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La cumbia colombienne : Juan Piña et son accordéon | Médiagraphie Atelier 210

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accordéon, Colombie, années 1950, années 1960, cumbia digital, cumbia, Amérique latine, vallenato, blackout session

publié le par Anne-Sophie De Sutter

La cumbia, musique colombienne aux rythmes simples et enivrants, mélange les influences africaines, indigènes et européennes. Elle connaît un âge d’or dans les années 1950 et 1960 grâce au label Discos Fuentes et s’exporte alors dans toute l’Amérique latine. En Colombie, des formations comme Los Corraleros de Majagual ou La Sonora Dinamita ont beaucoup de succès. Elles basent leur musique sur les cuivres et l’accordéon, se démarquant des grands orchestres de danse des décennies précédentes. Dans les années 1970 et 80, la cumbia perd en popularité au profit du vallenato, un autre genre traditionnel basé sur l'accordéon, puis de la salsa, du disco, du merengue. Dans les dernières années, elle a trouvé un nouvel élan grâce à la réémergence des disques anciens et aux sonorités électroniques nouvelles.

Sommaire

UNE MÉDIAGRAPHIE DE POINTCULTURE POUR L’ATELIER 210 DANS LE CADRE DE BLACKOUT SESSION, JUAN PIÑA Y SUS MUCHACHOS - S/T (1962)


MUSIQUE

Jende ri Palenge. People of Palenque (2012)

Certaines régions de Colombie sont dominées par une population d’origine africaine, dont l’histoire a commencé il y a 500 ans avec l'arrivée des esclaves. Certains se sont révoltés et ont fondé des « palenque », des villages qui regroupaient les fugitifs. Il existe deux communautés importantes, celles de la côte Pacifique et celle de la côte atlantique. Ce disque, accompagné d’un film, s’intéresse au palenque de San Basilio sur la côte des Caraïbes et présente des musiques proches des origines africaines, avec prédominance de percussions : bullerengue, son de negro, son palenquero et musique funéraire des rituels de Lumbalu. (ASDS)

Colombie: le vallenato (1996)

Mené par les sons de l'accordéon, le vallenato est né sur la côte atlantique de la Colombie, entre la mer des Caraïbes et la frontière du Venezuela et mêle des influences indiennes, africaines et espagnoles. Utilisant les mêmes rythmes que la cumbia, le vallenato s'en démarque par ses propres mélodies et sonorités. Depuis les années 1980, le style a gagné en popularité, évoluant d'un style régional et considéré comme inférieur et vulgaire vers une seconde musique nationale, après la cumbia. Les paroles des chansons parlent de la vie quotidienne. Cet album présente des enregistrements de terrain réalisés en 1994. (ASDS)

The Original Sound of Cumbia. The History of Colombian Cumbia & Porro as told by the Phonograph, 1948-79 (2011)

Ce double disque compilé par Will « Quantic » Holland et Miles Cleret raconte l’histoire de la cumbia et du porro au travers de 78 tours et de 45 tours d’artistes connus comme Anibal Velasquez ou Albert Pacheco mais présente également des interprètes bien plus obscurs. Il décrit un style à la base rural et assez brut, joué à l’accordéon et aux percussions, avec du chant à répons, qui trouve ses origines dans la région andine. Il montre ensuite son évolution et son adaptation dans les régions caribéennes du nord du pays avec des groupes où les cuivres dominent l’ensemble. (ASDS)

Cartagena ! Curro Fuentes and the Big Band Cumbia and Descarga Sound of Colombia 1962-72 (2010)

Ce disque retrace l’histoire de José Maria « Curro » Fuentes, le plus jeune fils de la famille Fuentes qui a fondé le grand label colombien, Discos Fuentes. Durant les années 1960, plus précisément entre 1962 et 1972, il a produit sur son propre label, Discos Curro, de nombreux artistes et orchestres de Cartagena, une ville de la côte caribéenne. Son choix s’est porté vers des groupes qui mettaient les sons de la basse au premier plan et qui mélangeaient de la cumbia, du porro et du mapalé à de la salsa, créant des rythmes très dansants et des sonorités plus jazz et funk. (ASDS)

Diablos del Ritmo: the Colombian Melting Pot 1960-1985 (2012)

