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Pointculture_cms | playlist

Huy en musiques

Marc Morgan et son groupe à Berlin en 2011 - photo Hannes Bieger
Être originaires d'une petite ville de 20.000 habitants, n'a en rien empêché les groupes et musiciens repris ici de se faire entendre jusqu'en Flandre, en France ; jusqu'à Paris, Berlin (cf. la photo de bannière de cette playlist) ou même jusqu'à New-York.

Sommaire

48 Cameras

Né en 1984, 48 Cameras est davantage un collectif à vocation internationale qu’un groupe au sens strict du terme, bien que l’un des « coordinateurs » originels principaux, Jean-Marie Mathoul soit basé à Huy. Une association parfois momentanée entre artistes qui ne se sont parfois jamais rencontrés et qui fonctionnait par ailleurs, à l’ère de l’avant Internet, sur un système d’envoi postal de cassettes ! Comptant cinq membres permanents et responsable de quatorze disques aux tirages souvent confidentiels, 48 Cameras a accueilli au cours de sa longue existence un panel extrêmement étendu de musiciens provenant d’horizons musicaux éloignés (Rodolphe Burger, Scanner, Charlemagne Palestine, DJ Olive, etc. ), mais aussi d’électrons libres relevant d’autres disciplines artistiques comme la littérature ou la performance (Gerard Malanga, Eugène Savitzkaya, Paul Buck, etc. ). Nées parfois de façon accidentelle, les compositions de 48 Cameras procèdent, façon Current 93, à de sombres tableaux sonores impressionnistes où les riches trames électro-organiques granuleuses servent de toiles de fond à des textes  dont la scansion, posée et narrative, tiennent autant d’une  poésie (urbaine ?) que d’une pratique de lecture fictionnelle publique. Un processus de composition et un résultat inhabituels qui explique peut-être pourquoi 48 Cameras a donné moins de dix concerts en presque 35 années d’existence !  [YH]


Une rencontre (par téléconférence) avec Jean Mathoul et Calogero Marotta :




Huy !

Formé à l’aube des années 1990 autour de la figure du guitariste et multi-instrumentiste Alain Pire (Such a Noise, 48 Cameras, Burning Plague, Alain Pire Experience, etc. ) et du batteur, producteur et patron de label (Anorak Supersport) Sergio Taronna, Huy ! s’inscrit  pleinement dans la continuité directe d’une britpop alors triomphante ! Mais au travers de l’influence de leurs contemporains (Oasis, pour lesquels ils vont ouvrir, mais aussi Blur, The Boo Radleys, etc. ), c’est à tout un pan du rock psyché anglais  (Pink Floyd, The Kinks) que les Wallons se réfèrent indirectement. Un héritage anglo-saxon gentiment groovy tempéré – ce qui n'est pas si courant à l’époque – d’un chant en français, Étienne Daho et les Innocents étant aussi passé par là. Après une première existence de quatre années entre 1994 et 1998 ponctuée de deux disques, Huy ! vient d’annoncer sa reformation en 2018 pour une série de concerts !  [YH]


Marc Morgan

Souvenez-vous…  On est en 1993. Après avoir fait ses classes au sein du groupe Les Tricheurs pendant cinq ans, le Hutois Marc Morgan, alias Marc Wathieu, faisait une entrée remarquable et remarquée sur les ondes avec l’intrigant « Notre mystère, nos retrouvailles ». Outre ce tube ravageur dans la continuité de ce qui se faisait de mieux en pop francophone à l’époque (Les Innocents, L’Affaire Louis’ Trio), son premier album Un cygne sur l’Orénoque dévoilait la pépite « Un ami qui vous veut du bien ». Deux albums suivront : Les grands espaces (1996), avec « Au train où vont les choses » et Les Parallèles se rejoignent (2001), avec « Discordance ». Mais, le succès n’est plus vraiment au rendez-vous et Marc retourne à ses premiers amours, le graphisme, en tant que professeur (Haute École Albert Jacquard, Namur). Il réapparaît en 2007 comme guitariste du groupe Phantom, aux côtés de Miam Monster Miam et de Jacques Duvall. Enfin, en 2011, le papa de Mademoiselle Nineteen fait son grand retour sous le nom de Marc Morgan & les Obstacles avec Beaucoup Vite Loin, un album inspiré produit par Freaksville. À savoir aussi : depuis 2012, une fois par mois, ce grand mélomane anime sur Radio Rectangle l’excellente émission thématique Hobby (Une plongée en apnée dans les grands fonds de la chanson en français).   [GD]


