lutte contre les OGM, … Ouvrez les oreilles et découvrez les multiples vertus de la pomme de terre ! [GB]

L’abeille, la meilleure amie du jardin

S’il y a bien un insecte qui mérite sa place dans nos jardins, essentiel à la pollinisation de nos plantes, c’est l’abeille. Pourtant, depuis quelques décennies, les essaims sont décimés en raison de la forte concentration de pesticides dans nos campagnes. La prise de conscience des pouvoirs publics commence à porter ses fruits, mais un nouvel ennemi est arrivé : le frelon asiatique, qui remonte rapidement de France. Sans l’abeille, un tiers de notre alimentation disparaîtrait.

Voici trois documentaires, qui proposent à des niveaux différents, d’apporter un éclairage sur la situation actuelle :

La colonie des abeilles retrouvées s’adresse aux enfants à partir de 5 ans avec de courtes animations sur la biodiversité menacée. Des abeilles et des hommes propose des visions différentes, mais complémentaires d’apiculteurs du monde entier et de leurs difficultés à faire face à la disparition de leurs abeilles. Miel en banlieue, quant à lui, est plus optimiste. On suit, dans la banlieue parisienne, l’apprentissage d’un jeune homme au monde des abeilles. Le message est plus positif et montre la fascination des hommes envers l’abeille. [CD]

Et quelques jeux :

Harvest Moon : Lumière d'espoir, Rising Star Games (2018)

Harvest Moon est la plus vieille série de simulation agricole de l’histoire du jeu vidéo. Créée en 1996 par Yasuhiro Wada, développée par le studio Marvelous et éditée par Natsume Inc, pour la Super Nintendo. La licence restera fidèle à la console nippone (malgré une brève incursion sur la Playstation). Le scénario ne varie pas beaucoup au fil des épisodes. Le joueur hérite d’une ferme en ruine et va devoir l’exploiter pour la faire fructifier en gérant les récoltes et le bétail, tout en entrant en interaction avec son voisinage. [TM]

Story of Seasons, Xseed Games - Marvelous AQL (2015)

En 2014 le studio Marvelous, le développeur de la série Harvest moon depuis de nombreuses années, décide de créer et d’éditer son propre jeu. N’ayant pas les droits d’exploiter le nom, le studio décide alors de lancer une nouvelle série, Story of seasons. Le principe reste le même que pour la série phare de Nintendo, exploiter et faire fructifier une ferme. [TM]

Stardew Valley, Concernedape (2016)

Eric Barone, grand fan de la série Harvest moon, va prendre 4 ans pour développer son jeu en solo, à raison de 12 à 15 heures par jour, tant pour la création des personnages que pour l’écriture des dialogues, la musique et l'animation. Le protagoniste décide de quitter la ville et son travail pour aller vivre dans la ferme de son grand-père. C’est un véritable hommage aux jeux de farming, doté également d’une dimension humaine (les interactions avec les personnages non-joueurs) et anticapitaliste (choisir ses graines chez le marchand du coin ou bien privilégier la grande chaine de supermarché…) [TM]

Bee Simulator, Big Ben (2019)

Dans ce simulateur, vous êtes une abeille pollinisatrice dont l’habitat, une ruche nichée dans un arbre en plein cœur de New-York, a été détruit. Vous partez donc à la recherche d’un nouveau foyer pour l’essaim…

Mêlant jeu d’aventure et jeu éducatif, Bee Simulator s’adresse surtout aux jeunes joueurs entre 8 et 12 ans. [TM]

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Une médiagraphie réalisée en mars 2023 par Geoffrey Briquet, Philippe Delvosalle, Christophe Duchesne et Thierry Moutoy pour la Bibliothèque centrale de la Province de Luxembourg.