La Colombie est habitée pour une large part d’une population d’origine africaine et cela se ressent dans les musiques traditionnelles et plus modernes. Samy Ben Redjeb du label Analog Africa est arrivé à Barranquilla en 2007 et y a recherché des disques, tout particulièrement ceux produits par des labels locaux tels que Discos Tropical, Felito Records et Machuca durant les années 1960 à 80 pour animer les « picos », les soundsystems locaux. C’est une musique menée par les percussions et influencée par les rythmes et les chants africains, qui a évolué vers de l’afrofunk ou de l’afrobeat mais qui a également imprégné les styles tropicaux comme la cumbia. (ASDS)

La locura de Machuca (2020)

Ce disque édité par Analog Africa parcourt l’histoire du label colombien Discos Machuca. Sur un coup de tête, l’avocat Rafael Machuca a lancé en 1975 à Barranquilla sa propre maison de disques. Il avait été séduit par la musique des « picos », les soundsystems qui animaient les fêtes locales et par les groupes obscurs qui mélangeaient rythmes colombiens et africains aux orgues et guitares psychédéliques du rock underground. S’il a sorti des disques d’artistes très populaires comme Aníbal Velasquez ou Alejandro Durán, c’était surtout pour pouvoir éditer une musique moins connue, correspondant à sa propre vision qu’il a fondé son label. (ASDS)

Big Cumbia. The Essential Cumbia Collection (1991)

La cumbia a connu un regain d’intérêt à partir du milieu des années 2000, à un moment où de nombreux styles « oubliés » du monde revenaient à l’avant-plan grâce au travail de collectionneurs de disques et de musiciens. Il ne faut cependant pas oublier des productions plus anciennes, comme cette compilation de Mango Records (un sous-label d’Island Records) qui déjà en 1991, à partir du catalogue de Discos Fuentes, rassemblait de nombreux artistes connus de la cumbia et de ses dérivés (big band cumbia, rock cumbia, pop cumbia, roots cumbia). (ASDS)

Colombia ! The Golden Age of Discos Fuentes. The Powerhouse of Colombian Music 1960-76 (2007)

L’histoire musicale de la Colombie est intrinsèquement liée à celle du label Discos Fuentes, créé en 1934 par Antonio Fuentes à Medellín. Au fil des années, les disques ont suivi l’évolution de la cumbia et plus tard du vallenato, documentant la rencontre entre des styles ruraux et urbains. Sur ce disque édité par Soundway Records en 2007, on retrouve les artistes comme Fruko y sus Tesos, Wganda Kenya, Los Corraleros de Majagual ou Lucho Bermudez jouant les divers genres tropicaux de la région : cumbia, salsa, champeta, gaita, et d’autres encore. (ASDS)

Abelardo Carbonó, El Maravilloso Mundo de Abelardo Carbonó (2013)

Abelardo Carbonó nait en 1948 à Ciénaga, une petite ville de la côte caribéenne de la Colombie et devient policier à Barranquilla, tout en se lançant dans la musique. Au tournant des années 1980, il quitte son emploi et, avec divers groupes, enregistre des disques de musique tropicale pop, dominée par la guitare et la basse. Leur style est assez difficile à décrire, un mélange un peu psychédélique d'afrobeat, de highlife, de cumbia, de vallenato, de compas haïtien, de champeta, de funk et de pop – les influences africaines et afro-caribéennes étaient très présentes dans la musique de la région à l’époque. Cet album rassemble des morceaux datant de 1978 à 1994. (ASDS)

Los Corraleros De Majagual, Epoca de Oro : 16 Exitos (1992)

En 1961, Calixto Ochoa et Alfredo Gutiérrez ont proposé au label Discos Fuentes de Medellín un projet de musique basée sur l’accordéon et le guacharaca (un genre de percussion), aux sonorités très rurales. Le patron, Antonio Fuentes, est emballé par l’idée et les nomme Los Corraleros de Majagual. Dès 1962, le groupe enregistre de nombreux albums de cumbia, porro et vallenato, devenant une des formations les plus populaires de Colombie et d’Amérique Latine. Ce qui distingue leur son est l’ajout de l’accordéon à côté de la section des cuivres alors que ce n’était pas un instrument de la cumbia auparavant. Ce disque propose quelques-uns de leurs grands hits, datant probablement des années 1960. (ASDS)

Andrés Landero, Yo Amanecí (2016)

