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Le cinéma d'animation

Les films d'animation
Cette médiagraphie se focalise sur le cinéma d'animation. Vaste sujet s'il en est ! Mais comme dans un cartoon de Tex Avery, qui aurait très bien pu figurer dans cette sélection, l'équipe de PointCulture s'est autorisée à partir dans tous les sens, aussi bien au niveau des techniques utilisées (3D, stop motion, manga...) que des tranches d'âge auxquelles le film est destiné (de 7 à 77 ans selon la formule consacrée, mais bien avant et bien après en réalité). De même, un long voyage dans le temps est entrepris, la plus ancienne animation présentée ici ayant plus d'un siècle !

Sommaire

Une médiagraphie de PointCulture en association avec le B3, Centre de ressources et de créativité de la Province de Liège.


Iouri Norstein : Le Hérisson dans le brouillard (1975)

Dès 3 ans : animation de papiers découpés

Elaboré par un des plus grands maîtres de l’animation russe, le film qui ne compte pas plus d’une dizaine de minutes a pour héros un petit hérisson très impressionnable. Parti rejoindre son ami ours qui habite à l’autre bout de la forêt, le voilà soudain surpris par un épais brouillard. Tour à tour émerveillée et glacée d’effroi, la pauvre créature découvre une forêt devenue tout autre, peuplée d’êtres fabuleux et de bruits bizarres. Délicatement mis en scène à l’aide de papiers découpés glissant sur des surfaces translucides, ce basculement du familier à l’étrange parle avec candeur des sentiments mélangés qui surgissent à l’horizon d’une rencontre. (CDP)

Pete Docter/Bob Peterson : Là-haut (2009)

Dès 5 ans : image de synthèse en 3D

Depuis sa plus tendre enfance, Carl rêve de devenir explorateur. Toute sa vie, il tente avec sa femme Ellie de se rendre aux Chutes du Paradis, en Amérique du Sud, afin d'y rencontrer un célèbre aventurier qu'ils admirent. Mais leur vie étant parsemée d'embûches, leur quête sera vaine. Désormais veuf et âgé, menacé d'expropriation, il va tenter d'y aller par les airs, avec sa maison suspendue à des milliers de ballons. Dans son aventureux périple, il emmènera bien malgré lui un jeune scout plein de bonne volonté mais maladroit, un chien qui parle, ainsi qu'un oiseau exotique rare, le dabou. Ce dixième long métrage d'animation des studios Pixar mêle humour, action, mais aussi de l’émotion. (PB)

Paul Grimault : Le Roi et l’oiseau (1979)

Dès 6 ans : animation 2D

Coécrit par Grimault et le poète Jacques Prévert, le scénario s'inspire librement du conte de Hans Christian Andersen intitulé La Bergère et le Ramoneur. L'histoire se déroule dans un royaume imaginaire dirigé par un roi tyrannique. L'oiseau en question est un petit oiseau rebelle qui aide un berger et une bergère à échapper à la dictature du roi. Furieux de leur évasion, celui-ci les poursuit, donnant lieu à des aventures extravagantes et surréalistes. L’univers du film est enchanteur et la poésie de Jacques Prévert renforce un scénario riche et complexe. (JDL)

Hayao Miyazaki : Le Château ambulant (2004)

Dès 6 ans : animation 2D et 3D

Le Château ambulant, œuvre emblématique du studio Ghibli dirigé par Hayao Miyazaki, séduit par sa magie visuelle et narrative. Sophie, victime d'une malédiction, est transformée en vieille femme et trouve refuge dans un château ambulant appartenant au mystérieux sorcier Hauru. L'animation de ce film est principalement réalisée en 2D traditionnelle. Cette esthétique visuelle riche et les personnages nuancés, tels que la déterminée Sophie et le complexe Hauru, fusionnent dans une aventure empreinte d'amour et de résilience. Les paysages féeriques, les machines fantastiques, les personnages singuliers et la musique envoûtante de Joe Hisaishi créent une expérience cinématographique marquante. (LDC)

Nick Park/Peter Lord : Chicken run (2000)

Dès 6 ans : pâte à modeler/stop motion

Ce classique de l'animation se distingue par son utilisation innovante de l'animation en pâte à modeler, caractéristique du studio Aardman. Ce film nous plonge dans l'univers comique et captivant d'un poulailler, qui s’apparente à une véritable prison où les poules cherchent à échapper à leur destin funeste. Une aide providentielle de l’extérieur va venir tout bousculer. L'animation en stop motion offre une texture unique aux personnages, avec des expressions vivantes. Les décors minutieusement conçus, combinés au charme authentique de cette technique artisanale, créent une esthétique particulière, faisant de Chicken Run un film d’animation particulièrement créatif et unique. (LDC)

