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Jazz contemporain

ibrahim maalouf

publié le par Bertrand Backeland

C'est à partir de l'apparition du jazz rock (début 70) qu'un tournant décisif s'opère dans le cours de l'histoire du jazz. Si jusqu'alors une progression chronologique voyait un nouveau style supplanter progressivement l'ancien à la mode (jamais totalement éclipsé ceci dit) à partir des années 70 les pistes se brouillent. On assiste à de multiples hybridations (telle que le crossover jazz dans les années 80), tout comme, à l'inverse, à des effets revival (c'est à dire on rejoue à la manière d'une époque). Je dirai que deux influences traversent les âges : le jazz modal (album Kind of Blue, 1959) et le trio piano jazz en interplay (Bill Evans, 1961). Deux grandes tendances actuelles sont prédominantes : 1. le mainstream jazz joué sur les scènes des festivals internationaux (un jazz issu du hard bop et du west coast). 2. les styles hybrides incluant des influences diverses : électro, world, musique classique etc...

Sommaire

Les ferments du jazz contemporain

   - L'album "Kind of Blue" (1959) de MILES DAVIS

L'apparition du jazz modal (1959) va changer la conception du jazz avec l'album Kind of Blue de Miles Davis (meilleure vente jazz de tout les temps). L'album a traversé les âges et reste une influence majeure de bon nombre de musiciens contemporains.

Un morceau de jazz modal contient souvent trois ou quatre accords, rarement plus, d'où son nom (modal : qui s'apparente aux modes - types de gammes caractéristiques), ce qui permet à l'improvisateur une extraordinaire liberté d'expression.

   

    - Le trio piano jazz selon BILL EVANS (1961)

La conception en interplay du trio piano jazz (piano/contrebasse/batterie) selon Bill Evans, où chaque instrument peut prendre un rôle mélodique au même titre qu'un rôle rythmique, va supplanter la conception qui prédominait jusqu'alors où seul le piano (en trio piano/contrebasse/batterie) jouait les mélodies.

Cette approche va devenir une formule très étudiée dans les conservatoires de musique devenant une forme classique du jazz moderne et contemporain.


Le label ECM

Fondé par Manfred Eicher en 1969 (à Munich en Allemagne), le label ECM, acronyme de Edition of Contemporary Music, va devenir un acteur majeur (international) de la production jazz à partir du milieu des années 70 (plus précisément à partir de la publication du Kôln Concert de Keith Jarrett qui sera un véritable succès commercial). Enregistrements avec prise de son de qualité, travail en post-production (réverbération) et soin du packaging, le label ne manquera pas de plaire à un large public.


L'influence New Yorkaise des années 90

   - le M-Base

A l'initiative (entre autres) du saxophoniste Steve Coleman, le M-Base (acronyme de Macro-Basic Array of Structured Extemporization) est un style de jazz qui émerge à New York fin des années 80. Ce style joue sur un déphasage de la mesure mélangeant plusieurs lignes mélodiques, créant des structures complexes (multi-couches imbriquées). Ce style nécessite une rigueur d'exécution par une approche très technique des instruments.


    - La scène downtown (John Zorn / lieux underground : Knitting Factory, Tonic etc...)


Le mainstream moderne

Littéralement le courant principal. Jazz calibré le plus souvent pour les scènes des festivals internationaux.


Formes hybrides

    - Electro swing


    - Electro jazz

    

     - Electro jazz & rap


    - Duo hybride

 

    - Chamber jazz


Playlist réalisée par Bertrand Backeland (conseiller jazz PointCulture).

Image de la bannière : le trompettiste Ibrahim Maalouf.