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Miriam Makeba, Jazz et résistance en Afrique du Sud | Médiagraphie Atelier 210

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Dans les années 1950, le jazz et la soul en provenance des États-Unis ont lancé une nouvelle vague de musiciens sud-africains jouant dans les nightclubs des grandes villes. Après avoir débuté avec les Cuban Brothers, Miriam Makeba a travaillé avec divers orchestres avant de rejoindre les Skylarks. Elle développera par la suite un style personnel, mêlant jazz, soul et pop à des formes locales comme le marabi ou des traditions vocales xhosa et zoulou, comme le mbube. Le massacre de Sharpeville en 1960, après lequel le gouvernement durcira sa politique répressive, la contraindra à l’exil, comme beaucoup d’autres musiciens. Elle sillonnera le monde avec un succès grandissant et un message de plus en plus engagé.

Sommaire

UNE MÉDIAGRAPHIE DE POINTCULTURE POUR L’ATELIER 210 DANS LE CADRE DE BLACKOUT SESSION, Myriam Makeba - A promise (1974)

Miriam Makeba, South Africa's Skylark (2010)

Compilation en deux cd retraçant la carrière de Miriam Makeba depuis ses débuts jusqu'à son décès en 2008. Le premier cd reprend les grands classiques et traditionnels, à commencer par deux de ses morceaux les plus connus : « The Click Song » où Makeba se moque des Occidentaux qui ne savent pas prononcer les « langues à clics » comme le xhosa, et «Pata Pata », inspiré d’une danse des townships de Johannesburg, qu’elle chantait déjà avec son groupe féminin The Skylarks dans les années 1950. Le deuxième disque est plus funk et reflète sa participation au mouvement des droits civiques et au Black Power. (BD)

Lionel Rogosin : Come Back, Africa (1959)

Après avoir suivi les laissés pour compte de New York (On the Bowery, 1956), le cinéaste américain filme clandestinement l’Apartheid, onze ans après son instauration en 1948. Entre documentaire (plans de villes et de foules, géographie de la ségrégation) et mise en fiction avec des acteurs non professionnels, Rogosin suit le parcours (mineur, domestique, garagiste) d’un homme noir forcé à l’exil intérieur pour subsister. Miriam Makeba apparaît dans une scène de sheebeen (bar clandestin, refuge où beuveries, discussions politiques et culturelles se succédaient sans crier gare) du quartier de Sophiatown et enchaine deux chansons, l’une lente et mélancolique, l’autre plus rythmée. [PD]

Miriam Makeba, The Guinea Years, 2000

En 1968, alors qu’elle avait été déchue de sa nationalité par le régime sud-africain et qu’elle avait trouvé refuge et fait carrière aux États-Unis, Miriam Makeba épouse l’activiste Stochely Carmichael, membre des Black Panthers. Sa popularité s’en ressent aussitôt, les conservateurs appellent à la boycotter et la surveillance constante - par la CIA et le FBI - dont le couple fait l’objet la pousse à émigrer en Guinée, où Makeba passera près de quinze ans. Ce disque couvre sa production de l’époque à Conakry, avec un orchestre local, en marge de sa carrière européenne. (BD)

Myriam Makeba Sangoma, 1988

En 1985, Miriam Makeba, séparée de Carmichael depuis douze ans, et remariée, décide de quitter la Guinée, où un coup d’état a renversé le président Sékou Touré. Elle s’installe à Woluwe-Saint-Lambert, et participe à cette époque à la tournée Graceland de Paul Simon. C’est un retour à la musique après une pause de plusieurs années. Son nouvel album, Sangoma (La guérisseuse) parle de sa mère qui lui a appris la plupart des chansons du disque, mais aussi de douleur. Les souffrances de Makeba sont politiques, mais également physiques, elle s’est brisé la jambe en tournée, et familiales, sa fille Bongi vient de mourir. (BD)

The Jazz Epistles, Jazz Epistle Verse 1 (1959)

Verse 1 est le premier album jamais enregistré par un groupe noir sud-africain. The Jazz Epistles a été fondé au début des années 1950 par le pianiste Dollar Brand (plus tard renommé Abdullah Ibrahim) et le saxophoniste Mackay Davashe, et comprenait également le trompettiste Hugh Masekela, le tromboniste Jonas Gwangwa, le saxophoniste Kippie Moeketsie et le batteur Makaya Ntshoko. Le groupe s’est séparé quelque temps après cet enregistrement mais a auparavant participé au spectacle King Kong, qui rassembla également le groupe vocal The Manhattan Brothers, dans lequel chantait alors Miriam Makeba. (BD)

