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Pointculture_cms | playlist

Earworm(s)

Ver de terre

publié le par Marc Roesems

Ces petits airs qui n'en finissent pas de nous envahir...

Le tant redouté « Earworm » est cette petite rengaine qui s’invite quelquefois dans nos têtes pour ne plus en sortir… ou alors difficilement. Ces mélodies diaboliques ou ces paroles répétées à satiété qui s’insinuent à l’insu de notre plein gré, comme disait l’autre, nous les trouvons partout ! Nul n’y échappe et tout le monde en est victime… Qu’il s’agisse de musiques « pour patienter » au téléphone, ou de spots publicitaires, ou de musiques subies dans les chaînes de grande distribution, et dans quantité d’autres lieux, elles s’invitent en nous et prennent le contrôle de notre cerveau, par le remplacement de nos préoccupations immédiates. Certaines – parmi les plus puissamment néfastes – ne doivent même plus être jouées pour que nous en soyons victimes… le simple fait de les évoquer occupe l’un de nos territoires les plus intimes, celui de nos pensées...

Place à quelques exemples de rengaines quelquefois simplettes, quelquefois sophistiquées (mais le moins possible), légères ou lourdaudes selon les humeurs et les sensibilités...

Note : pour ceux qui auront résisté un temps, un "earworm" considéré comme ultime par certains se trouve en bas de cette petite sélection !


Autant commencer par quelque chose de positif !

Gérard Lenorman - La Ballade des gens heureux (1976)


Dans ce clip vidéo où Gérard Lenorman apparaît tantôt en jaune, tantôt en vert, en passant par d'autres couleurs, ressemblant quelque peu à un chanteur "irradié", on ne saura jamais si la personne aux commandes des effets spéciaux voulait témoigner sa joie par un feu d'artifice multicolore ou si elle voulait nous prévenir du côté hautement toxique de la chanson...


Jimmy Cliff - Reggae Night (1982)


Tiré de l’album The Power and the Glory, véritable tube de pop-reggae sorti en 1982, le maléfique refrain de Reggae Night continue à nous hanter 36 ans plus tard...


La Cumbia ultime ?... Rodolfo Y Su Tipica - La Colegiala (1982)


Ces dernières années, la cumbia colombienne a connu un regain de popularité mais en fait, tout le monde avait déjà en tête quelques notes d’une chanson rendue célèbre par les publicités pour Nescafé dans les années 80. Quant à retrouver le titre… ce n’était pas si important à l’époque.


Break Machine - Street Dance (1983)


Musicien et animateur radio, le New-Yorkais Keith Rodgers rencontre en 1982 les producteurs français des Village People. Avec eux, il engage trois breakers pour créer le groupe Break Machine, dont est tiré le morceau Street Dance . Malgré le côté peu authentique du groupe, le clip participera à la reconnaissance et à la popularité de la culture hip-hop et notamment du breakdance en Europe fin 1983.


The Alan Parsons Project - Don't Answer Me (1984)


Il est tout de même fascinant de constater à quel point une chanson écoutée à l'âge de 7 ans via la compilation Hit Connection 1984 revienne encore aujourd'hui se glisser subrepticement dans mon esprit pourtant biberonné depuis aux sonorités les plus diverses voire les plus aventureuses. Allez savoir pourquoi un parangon de la bande FM des années 1980, The Alan Parsons Project et leur hit capiteux Don't Answer Me se rappelle à moi comme une mauvaise pensée pourtant issue de mon subconscient. En espérant qu'un jour il cesse de me hanter le voici ici avec son clip d'origine...



... et un making of réalisé à l'époque par la chaîne américaine MTV.


La reprise de Woo Hoo par les 5.6.7.8.’s (pour le film Kill Bill)


Duke Ellington - It Don't Mean a Thing If It Ain't Got That Swing (1943)


« It don’t mean a thing if it ain’t got that swing » littéralement "cela n'a pas de sens s'il n'y a pas ce swing" est un morceau écrit par Duke Ellington et Irving Mills en août 1931 et deviendra vite un standard. Les cuivres répondent au chant par un jeu à la sourdine plunger qui est en fait simplement une ventouse en caoutchouc utilisée par les plombiers pour déboucher les éviers. Cela donne un effet typique "wah wah" à la Bubber Miley, cornettiste devenu maître dans l’usage des sourdines, qui a largement contribué à façonner le son caractéristique dit « jungle » de l’orchestre de Duke Ellington durant les années 20. Ce morceau est emblématique de l’ère swing naissante. On entonne irrésistiblement le « poula-poula-wouaah » des cuivres tout en tapant du pied.