Andrés Landero (1931-2000) est un chanteur et accordéoniste colombien qui a popularisé la cumbia et a fait connaître le style dans le monde entier. Au cours de sa carrière qui a commencé dans les années 1950, ce « roi de la cumbia » a enregistré de nombreux disques avec son groupe, notamment pour le label Discos Fuentes. Cette compilation rassemble des morceaux datant de 1965 à 1982 et lève le voile sur le pan d’une cumbia traditionnelle aux mélodies attachantes et qui a influencé de nombreux artistes des générations suivantes. (ASDS)

Lisandro Meza, Lisandro’s Cumbia (1991)

Lisandro Meza (1937), chanteur et accordéoniste, est actif depuis plus de 50 ans dans des styles aussi éclectiques que la cumbia, le vallenato, le porro, le merengue et le paseo. Il a fait partie du groupe Los Corraleros de Majagual dans les années 1960 et a enregistré avec son groupe plus de 110 albums au cours de sa carrière. Le label World Circuit a rassemblé sur ce disque des morceaux de cumbia datant de 1983 à 1991, joués à l’accordéon et accompagnés de guitare basse et de percussions. Les rythmes sont simples et peu variés mais l’effet est très dansant. (ASDS)

La Sonora Dinamita, Cumbia Explosion (1990)

La Sonora Dinamita, fondée en 1960 à Cartagena en Colombie par Lucho Argaín, est un des groupes importants de la scène cumbia et de la musique tropicale. La formation a enregistré de nombreux morceaux pour le label local Discos Fuentes et ce disque édité, en 1990 par Mango Records, rassemble quelques-uns de leurs plus importants hits. Leur son est caractérisé par la présence du piano qui rejoint une importante section de cuivres. Le groupe est toujours actif aujourd’hui, même si beaucoup de musiciens de la formation originale ont été remplacés. (ASDS)

Anibal Velasquez y su Conjunto, Mambo Loco (2010)

Anibal Velasquez, né en 1936 à Barranquilla en Colombie est une star de l’accordéon dans son pays et a commencé sa carrière dans les années 1950, sortant de nombreux 45 tours et LP au fil des décennies. Quand Samy Ben Redjeb du label Analog Africa a découvert un de ses disques en Colombie, il a décidé de sortir une compilation entière consacrée à l’artiste. On y retrouve des morceaux de cumbia, de guaracha, de pompo, de vallenato et d’autres rythmes afro-colombiens, le tout joué dans son style bien particulier avec une énergie très rock. (ASDS)

Michi Sarmiento y su Combo Bravo, Aqui los Bravos! The Best of Michi Sarmiento 1967-77 (2011)

Issu d’une famille musicale, Michi Sarmiento a commencé à jouer de la musique dans les cabarets et casinos de Cartagena à la fin des années 1950. En 1967, il formait le Combo Bravo, composé de deux trompettes, d’une guitare, d’un piano, d’une basse électrique, de percussions, de Michi lui-même au saxophone et à la clarinette, et du tout jeune Joe Arroyo au chant. Les LP sortis sur le label Discos Fuentes proposaient, tout comme cette compilation, un mélange de cumbia, salsa, descarga, boogaloo et guaganco endiablés. (ASDS)

Los Miticos del Ritmo, Los Miticos del Ritmo (2012)

Projet mené par le producteur Britannique Will « Quantic » Holland installé en Colombie depuis 2007, Los Miticos Del Ritmo se veut un disque de cumbia classique, enregistré de manière complètement analogique, afin de retrouver le son des productions colombiennes et caribéennes des années 1960, notamment du label Discos Fuentes. Sur les onze plages que compte le disque, le groupe reprend quatre morceaux, dont « Another One Bites The Dust » de Queen et « Don't Stop 'Til You Get Enough » de Michael Jackson, totalement transformés en style cumbia. (IK)

Ondatrópica, Ondatrópica (2012)

Ondatrópica est un projet initié par Mario Galeano (Frente Cumbiero) et Will « Quantic » Holland, après une rencontre en Colombie où ils habitaient tous les deux à l’époque. Pour ce double album de 2012, ils ont réuni dans les studios de Discos Fuentes une quarantaine de musiciens de générations diverses et ont revisité les genres traditionnels comme la cumbia, le porro et la champeta. Un soin tout particulier a été apporté à la production, Galeano et Holland souhaitant retourner aux techniques d’enregistrement du passé qui apportent un esprit et un grain typique des années 1960, tout en produisant un album résolument actuel. (ASDS)