Lorenzo Mattotti : La fameuse invasion des ours en Sicile (2019)

Dès 6 ans : peinture/animation

Dans une Sicile verte ou parfois enneigée, et où ours et humains parlent encore la même langue, la disparition soudaine du petit du roi ours, Tonio, conjuguée à la famine qui menace, conduisent les troupes du souverain Léonce à s’emparer du territoire du fourbe et tyrannique Grand-Duc. Mais la cohabitation entre espèces aussi différentes est loin d’aller de soi. Cette adaptation du roman éponyme de Dino Buzzati paru en 1945, racontée comme un conte inachevé, est une ode au vivre-ensemble et à la paix. De plus, elle jouit d’une mise en image proprement époustouflante (dessins, couleurs, lumières...) qui jamais ne nuit à la lisibilité du récit. Exceptionnel. (YH)

Taichi Ishidate : Violet Evergarden (2020)

Dès 7 ans : animation 2D et 3D

Ex enfant-soldate rescapée d’une guerre qui l’a laissée sans mains et sans bras, Violet Evergarden ne ressent aucune émotion. Dotée de prothèses qui lui permettent de taper à la machine, elle devient une « poupée de souvenirs automatiques », c’est-à-dire écrivaine publique, métier, qui, en lui donnant accès à la sensibilité des autres, l’aide à s’en construire une bien à elle. Déclinée en série puis en film, cette histoire adaptée de romans crée une tension peu commune entre le scandale que représente l’exploitation d’une enfant, et sa manière d’être, y compris avec les hommes responsables de son enrôlement dans la guerre, qui est la négation même du traumatisme. (CDP)

Makoto Shinkai : Your name (2016)

Dès 7 ans : animation 2D et 3D

Dans un style graphique proche de la ligne claire de Miyazaki, Makoto Shinkai a développé une manière bien à lui de mêler questionnement écologique et ésotérisme. Your Name, son premier grand succès international, inscrit son intrigue dans la théorie des multivers, postulant que, sur une circulation entre les corps et les sexes, l’avenir devienne modulable. C’est dire qu’à l’inverse de son illustre prédécesseur, Shinkai ne cède pas au pessimisme. Son évocation des nombreuses catastrophes qui se sont abattues sur le Japon se voit contrebalancée par une mise en scène qui, à hauteur de son héroïne, partage sa foi d’enfant dans la possibilité de grandir de leurs peines. (CDP)

Henry Selick : L’Étrange Noël de monsieur Jack (1993)

Dès 7 ans : stop motion

Premier long-métrage intégralement réalisé en stop motion, L’Étrange Noël de M. Jack opère une improbable synthèse entre les fêtes d’Halloween et de Noël, deux concepts pour le moins antinomiques. Entièrement basée sur la mécompréhension des fondamentaux associés à la naissance du messie chrétien, appréhendés à travers le prisme horrifique des habitants d’Halloween Town, l’œuvre s’épanouit en un jeu de contrastes permanents entre ses dialogues, ses décors animés et sa bande-originale signée Danny Elfman, lequel endosse également le rôle de Jack Skellington lors de ses passages chantés. (SD)

Wes Anderson : Fantastic Mr. Fox (2009)

Dès 7 ans : stop motion

D'un point de vue cinématographique, Fantastic Mr. Fox recoupe toute l’esthétique propre à Wes Anderson : obsessionnelle symétrie des plans, travellings latéraux à outrance… la liste est longue. Une attention portée aux détails qui, si elle apparaît maniérée, est encore renforcée par un humour tiré au cordeau, construit sur une dialectique permanente entre premier et second degrés de langage. Outre sa grammaire filmique et sémantique, le cinéaste a pu compter sur une histoire originale solidement charpentée, laquelle tourne autour d’une réflexion existentielle sur la notion de vocation. (SD)

Stéphane Aubier/Vincent Patar : Panique au village (2002)

Dès 8 ans : pâte à modeler/stop motion

Panique au village est une œuvre unique qui se démarque par son animation particulière en stop motion. Cette technique confère des mouvements particuliers aux personnages, fabriqués à partir de figurines en plastique articulées, offrant une esthétique ludique et artisanale. Le film transporte les spectateurs dans un univers loufoque où les protagonistes, des jouets, vivent des aventures délirantes. Cowboy et Indien commandent par mégarde un milliard de briques pour fabriquer un cadeau d’anniversaire à Cheval, et à partir de là, les situations catastrophiques et improbables ne vont cesser de s’enchainer. Panique au village célèbre l'art du cinéma stop motion avec créativité et humour. (LDC)