King Kong Original Cast (All African Jazz Opera) 1991)

King Kong est une comédie musicale, une sorte d’opéra jazz africain, monté en 1959 par le compositeur Todd Matshikiza à Johannesburg. Basé sur la vie tragique du boxeur Ezekial Dhlamini, le spectacle avait la particularité d’avoir une distribution majoritairement noire. Parmi les artistes figurait de nombreuses figures de la jeune scène jazz sud-africaine, parmi lesquelles le groupe The Jazz Epistles (à l’exception du pianiste Dollar Brand) et l’ensemble vocal The Manhattan Brothers, dans lequel chantait Miriam Makeba. Le spectacle fut un énorme succès en Afrique du Sud et a été montré à Londres en 1961. (BD)

Harry Belafonte, An Evening With Belafonte, Makeba (1965)

En 1959, Miriam Makeba rencontre Harry Belafonte à Londres durant une tournée. Ils se lient d’amitié et Belafonte va soutenir sa carrière lorsqu’elle s’installe à New-York la même année, lui trouvant des concerts et lui prêtant ses musiciens pour l’enregistrement de son premier album Miriam Makeba, en 1960. Cet album est leur seconde collaboration sur disque après la chanson « One More Dance ». Contrairement au titre, ce n’est pas un album de duos, ni un concert, mais bien douze titres enregistrés en studio, comprenant cinq morceaux chantés par Belafonte, cinq par Makeba et seulement deux ensemble. (BD)

William Klein : Festival panafricain d’Alger (1969)

Dépassant de loin la collection des highlights d’un festival, le film de commande de William Klein – petit bijou de montage et d’utilisation agit-prop de la typographie – est une œuvre en soi, un film-essai splendide, qui capte une utopie partagée (la décolonisation en cours d’un continent) et la double intensité d’une opportunité politique précieuse et de propositions artistiques intenses. Tranchant avec une dominante publique et festive, lyrique et fiévreuse, Miriam Makeba est filmée dans un moment de calme et d’intimité, répétant dans sa chambre en compagnie de la chanteuse zimbabwéenne Dorothy Musuka – elle aussi forcée à l’exil – tandis qu’un de ses enfants somnole. [PD]

Hugh Masekela, Still Grazing (1966-1974)

Après son passage par le groupe The Jazz Epistles, puis par le spectacle King Kong, Hugh Masekela décide de quitter l’Afrique du Sud, suite au durcissement du régime de l’apartheid. Il se rend à Londres puis à New York, où il épouse Miriam Makeba en 1964. Ils divorcent deux ans plus tard. Il connait un grand succès aux États-Unis avec des morceaux comme « Grazing in the Grass », qui donnera plus tard le titre de son autobiographie, et à cette compilation. Il collabore également avec des musiciens rock comme Eric Burdon, les Byrds et Paul Simon. (BD)

Hugh Masekela, Live at the BBC (1985 et 1988)

Cet album rassemble les enregistrements de deux concerts de Hugh Masekela au festival de Glastonbury en 1985 et au Nelson Mandela Concert de 1988. Il représente la période où le musicien publiait des albums comme Techno Bush, ou Waiting in the Rain, dans lequel il développait une fusion annonçant la future world music, tout en développant une critique de plus en plus vive du régime de l’apartheid. Les morceaux « Politician » et « Serhasa » traitent de la corruption, « Bring Him Back Home » est dédié à Nelson Mandela, et « Soweto Blues » parle de la révolte de 1976 et a été également interprété par Miriam Makeba. (BD)

The Blue Notes, The Ogun Collection (1964-1987)

The Blue Notes est un sextette rassemblant le pianiste Chris McGregor, le trompettiste Mongezi Feza, les saxophonistes Dudu Pukwana et Nikele Moyake, le bassiste Johnny Dyani et le batteur Louis-Moholo-Moholo. Quittant l’Afrique du Sud en 1964 pour s’installer en France puis à Londres, ils ont réussi à s’imposer dans le circuit jazz européen, devenant un des ensemble de free-jazz les plus reconnus de son époque. Collectivement comme au travers de leurs carrières respectives, les musiciens ont conservé un attachement pour leur pays d’origine, intégrant à leurs compositions des éléments de kwela et de marabi. (BD)

