Pride !
Sommaire
> QUEER
Le mot anglais “queer” recouvre l’ensemble des minorités sexuelles et de genre, autrement dit tout individu dont l’orientation sexuelle, l’identité de genre et/ou l’expression de genre diffère des attentes de la société. Selon le glossaire proposé par Rainbow House, le terme englobe donc toutes les lettres du sigle LGBTQIA+. Les films présentés au sein de cette catégorie tendent à dépeindre des communautés inclusives et solidaires, regroupant à la fois gays, lesbiennes, personnes transgenres, ainsi que toutes celles qui échappent aux classifications hétéro- et cisnormatives.
Pride (Matthew Warchus - 2014 - Angleterre)
Alors que la grève des mineurs de 1984-85 bat son plein au Royaume-Uni, un collectif baptisé « Lesbians and Gays Support the Miners » (LGSM) voit le jour. Son leader, Mark Ashton, en est convaincu : mineurs et membres de la communauté LGBTQIA+ ont pour ennemis les mêmes institutions coercitives, à savoir l’administration Thatcher, sa police et les tabloïds au service du Parti conservateur. Le souvenir de ce rapprochement se voit ainsi ravivé par cette comédie intitulée Pride. Dès lors, le cinéaste Matthew Warchus reconstitue le processus relationnel qui mène un groupe humain à voir dans l’altérité davantage que les stéréotypes véhiculés en son sein. Résultat ? La Pride londonienne de 1985, lors de laquelle un groupe considérable de mineurs gallois défilent avec leurs récents alliés alors que, la même année, le Parti travailliste adopte une motion visant à soutenir les droits des personnes LGBTQIA+. (SD)
Harvey Milk (Gus Van Sant - 2008 - Etats-Unis)
En s’essayant au genre du biopic, Gus Van Sant retranscrit la trajectoire de Harvey Milk, ce militant pour les droits LGBTQIA+, premier individu ouvertement homosexuel élu à une fonction officielle dans l’histoire des Etats-Unis. En écho à My Own Private Idaho, dans lequel une bande de marginaux se regroupent autour d’une figure paternelle de substitution, le film met l’accent sur l’aura de son protagoniste auprès de la jeunesse des années ‘70. L’homme y est représenté comme le gourou d’un mouvement qui, fort de son magnétisme, attire à lui une foule d’anticonformistes dont il est de plusieurs décennies l’aîné. Au nombre de ses disciples, on compte aussi bien gays de tous horizons, lesbiennes qu’individus transgenres, lesquels constituent une force LGBTQIA+ nationale à l’heure de se soulever contre la Proposition 6, une loi homophobe qui prévoie le licenciement systématique des enseignants gays de Californie... (SD)
Shortbus (John Cameron Mitchell - 2006 - Etats-Unis)
Avec ce film choral, John Cameron Mitchell dresse le portrait d’une génération en mal de repère qui se cherche dans son rapport aux autres, à l’amour et surtout à la sexualité. Tout ce petit monde new-yorkais – hétéros, gays, lesbiens, bisexuels, transgenres et queers - se croise au « Shortbus», sorte de grand cabaret interlope de tous les plaisirs consentis. Chacun des personnages y passe avec son lot de souffrance, de désir et aussi d’espoir. L’œuvre touchante et cocasse propose un cinéma indépendant en grande forme. (J.J.G.)