René Laloux : Les Maîtres du temps (1981)

Dès 6-8 ans (10 ans conseillé) : dessin animé

Une opération de sauvetage d’un enfant traqué par des insectes géants sur une planète lointaine qui se « perd » dans un paradoxe spatio-temporel, après un détour du côté de la fable philosophique et ésotérique. Ce film, adapté d’un obscur roman de science-fiction et réalisé hors de France (par manque d’intérêt du pays) à partir de dessins de Moebius demeure toujours aussi fascinant : limpidité du dessin, aplats de couleurs pures, digressions scénaristiques qui ne nuisent jamais à la lisibilité du récit, imaginaires extraterrestres féconds auxquels s’ajoutent des touches humoristiques et une espèce de candeur délibérément positive, une rareté dans le genre, aujourd’hui. (YH)

Batman contre le fantôme masqué (1993)

Dès 10 ans : animation 2D

"Batman contre le fantôme masqué" est un long métrage d'animation sorti en 1993. Il a été réalisé par Eric Radomski et Bruce Timm et basé sur la série animée "Batman: The Animated Series". L'histoire se concentre sur Batman qui est accusé à tort de meurtres commis par un mystérieux justicier appelé le Fantôme masqué. Le film explore le passé de Bruce Wayne et l'intrigue met en lumière le conflit intérieur de Batman entre sa mission de justicier et son désir de trouver le bonheur personnel. (JDL)

Brad Bird : Le géant de fer (1999)

Dès 10 ans : dessin animé

Le film narre de manière touchante l'histoire d'une amitié entre un garçon et un robot géant durant la guerre froide. Il se distingue par une combinaison innovante de techniques visuelles, mêlant habilement le style traditionnel et des éléments de graphisme assistés par ordinateur, marquant ainsi une étape annonciatrice dans la transition de l'industrie vers des méthodes plus modernes. Le film brille aussi par sa maturité et sa profondeur scénaristique, explorant des thèmes comme le dilemme moral du bien contre le mal et la critique de la guerre. Sa capacité à captiver un public large, en offrant des niveaux de lecture différents pour les enfants et les adultes, a permis d’établir de nouveaux standards pour le cinéma d'animation. (TM)

Sam Liu/Jake Castorena : La Mort de Superman (2018)

Dès 10 ans : dessin animé

Alors qu’il s’apprête à révéler son identité secrète à l’amour de sa vie (Lois Lane), Clark Kent/Superman voit son existence de super-héros et journaliste dans sa ville de Metropolis menacée par l’irruption d’une créature destructrice - Doomsday – que rien ou personne ne semble en mesure d’arrêter, pas même l’homme d’acier. Épisode charnière du DC Universe (versus animation), les réalisateurs mettent brillamment en scène l’un des moments les plus traumatiques du plus iconique des super-héros. Au-delà du suspense différé de son « retour », se met en place le passage à l’âge adulte d’un demi-dieu moins omnipotent (plus vulnérable) dans un monde qui le craint. Animation dynamique et facture graphique très proche du comic-book. (YH)

Charley Bowers : Charley Bowers (1918-1940)

Dès 10 ans : stop motion

Charley Bowers découvre l’animation en 1912 et réalise des films hybrides entre animations et prises de vues réelles dès 1920, ce qui fait de lui un des pionniers en la matière. Il contribue au cinéma burlesque du début du XXe siècle, se mettant en scène à travers les traits d’un inventeur maladroit expert en invention inutile, comme la machine à faire des œufs incassables. On retrouvera son humour dans les dessins animés de Tex Avery où les personnages se font écraser par un piano sorti de nulle part ou en laissant leur silhouette sur le mur après être passé à travers. (HG)

Wes Anderson : L’Île aux chiens (2018)

Dès 10 ans : stop motion

Une grippe canine s’est abattue sur la ville japonaise de Megasaki. Pour les autorités, la présence des chiens devient officiellement hostile. Tels des résidus, toute la meute de la ville est envoyée sur une île, servant de dépotoir. C’est dans ce décor apocalyptique que débute l’épopée de Chief, Rex, King, Duke et Boss. Ils verront débarquer, bravant tous les dangers, Atari, le neveu du maire à l’origine de cette déportation massive et ils l’aideront à retrouver Spots, son petit compagnon à quatre pattes. Une très belle fable sur l’entraide. Wes Anderson sort les crocs pour cette merveille en stop motion. (StS)

Marjane Satrapi/Vincent Paronnaud : Persepolis (2007)