Afritanga: the Sound of Afrocolombia (2011)

Le label allemand Trikont rassemble sur ce disque compilé par le DJ berlinois Steen Thorsson (aka DJ TioChango) diverses formations colombiennes, des maîtres des courants traditionnels comme la champeta et de la cumbia à la nouvelle génération jouant une musique urbaine, électronique et toujours tournée vers l'Afrique. Cet album, sans être exhaustif, permet de mesurer la diversité du paysage musical afro-colombien du début des années 2000, avec quinze plages de Quantic, Systema Solar, ChocQuibTown et bien d’autres. (ASDS)

Cumbia Bestial (2010)

Le label berlinois Chusma Records s’intéresse aux musiques urbaines, électroniques et globales. La compilation Cumbia Bestial présente des artistes actuels, venant d’Argentine au Mexique, en passant par la Colombie, et produisant une cumbia digitale mêlant les rythmes locaux avec du hip hop, de l’électronique et d’autres sons contemporains. Systema Solar et Bomba Estéreo sont deux groupes colombiens particulièrement intéressants pour leur énergie brute et leurs morceaux très dansants. Ils sont rejoints par des artistes mexicains comme Toy Selektah, tout aussi électrisant. (ASDS)

Meridian Brothers, ¿Dónde estás María? (2017)

Meridian Brothers, mené par le producteur et multi-instrumentiste Eblis Álvarez, est un groupe marquant de la scène musicale avant-gardiste de Bogotá. Cet album de 2017 propose un voyage du Mexique à l’Argentine, utilisant les rythmes du continent comme point de départ. La cumbia se mêle au reggaeton et aux huaynos des Andes, avec des éléments de nueva canción. L’électronique est évidemment présente mais l’artiste donne également une place prépondérante au violoncelle. C’est un album sans doute plus calme que les précédents, aux accents poétiques tout en restant psychédéliques. (ASDS)


LIVRES

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Histoires de l’accordéon / François Billard et Didier Roussin

Casteneau-Le-Lez : Climats, 1991

Parsemée de touches techniques, historiques, anecdotiques… chromatiques ou diatoniques, étoffée de notes érudites et portée par le souffle du récit, cette passionnante et vertigineuse saga nous retrace la double naissance de l’accordéon (en Autriche et en Angleterre, à la fin du 19e siècle), ses grâces et ses disgrâces, et sa migration à travers le monde pour créer de nouveaux styles musicaux ou enrichir le folklore existant. On y apprend notamment comment, influencés par le courant du vallenato, les musiciens colombiens de la cumbia ont fini par intégrer l’accordéon dans leurs orchestres. (D.d.L.)

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La Colombie : Pachéco, le petit paysan / Pierre Landais ; ill. Annie Decarpes

Entre deux rives, 2006 (L’Amérique latine racontée aux enfants)

Pacheco, 12 ans, travaille dans les montagnes andines de Colombie pour aider sa famille. Il nous dresse un portrait lucide et chaleureux de son pays : nature, cultures, paysages, peuples, conditions sociales... sans éluder pour autant les points noirs (pauvreté, trafic de drogue et d'animaux, guérilla). Débrouillard et travailleur, Pacheco est aussi musicien, jouant du tambourin et des percussions. À la fin de son périple, il invite les jeunes lecteurs à venir découvrir son pays, et les salue joyeusement en les entraînant dans une fête villageoise au son de la trépidante cumbia. Dès 9 ans. (C.H.)

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Pacho Rada : la légende entendue et racontée à partir de chansons de Pacho Rada / Johanna Benz

trad. de l’allemand par Lydia Bierschwale - Magnani, 2015

De simple berger à accordéoniste itinérant adulé, Francisco “Pacho” Rada Batista (1907-2003) était un chanteur compositeur et accordéoniste, pionnier du Vallenato, genre musical traditionnel basé sur l’accordéon, qui détrôna le style cumbia dans les années 70 et 80. Figure emblématique de l’imaginaire colombien, il laisse d’innombrables chansons (La lira plateña, Cipote de luto, Otón de oro… ) et quelques 442 descendants ! Ce premier album d’une jeune artiste allemande a été récompensé en 2014 par le Grand Prix Illustrarte de Lisbonne et en 2016 par le prestigieux Prix Bologna Ragazzi. (C.H.)