Chris McGregor's Brotherhood Of Breath, Chris McGregor's Brotherhood Of Breath (1971)

L’ensemble Brotherhood of Breath du pianiste Chris McGregor est une extension de son groupe précédent, les Blue Notes, incluant la plupart de ses membres originaux ainsi que plusieurs personnalités de la scène free-jazz britannique – parmi lesquels Lol Coxhill, Evan Parker, Paul Rutherford, Harry Beckett, Alan Skidmore, Elton Dean, ou encore John Surman -enrôlés durant l’exil londonien des musiciens sud-africains. Leur premier album, sorti en 1970, est une explosion sonore mêlant polyrythmies africaines et un jazz exultant rappelant les orchestres de Sun Ra, de Charlie Mingus ou de Don Cherry. (BD)

Johnny Dyani, Witchdoctor's Son (1978)

Comme la plupart des autres membres des Blue Notes, le bassiste Johnny Dyani entame à Londres une brillante carrière solo dans les années 1970. Witchdoctor’s Son est un de ses meilleurs albums de cette période. Il y est rejoint par un autre ancien des Blue Notes, le saxophoniste Dudu Pukwana, par le clarinettiste danois John Tchicai, ainsi que par le guitariste Alfredo Do Nascimento, le percussionniste Mohamed Al-Jabry et le batteur brésilien Luiz Carlos De Sequaira. Ils alternent les envolées free laissant toute liberté d’improvisation aux solistes et les arrangements de traditionnels sud-africains. (BD)

Abdullah Ibrahim (Dollar Brand), Cape Town Fringe (1977)

Le titre original de cet album était Mannenberg is Where It’s At, et la plage titulaire est considérée comme un hymne de ralliement pour le mouvement anti-apartheid. Son nom provient d’un township aux alentours du Cap où était envoyée de force la population noire expulsée de la ville. Il était souvent joué dans les manifestations de l’époque. Le disque fut un succès tant pour sa signification politique que pour sa musique mélangeant jazz, marabi, et d’autres styles régionaux comme le ticky-draai ou le langarm. Pierre angulaire du jazz sud-africain, l’album a été rebaptisé Cape Town Fringe pour sa sortie américaine. (BD)

The History Of Township Music (1944-1981)

Cette anthologie a l’ambition de présenter la multitude des styles populaires dans les townships d’Afrique du sud. On y retrouve chronologiquement du marabi et du mbaqanga, mais aussi du mbube. On y apprend que la chanson « Mbube » sera transformé en« Wimoweh » aux États-Unis et deviendra plus tard « The Lions Sleeps Tonight ». On passe ensuite au pennywhistle jive, musique d’orchestres de fortune rassemblant percussions, guitares et fifres, qui donnera plus tard naissance au kwela. On termine enfin avec le jazz vocal, puis le jive et le funk pour finir avec les Mahotellas Queens et Toitoi. (BD)

This Land Is Mine: South African Freedom Songs (1965)

Enregistré dans les années 1960 au Tanganyika, ancien nom de la Tanzanie, cet album est interprété par des réfugiés sud-africains. Publié en 1965 par le label Folkways, il rassemble avant tout des chants politiques de la décennie précédente, liés au South African Liberation Movement. Il est dédié à Vuyisile Mini, Zinakele Nkaba, et Wilson Khayingo, trois membres de l’African National Congress, qui furent parmi les premières personnes exécutées selon les lois du régime de l’apartheid. La plupart des gens constituant cette chorale sont des activistes qui ont fui le pays pour échapper à un sort semblable. (BD)

The Indestructible Beat Of Soweto, Vol.1 (1981-1984)

Fondé en 1983 par un exilé sud-africain, Jumbo Vanrenen, ancien responsable de Front Line, le département reggae de Virgin, le label anglais Earthworks s’est rapidement spécialisé dans les musiques africaines et surtout dans un catalogue de productions pilotées par Vanrenen et un autre expatrié, Trevor Hermann, centrées sur les musiques zouloues, le jive, le mbaqanga, etc. Elles seront pour beaucoup une introduction aux musiques populaires d’Afrique du sud, et inaugureront la fascination du public pour la musique de Mahlathini, des Mahotella Queens, de Joshua Sithole et de Ladysmith Black Mambazo. (BD)