Dès 12 ans : dessin animé

Persepolis, c’est l’histoire de Marjane Satrapi et celle de son pays, l’Iran, qui bascule en 1978 d’une dictature à une autre. Fille de parents intellectuels et athées dans un régime théocratique, elle immigre à 14 ans pour vivre son adolescence et être une femme iranienne en Occident, avec son lot d’incompréhensions. D’abord paru en bande dessinée, Persepolis deviendra un film d’animation aux accents de cinéma expressionniste où l’humour permet à l’autrice de ne plus être la notion abstraite d’une tiers-mondiste mais une personne avec une histoire à raconter. (HG)

Ralph Bakshi : Le Seigneur des Anneaux (1978)

Dès 12 ans : rotoscopie

Enfant terrible du cinéma d’animation indépendant, Ralph Bakshi se fait l’écho du pacifisme et des marginaux de la société américaine des années 1970, dès la sortie de Fritz the cat, adapté d’un ouvrage de Robert Crumb. Adepte de la rotoscopie, qui consiste à relever image par image les contours d'une figure filmée pour en transcrire la forme et les actions dans un film d'animation, il donne à ses films une esthétique unique en son genre. Malheureusement, boudé par le public et les critiques, son premier volet du Seigneur des Anneaux n’aura jamais de suite. (HG)

Aurel : Josep (2020)

Dès 14 ans : dessin animé

Dès avant l’établissement du régime de Vichy, l’artiste Josep Bartoli et les siens tombaient déjà sous la politique concentrationnaire en vigueur en France, à l’aube de l’entrée du pays dans un second conflit mondial. Fuyant la dictature de Francisco Franco, ces exilés ibériques ne trouvèrent chez leurs voisins que la faim, le froid et la maladie en lieu et place de la liberté, l’égalité et la fraternité, valeurs pourtant érigées en principes constitutionnels par la République. C’est d’un pan peu flatteur de l’histoire européenne qu’Aurel, dessinateur de presse et de bande dessinée, entreprend de raviver la mémoire à travers un premier long métrage d’animation baptisé Josep. (SD)

Jan Svankmajer : The Complete Short Films (1964-1992)

Dès 14 ans : stop motion

Mon plus vieux et marquant souvenir d’un court métrage de Jan Svankmajer est La Cave. Cette petite fille qui descend chercher des pommes de terre dans une cave avec tout ce qu’elle représente de terrorisant réveille mes propres souvenirs. Car chez ce membre du groupe surréaliste de Prague, le cinéma d’animation offre des possibilités infinies pour extérioriser les inquiétudes inhérentes à l’enfance autant que pour contourner la censure du Parti communiste durant la guerre froide. Par son imaginaire et son ingéniosité, Jan Svankmajer inspirera Tim Burton, les frères Quay et Terry Gilliam. (HG)

Katsuhiro Otomo : Akira (édition spéciale) (1988)

Dès 16 ans : manga

Fait assez rare, Katsuhiro Otomo est à la fois le créateur du manga Akira et le réalisateur du film d’animation qu’il a tiré de son œuvre. L’atmosphère cyberpunk post-apocalyptique de Tokyo est parfaitement représentée, avec une bande-son qui accentue l’immersion. Malgré un scénario simplifié, l’animé incite à se tourner vers l’univers complexe et riche du manga original. (JDL)

Mamoru Oshii : Ghost in the Shell (1995)

Dès 16 ans : manga

Sorti en 1995, Ghost in the Shell est un film d'animation japonais réalisé par Mamoru Oshii et basé sur le manga du même nom de Masamune Shirow. Le film se déroule dans un monde futuriste où la ligne entre l'homme et la machine est floue. On explore les conséquences éthiques de l'omniprésence de la technologie et de la cybernétique dans la société. Ghost in the Shell est bien plus qu'un simple film d'animation. C'est une œuvre qui explore des questions fondamentales sur l'identité, la technologie et ce qui définit l'humanité. (JDL)

Adam Elliot : Mary et Max. (2009)

Dès 16 ans : stop motion

Sorti en 2009, l'histoire se concentre sur deux personnages principaux : Mary Daisy Dinkle, une petite fille australienne, et Max Horowitz, un homme obèse et juif vivant à New York. Mary décide un jour d'écrire une lettre à une personne au hasard aux États-Unis, et entre ainsi en contact avec Max. Au fil des ans, du partage de leurs pensées, de leurs peines et de leurs joies nait une amitié. Son style visuel unique et son approche se veulent réalistes sur des thèmes difficiles comme le trouble mental, la solitude, les problèmes familiaux... (JDL)

Berthold Bartosch : L’Idée (1930-1932)