Une autre petite mélodie qui donne de la joie (pour certains)...


Et un format long... Boléro de Maurice Ravel...


Ravel disait : « Mon Boléro devrait porter en exergue :  ‘Enfoncez-vous bien cela dans la tête’ » !

Basé sur la répétition d’une même formule rythmique (un ostinato) jouée par le même instrument (une caisse claire) pendant 169 fois, accompagné d’une mélodie à deux variantes et d’une même harmonie, le Boléro de Ravel a tout de l’air lancinant dont on a du mal à se défaire. Cependant, au sein de ce cycle (presque) sans fin, les couleurs de l’orchestre s’enrichissent et la tension monte d’un bout à l’autre de ces 17 minutes de musique jusqu’au forte final. Un tour de force !


Et sa version courte... Le Batteur du Boléro (1992) de Patrice Leconte


Si le court métrage de Patrice Leconte, Le Batteur du Boléro (1992 – 8’), nous épargne la version intégrale du fameux Boléro de Maurice Ravel – dont la durée totale tourne aux alentours de 17 minutes – il parvient tout de même à nous faire « endurer » le morceau aux côtés de son interprète principal, Jacques Villeret. Filmé au plus près de cet incroyable acteur à la mimique vivace, le film se concentre sur la solitude du « batteur » de caisse claire à la gestuelle répétitive… Il est bien seul… et nous avec lui !


Snow - Informer (1992)


En 1993 le canadien Darrin O'Brien alias Snow et son tube Ragga-Rap Informer passent en boucle sur MTV, châine de référence des ados de l’époque sur laquelle il côtoie les Spin Doctors, Dr Dre ou encore Ace Of Base.


Et sa parodie... « Imposter » par Jim Carrey


Luna Parker : « Tes états d’âme... Éric »


« Tes états d’âme sont pour moi Éric/Comme les états d’Amérique/Je les visite un par un Éric/Dans un état d’amnésie »

« Tes états d’âme… Éric » est la chanson la plus connue du groupe éphémère Luna Parker qui se retrouve sur leur unique album Félin pour l’autre sorti chez Barclay en 1988. Écrite et composée par le bassiste et claviériste Éric Tabuchi  (ex Tokow Boys) qui en a fait aussi les arrangements, la chanson est portée par la chanteuse Rachel Ortas.

Le charme de cette chanson est triple. Tout d’abord, la voix de la demoiselle, entre chant de casserole et acrobaties à la Kate Bush.  Une manière de chanter qui devient vite insupportable à l’écoute de tout l’album mais qui sur ce titre fonctionne plutôt bien. Ensuite, on est hanté par cette mélodie accrocheuse qui semble aussi influencée par les chinoiseries de la grande Kate. Enfin, notre esprit retient les amusants jeux de mots et de sons des paroles.  Autant d’ingrédients qui font de ce tube un des plus grands earworms francophones des années 80.

Une fois mise à nue, cette chanson perd sa dimension kitsch et dévoile une écriture inspirée et bien moins superficielle que la version rose bonbon d’origine ne le laissait croire.


Et deux reprises qui prolongent autrement la magie ce tube entêtant...


Une version intimiste acoustique par le duo Angèle Humeau & Sophie,Shiran,etc. (2015)



Une version virile et cosmique de Mathieu Rosaz, extrait de l’album « Ex-Fan des 80’s » (2017)


Ini Kamoze - Here Comes the Hotstepper (1994)


Popularisé en 1994 par le film de Robert Altman Prêt-à-porter, le tube du Jamaïcain Ini Kamoze est un véritable crossover entre pop, dancehall et reggae.


Place à ce que d'auncuns considèrent comme l'ultime earworm... détourné !

Sexy Sax Man Careless Whisper Prank feat. Sergio Flores