Mahotella Queens, Izibani Zomgqashiyo (1977)

Débutant en 1964, les Mahotella Queens sont un groupe vocal sud-africain qui interprète du mbaqanga et du mbube. A l’origine assemblé par le producteur Rupert Bopape, le groupe comportait un personnel variable, choisi au gré des enregistrements parmi une équipe d’une douzaine de chanteuses, parmi lesquelles Mary Rabotapi (comme Makeba ancienne membre des Skylarks). La plupart des albums les voient associées à un groaner, chanteur masculin à la voix grave, très souvent Mahlathini. Le rôle est ici tenu par Robert « Mbazo » Mkhize, dans ce disque sorti en 1977 et produit par le guitariste Marks Mankwane. (BD)

Next Stop... Soweto. Township sounds from the golden age of mbaqanga vol.1 et 2 (1968-1977 et 1969-76)

Une autre série de compilations consacrées à la musique des townships, cette fois réalisées par le label britannique Strut à partir de 2010. Disques de diggers, complémentaires des anthologies précédentes, ils se consacrent à des productions moins connues, parfois inédites, de jazz, de township jive, de mbaqanga, de soul, de rock et de funk, publiés en Afrique du Sud entre les années 1960 et la fin des années 1980. On y retrouve quelques noms connus comme les Mahotella Queens, Izintombi Zesi Manje Manje ou les Lucky Strike Sisters. Le label a également réédité deux albums de Miriam Makeba. (BD)

The Movers, The Movers (1970-1976)

The Movers était un des groupes les plus légendaires de la partie noire de l'Afrique du Sud, celle des townships. Fidèle à la musique de la région, le marabi, précurseur du mbaqanga, le « township jive », le groupe s'est formé en 1967 et a entamé une carrière à succès jusqu'aux années 1980, publiant une douzaine d'albums alternant les instrumentaux, menés par les guitares et le piano Fender Rhodes, et les morceaux chantés associant soul et chœurs sud-africains. Le label Analog Africa est parti à la recherche des membres dispersés du groupe, et de son manager Kenneth Siphayi, pour raconter l'âge d'or du groupe. (BD)


Bibliographie sélective :

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Myriam Makeba et James Hall : Myriam Makeba : une voix pour l’Afrique / (Les nouvelles éditions africaines, 1988)

Le titre français de cette autobiographie s’avère judicieusement choisi, tant la voix de Miriam Makeba lui a servi aussi bien à chanter sur scène qu’à porter la parole de son pays. Appuyé par un journaliste imprégné lui-même de culture africaine, sur un ton lyrique et passionné, “Mama Africa” évoque les principaux épisodes de son parcours de femme, de chanteuse et de militante (premières chansons, départ pour New York, carrière internationale, exil en Guinée, mariages, décès de sa fille…). Un document précieux, plein de souffle malgré les nombreuses maladresses d’écriture ou de traduction. (DdL)

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Etienne Bours : Dictionnaire thématique des musiques du monde (Fayard, 2003)

La discographie de Miriam Makeba se mêle à l’histoire de la musique de l’Afrique du Sud. Pour les amateurs et même pour les spécialistes, il n’est pas toujours facile de se retrouver au sein de ces différents courants musicaux. Le dictionnaire thématique des musiques du monde d’Etienne Bours est un outil indispensable pour découvrir, par pays et par nom de chant, musique ou danse, toutes les ramifications des musiques du monde. Il permettra, par exemple, de comprendre les différences entre marabi, mbube ou kwela. L’auteur est journaliste, auteur, conférencier et un collaborateur de longue date de Point Culture. (FdH)

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Lewis Nkosi : Mandela et moi (Arles : Actes Sud, 2010)

Entre roman d'émancipation, fable, satire politique et fresque historique, « Mandela et moi » retrace l'épopée de Dumisani Gumede, un des plus brillants élèves de l'école missionnaire du Mondi (Transvaal). Fier de sa réputation enviée « d'isoka » - un tombeur de femmes – l'adolescent voue à la fois un culte au sexe et au leader emblématique de l'ANC, en qui il voit la source de sa force de séduction. Dès lors, sa virilité va fluctuer en fonction de la destinée de son charismatique maître spirituel… Un récit plein de verve, signé par un ardent défenseur littéraire de la communauté zouloue.