Tout public : animation

"Les hommes vivent et meurent pour une idée / Mais l'idée est immortelle / On peut la poursuivre, on peut la juger, on peut l'interdire, on peut la condamner à mort / Mais l'idée continue à vivre dans l'esprit des hommes" : ainsi commence le premier film d'animation socio-politique de l'histoire du cinéma, réalisé par Berthold Bartosch d'après les gravures de Frans Masereel. Le film fut entièrement fabriqué par les mains de l'artisan : près de 45.000 photogrammes ont été animés simultanément sur quatre niveaux, requérant souvent jusqu'à dix-huit surimpressions dans la caméra. (JDL)

Tomm Moore/Ross Stewart : Le Peuple Loup (2020)

Tout public : animation 2D

Le Peuple Loup touche par son animation très poétique. Réalisateur reconnu pour ses films visuellement marquants, Tomm Moore utilise ici une animation 2D époustouflante, donnant vie à un conte celtique magique. Le film se déroule dans l'Irlande du XVIIe siècle, où la jeune Robyn, 11 ans, accompagne son père dans sa traque de la dernière meute de loups. Mais Robyn découvre les mystères des Wolfwalkers, des êtres particuliers qui vont changer sa façon d’appréhender ce monde. Les thèmes tels que la coexistence, l'amitié et la connexion avec la nature sont tissés dans l'histoire, offrant une réflexion poétique sur l'équilibre entre l'humanité et l'environnement. (LDC)

Pierre Földes : Saules Aveugles, Femme Endormie (2023)

Pour adultes et adolescents : animation 2D

Le scénario de ce premier long-métrage d’un artiste pluridisciplinaire français est un habile enchevêtrement de nouvelles de l’écrivain japonais Haruki Murakami. Dans un style visuel plat qui dialogue avec le phrasé lisse du romancier, le film s’attache à suivre un petit nombre de personnages saisis dans leur quotidien au lendemain de l’accident de Fukushima. Là où la catastrophe les trouve atones, incapables de se faire une idée de ce qui arrive à leur pays, le surnaturel vient les surprendre. Au plus fort de la dépression, le film prend ainsi son envol, révélant, sur le fond de son imaginaire trivial, une forme mélodieuse, ouverte à tous les possibles. (CDP)

Michael Green/Amber Noizumi : Blue Eye samuraï (2023)

Pour adultes : animation 2D et 3D

L’intrigue de cette série démarrée en 2023 nous entraine dans le Japon du XVIIe siècle sur les pas de Mizu, jeune femme mise au ban de la société en raison de son métissage. La singularité de ce personnage contraint de dissimuler le bleu de ses yeux derrière des verres colorés, et son genre dans les habits du samurai, rend compte du caractère habilement apocryphe d’une animation occidentale faisant du Japon une figure de style propre à scruter, sous un regard à la fois très actuel et fantasmagorique, les monstres qu’engendrent de toutes parts le racisme et la misogynie. (CDP)

Bill Plympton : Les Mutants de l’espace (2001)

Pour adultes : bande dessinée/animation

Quel destin loufoque que celui de l’astronaute Earl Jensen, envoyé en mission dans l’espace pour ensuite être abandonné dans ce milieu hostile et inconnu ! Il survivra et reviendra vingt ans plus tard sur Terre, assoiffé de vengeance envers les bureaucrates, coupables de l’avoir propulsé là-bas. Il sera accompagné dans ses représailles d’animaux déformés, de créatures de foire, désireux eux aussi d’en finir. On essaye d’apprivoiser l’ensemble, on le secoue avec de la violence et du sexe et le résultat est là, sur orbite : un missile ahurissant de l’univers de Bill Plympton. Les envahisseurs sont là et ça va faire mal ! (StS)

Les Frères Quay : Courts métrages 1979-2003

Pour adultes : stop motion

Depuis la fin des années 1970, les frères Quay, jumeaux identiques, ont apporté une contribution unique au monde de l'animation en général et au film de marionnettes en particulier. Filtrant des influences ésotériques, littéraires, musicales, cinématographiques et philosophiques à travers l'immense sensibilité qui les caractérise, chacun de leurs films capte notre attention grâce à un contrôle hypnotique des décors, de la musique et du mouvement, évoquant des rêves à demi éveillés et des souvenirs longtemps refoulés de l'enfance, source d'autant de fascination que de malaise. (JDL)


Une médiagraphie de PointCulture réalisée par Pierre Baps, Lola De Clercq, Jean De Lacoste, Catherine De Poortere, Simon Delwart, Henri Gonay, Yannick Hustache, Thierry Moutoy et Stanis Starzinski.