Namur en six personnalités du cinéma
Sommaire
Benoit Poelvoorde et Rémy Belvaux
C’est arrivé près de chez vous (B. Poelvoorde,
R. Belvaux et A. Bonzel, 1992)
Devenu
film culte au fil des années, C’est arrivé près de chez vous est
à l’origine le film de fin d’étude de Rémy Belvaux, jeune étudiant namurois de
l’Insas qui, secondé par Benoît Poelvoorde (lui aussi namurois), eut l’idée
d’une parodie de Strip-tease, une émission très populaire
d’alors. Tourné principalement en région bruxelloise et à Namur, ce petit bijou
d’humour noir a suscité depuis sa sortie autant d’enthousiasme que d’aversion. [MA]
Benoît Mariage
Cowboy (Benoît Mariage, 2007)
S’inspirant d’un fait divers authentique (la prise d’otages
dans un bus scolaire en 1980), le cinéaste namurois Benoît Mariage (Les convoyeurs attendent, L’autre,…) retrouve son compatriote
Benoît Poelvoorde (après Les convoyeurs attendent) et lui offre
un rôle plus nuancé qu’à l’accoutumée. Car si le ton verse dans le satirique et
le grinçant, il s’agit avant tout d’un très beau portrait d’un personnage en
plein questionnement qui se (re)cherche une façon d’exister. [MA]
Xavier Diskeuve
Mon cousin Jacques / La Chanson-chanson /
Révolution (Xavier Diskeuve, 2002-2006)
Voici réunis sur un même DVD les trois premiers courts métrages de Xavier Diskeuve, cinéaste namurois dont le cinéma est profondément ancré dans sa région natale. Ce sont trois comédies décalées, au ton bien belge que l’auteur – dont le premier long métrage, Jacques a vu, est sorti en 2014 – nous offre. Personnages singuliers, humour bon enfant le tout servi dans un écrin typiquement wallon, voici la recette de son cinéma aussi abordable que sympathique. [MA]
Xavier Istasse
Les Wallons du Wisconsin (Françoise Lempereur et Xavier Istasse, 2009)
Dans
ce documentaire, Xavier Istasse est parti à la rencontre de ces Américains qui, à
plus de 5000 kilomètres de chez nous, ont préservé une grande part de leur
identité wallonne. L’histoire commence quand, vers 1850, des habitants quittent
le Brabant Wallon pour fuir la situation économique, ils finissent par
s’installer dans le Wisconsin et presque 175 ans après, on se retrouve en plein milieu
des États-Unis à visiter Namur, Brussels ou Champion, à écouter les autochtones
parler wallon ou à participer à des kermesses identiques à celles qui étaient
organisées chez nous au milieu du XIXème siècle. Étrange miroir qui nous révèle notre identité sous un
nouvel angle. [DS]
Thierry Zéno
Les Muses sataniques (Thierry Zéno, 1980)
Ce tant bizarre monsieur Rops (Thierry Zéno, 2000)
Né à Namur en 1950, Thierry Zéno commence sa filmographie en 1971 par le portrait d’un peintre schizophrène dans un hôpital psychiatrique de la région mais c’est avec Vase de noces, histoire d’amour entre un homme et une truie coréalisée avec Dominique Garny et Jean-Paul Ferbus, qu’il défraie la chronique et suscite l’admiration d’un autre namurois de naissance : Henri Michaux. En parallèle d’une série de tournages aux quatre coins du globe pour filmer la diversité des rites funéraires (1974-1980) et plusieurs voyages au Chiapas (films sur les Tzotils et les zapatistes en 1992-1997), Zéno revient aussi dans sa ville natale pour deux films, l’un plus documentaire / l’autre plus fictionnel, sur le peintre – mais aussi l’épistolier à la plume inspirée - Félicien Rops. Du début des années 1990 à sa mort récente, Thierry Zéno œuvra même à la sauvegarde du château de Thozée
http://www.lesoir.be/111312/article/2017-08-29/thozee-en-travaux-depuis-20-ans
(à Mettet), grande demeure familiale où Rops reçu entre autre la visite de Charles Baudelaire en 1864. [PhD]Musée Rops (Namur)
Fonds Rops (Thozée / Mettet)
Une playlist collective de PointCulture
coordonnée par Anne-Sophie De Sutter
et réalisée par Michael Avenia, Daniel Schepmans et Philippe Delvosalle
photo : Thierry Zéno, grand amateur de musées