La bande-son de Tokyo | une playlist
Depuis
la fin de la seconde guerre, la pop japonaise entretient une relation difficile
avec la musique anglo-saxonne et alterne les périodes d’imitation et de rejet.
Là où le « group sound » des années 60 copie le son surf des Ventures
ou des Shadows, où le psychédélisme s’installe sous l’influence de Cream et de
Jefferson Airplane, d’autres artistes cherchent un son plus asiatique. C’est
bizarrement à travers l’électronique que le Japon trouve sa voie dans les
années 1980 avec le Yellow Magic Orchestra et les nombreux artistes qui
gravitent dans son orbite. Mais ce n’est qu’une part de ce que produit la ville
et d’autres courants musicaux, le shibuya-kei des années 90, le visual-kei, le
japanoise ou l’onkyo-kei, en sont en grande partie originaires. Plutôt qu’une
chronologie, voici un parcours en zigzag, du kitsch à l’avant-garde, et
vice-versa, à travers le son de Tokyo.
(Benoit Deuxant)