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Damon Galgut : La promesse (éd. de l'Olivier, 2022)

Rythmé par une série d'événements marquants de l'histoire de l'Afrique du Sud, depuis le crépuscule de l'apartheid jusqu'en 2018, le roman de Damon Galgut est balisé par les tensions qui explosent au sein d'une famille d'afrikaners, les Swart, à la suite du décès de la matriarche Rachel en 1986. Principal fil conducteur : la promesse que le mari de Rachel aurait faite, en présence de sa fille, de léguer une de ses propriétés à sa domestique noire.... Ce sombre tableau de la nation arc-en-ciel, captivant malgré certaines particularités narratives de l'auteur, a reçu le prix Pulitzer en 2021. (DdL)

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Ronnie Kasrils : L'improbable espionne : au service de la lutte anti-apartheid (GRIP/Mardaga, 2016)

Ronnie Kasrils, ancien ministre de Nelson Mandela et membre de la branche militaire de l’ANC, raconte ici le parcours de son épouse Eleanor Kasrils. Fille de libraires écossais émigrés, elle est indignée par le massacre de Sharpeville en 1960 et décide de rejoindre le parti communiste puis la lutte armée. Arrêtée pour sabotage et emprisonnée, elle échappe à la torture en simulant une dépression nerveuse puis s’évade de l’asile psychiatrique où elle a été transférée pour continuer la lutte. Ce passionnant récit se lit comme un roman d’espionnage et nous dévoile les rouages du combat contre l’apartheid par ceux qui l’ont vécu. (FdH)

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Miriam Makeba : une voix pour la liberté / Tanella Boni ; ill.Gopal Dagnono (À dos d'âne, 2009 (Des graines et des guides))

Légende de la musique africaine, chanteuse d’ethno-jazz à la voix fabuleuse, Zenzile Miriam Makeba (1932-2008), surnommée Mama Africa, a connu un incroyable destin. Des ghettos sud-africains aux plus grandes scènes africaines et internationales, elle n’a eu de cesse de faire entendre sa voix à travers des chansons engagées porteuses d’espoir. Celle qui voulait changer le monde par son chant a connu un exil de 31 ans loin de son pays natal alors sous le régime de l’Apartheid. Un texte court et fluide regorgeant d’informations, illustré de dessins au trait fin en noir et blanc. Dès 11 ans. (CH)

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Gillian Slovo : Poussière rouge (Gallimard Jeunesse, 2006)

Afrique du Sud, 1995. L’avocate new-yorkaise Sarah Barcant revient au pays après 14 ans d’exil. Elle est mandatée pour plaider devant la Commission Vérité et Réconciliation constituée pour négocier la paix entre les deux camps dans l’après-Apartheid. Entre roman judiciaire et thriller haletant, un livre complexe qui aborde avec nuance les notions de droit et de justice, de vérité et de mensonge, de vengeance et de pardon... Gillian Slovo est la fille de Jo Slovo, avocat puis ministre de Nelson Mandela. Réédition d’un livre paru en 2001 chez Christian Bourgois. À partir de 15 ans. (CH)

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Madame et Eve [ série BD ] / dessins de Rico Schacherl ; scénario de Stephen Francis et Harry Dugmore (Vents d'ouest, 1997-2000)

En 1991, quand sonne le glas de l’apartheid, “Madame”, riche propriétaire bourgeoise blanche, et Eve, sa domestique noire, doivent bien réinventer leur rapport ! La première tâte du libéralisme tandis que la seconde assume au mieux son nouveau statut de coordinatrice de maintenance… mais au fil de leurs joutes piquantes et cocasses, leurs à-priori respectifs les rattrapent au galop. Truffée de séquences absurdes et décalées, de personnages secondaires détonants, des décennies après sa parution, cette série de strips et de running gag, entre Quino et Kroll, garde toute sa saveur et sa force satirique. (DdL)


Rendez vous le 17/10 à l'Atelier 210 pour une Blackout Session consacrée à l'album A promise de Miriam Makeba.

Une médiagraphie réalisée par Benoit Deuxant, Philippe Delvosalle, et par l'équipe de la bibliothèque Hergé à Etterbeek, François de Hemptinne, Daniel de Loneux, Catherine Hennebert et Vanessa Léva.

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