cent-ans-de-solitude (1).jpg

Cent ans de solitude / Gabriel García Márquez

trad. de l'espagnol (Colombie) par Claude et Carmen Durand

Paris : Seuil, 2011

Par un coup de baguette (de réalisme) magique, Gabriel García Márquez a transformé Aracataca, son modeste village natal colombien, en Macondo, décor emblématique de plusieurs de ses romans. Ce sera particulièrement le cas pour « Cent ans de solitude », puisque cette fable baroque, intemporelle, foisonnante, retrace la vie et la mort de la localité et de ses principaux habitants, les Buendia, suite à une prophétie lancée par le gitan Melquiades. Au passage, notons que le chanteur Celso Piña a interprété une cumbia en hommage à Macondo, et que l’auteur était lui-même un “immense fan” du genre. (D.d.L.)

Un-corps-tropical.jpg

Un corps tropical / Philippe Marczewski

Paris : Inculte, 2021

Voici un roman dont, d’après Sophie Creuz, la cumbia constituerait la bande son originale parfaite ! Obscur correcteur dans une entreprise, son personnage principal est baladé malgré lui des vagues artificielles d’un parc tropical d’une ville du nord - où il s’offre en catimini quelques moments de détente - jusqu’au Pérou, où il découvre au fil d’épisodes aussi cauchemardesques que désopilants et de missions dont les enjeux le dépassent complètement, la réalité de bien “tristes tropiques”. Prix Rossel 2021, cette odyssée absurde évoque entre autres Kafka, les films de Jarmusch ou des frères Coen. (D.d.L.)

SUR LA ROUTE DE LA CUMBIA.png

Sur la route de la Cumbia / Davide Toffolo

Nantes (Loire-Atlantique) : Ici Même, 2020

Dans cette bande dessinée en forme de récit de voyage, Davide Toffolo, créateur polyvalent, adepte du roman graphique, tourne (respectueusement) le dos aux formes contemporaines digitales ou électroniques de la cumbia, fait machine arrière et retourne aux sources et aux pionniers du genre. Il était bien placé pour le faire : musicien lui-même, leader du groupe punk italien Tre allegri ragazzi morti, il a notamment signé le morceau « Questa grande città (La prima cumbia) ». Pièce rare, sa quête initiatique en image constitue une excellente intro à la découverte de la bo de cette médiagraphie. (D.d.L.)

Un mal sans remède.jpg

Un mal sans remède / Antonio Caballero

trad. de l’espagnol (Colombie) par Jean-Marie Saint-Lu - Belfond, 2009

Nous suivons ici les pas d'Igniacio Escobar dans le Bogotá des années 60, rythmé par la Cumbia. Poète oisif qui ne sait pas trop quoi faire de sa vie, il slalome entre les encouragements révolutionnaires de ses amis et les envies d'enfant de sa compagne. Rentier paresseux, il préfère l’alcool et les relations sans lendemain tout en espérant écrire sa grande œuvre poétique. Mais la vie, ce mal sans remède, va le plonger, bien malgré lui, dans la réalité de la Colombie. Oeuvre essentielle pour comprendre l’évolution du pays, il aura fallu douze ans au journaliste Antonio Caballero pour l’écrire. (F.d.H.)

La Colombie de A à Z.jpg

La Colombie de A à Z / Jean-Jacques Kourliandsky

André Versailles, 2011

Chercheur depuis plus de 30 ans à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), Jean-Jacques Kourliandsky alterne recherche et terrain en Amérique latine. Il connaît particulièrement bien la Colombie et nous permet de la découvrir dans un abécédaire ludique et érudit. En 130 notices, l’ouvrage passe allègrement des telenovelas aux groupes révolutionnaires et de Gabriel García Márquez à Shakira. Les entrées sont concises et fouillées et, à l’aide de nombreux renvois entre elles, nous dévoilent les multiples facettes de ce pays complexe à la production artistique foisonnante. (F.d.H.)


Rendez vous le 22/11 à l'Atelier 210 pour une Blackout Session consacrée à l'album de Juan Piña y sus Muchachos - S/T (1962).

Une médiagraphie réalisée par Anne-Sophie De Sutter, avec la participation d’Igor Karagozian pour la partie musicale et par Catherine Hennebert, Daniel de Loneux et François de Hemptinne de la bibliothèque Hergé à Etterbeek.

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