Écoutons le single « Je t’aime mais tu m’énerves » (2011) dans sa version acoustique sur La Première.



Guillaume Vierset

Filmé dans les murs de l'Atelier rock (Huy), un portrait vidéo du jeune guitariste du LG Jazz Collective et de Harvest Group qui évoque son rapport à la cité mosane (la ville de ses "premières armes": de son apprentissage de la guitare, de ses premiers concerts, de sa découverte du jazz, etc. ).





Jean-Paul Dessy

Jean-Paul Dessy est né à Huy en 1963. Dès son plus jeune âge, le violoncelle a été son instrument de prédilection. Après ses années d’apprentissage musical passées à l’Académie de Huy, il suit des cours de violoncelle et de musique de chambre au Conservatoire royal de Bruxelles et participe à de nombreuses masterclasses.

Éclectique, il va ensuite collaborer avec de nombreux artistes des scènes rock, électro et chanson française (Robin Timbaud, DJ Olive, Arthur H, Stéphane Eicher, etc. ). Outre sa participation à la brève aventure de l’ensemble Maximalist! (1983-1989), il se fait un nom dans le monde classique contemporain comme violoncelliste, directeur d’ensemble et compositeur. Depuis 1997, il dirige l’ensemble Musiques nouvelles, après deux ans de direction artistique aux côtés de Patrick Davin.

Avec Prophètes pour violoncelle seul, Jean-Paul Dessy signe une œuvre entièrement vouée au sacré. Les prophètes Sophonie, Baruch et Amos ont été choisis pour le caractère percutant, universel et actuel de leurs paroles. Les œuvres suivantes ne se réfèrent pas à la bible mais n'en relèvent pas moins d'une démarche sacrée, la première s'inspirant d'une phrase de Peter Handke et la seconde "Exodus" ayant été écrite pour l'opéra Saint Kilda. Dessy explore tout le spectre d'expressions propre au violoncelle conçu ici comme instrument de révélation. [NR & JL]


Eric Legnini

Pianiste et claviériste né à Huy le 20 février 1970, Eric Legnini est un musicien dont la renommée a depuis longtemps dépassé les frontières de la Belgique. Il forme dans les années 1980 un premier groupe avec Stéphane Galland (futur batteur du groupe Aka Moon) puis dans la foulée il rencontre Jacques Pelzer avec qui il forme un duo puis un groupe. Fin des années 1980 il se rend à New York où il étudie avec Richie Beirach, joue avec Kenny Garrett, Branford Marsalis, entre autres… De retour à Bruxelles, il enseigne au Conservatoire. À partir de la moitié des années 1990, il est à Paris où il multiplie les projets. Ses collaborations, trop nombreuses pour être énumérées dans l’espace de cette courte présentation, sont toujours marquées du sceau d’un groove robuste et intense, dont l’aisance manifeste de son jeu, rythmique et mélodique, y contribue de manière déterminante.  [BB]



Une playlist de PointCulture

coordonnée par Anne-Sophie De Sutter

et réalisée par Bertrand Backeland, Guillaume Duthoit, Yannick Hustache, Jacques Ledune et Nathalie Ronvaux.

photo du bandeau : Marc Morgan et son groupe à Berlin en 2011 (photo : Hannes Bieger)

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