Garçon d’honneur (Ang Lee - Taïwan, Etats-Unis - 1993)
Gao Wai-Tung est un entrepreneur taiwanais qui vit à Manhattan avec son compagnon américain, Simon. Il profite de la distance pour taire son homosexualité à ses parents, et continue de repousser les épouses potentielles qu’ils lui envoient. Pour sortir de cette pression, Simon lui suggère un mariage blanc avec Wei-Wei, une de ses locatrices. Mais les parents ne comptent pas se satisfaire d’une simple formalité et débarquent à New York avec l’intention d’assister à de vraies noces chinoises. Sur fond de mode de vie yuppie, d’une part et de montée du Sida de l’autre, Ang Lee expose la difficile relation d’un fils avec sa famille conservatrice et avec la culture traditionnelle. (BD)
My Beautiful Laundrette (Stephen Frears - Angleterre - 1985)
Une histoire d’amour entre deux hommes que presque tout sépare. Dans l’Angleterre thatchérienne des années 1980, Omar, jeune pakistanais du sud de Londres retrouve un ami d’enfance, Johnny, punk en pleine dérive néo-nazie. Après une première confrontation violente, les deux vont renouer connaissance et entamer une relation. Leur liaison, et le salon-lavoir qu’ils vont gérer ensemble, sera le seul point stable de leur vie. Autour d’eux règne le chaos, marqué par les crises familiales, le trafic de drogue, les attaques racistes des skinheads et le climat social de l’époque. L’excellent scénario d’Hanif Kureishi n’épargne personne et expose les contradictions des personnages et de leur communauté. Il passe au crible l’intégration difficile des minorités, la recherche de la réussite économique, l’hypocrisie des conservateurs anglais comme des traditionnalistes pakistanais, et place au centre de ce décor peu engageant une romance totalement attachante. (BD)
Paris is Burning (Jennie Livingston - Etats-Unis - 1991)
A l’époque du bling-bling des séries comme Dallas et Dynastie, dans le New York underground, les compétitions de Voguing, toutes catégories confondues, rassemblent une communauté LGBTQIA+, issue de la diversité, qui rêve, à sa manière, de devenir stars, légendes, mythes. Le rêve américain pour tous.tes. Et pourquoi pas ? Sauf que cette Amérique n’aime pas les gens de couleur et encore moins les homos, les lesbiennes et les personnes transgenres. Encore moins, si iels sont de couleur. Derrière ce mur de brique vient se rajouter les tourelles grandissantes du VIH/sida, infranchissables et mortelles. Ce documentaire mémorable, construit de témoignages aussi épiques que tristement réels, met en lumière des combats justes et légitimes pour la reconnaissance de chacun.e, quel.le qu’iel soit. Un documentaire obligatoire. (J.J.G.)
Paris is burning est visible gratuitement sur YouTube :
The Last of Us (Neil Druckmann et Craig Mazin - Etats-Unis - 2023)
The Last of Us est un jeu vidéo sorti en 2013 et adapté en série télévisée en 2023. L’histoire suit Joel, un rescapé endurci, et Ellie, une jeune fille immunisée contre le virus qui a ravagé le monde. Ensemble, ils traversent un paysage post-apocalyptique, affrontant infectés et survivants hostiles. Leur relation complexe et les dilemmes moraux auxquels ils sont confrontés offrent une expérience émotionnelle intense et captivante. Le jeu aborde des thèmes tels que la parentalité, l’amitié, l’amour et la perte, avec un accent particulier sur la représentation et l’inclusion de personnages LGBTQIA+. Ellie est un personnage principal ouvertement lesbien, offrant une perspective rare dans le monde des jeux vidéo. Les interactions entre ces personnages et les autres mettent en lumière la diversité des expériences humaines et les défis auxquels les personnes LGBTQIA+ peuvent être confrontées. L'adaptation en série télévisée élargit l'univers, approfondit les personnages et reste fidèle au jeu. L’épisode 3, autour d’un couple gay, est un des moments télévisuels les plus touchant de ces dernières années. Avec des performances puissantes et une narration immersive, la série The Last of Us est une expérience inoubliable, tant pour les fans du jeu que pour les nouvelles·aux venu·e·s. (J.R.)
Lien vers la série :
Lien vers le jeu :
Rocky Horror Picture Show (Jim Sharman - Etats-Unis - 1975)
Incomprise à sa sortie, cette comédie musicale échevelée a par la suite trouvé son public en devenant l’un des plus cultes des midnight movies, films inclassables, dont le succès tient dans un mépris total des règles du « cinéma de qualité ». Tout, entièrement tout, est outré dans ce film, racontant les mésaventures des jeunes fiancés Brad et Janet, cherchant refuge, après une panne de voiture, dans le château du professeur Frank-N-Furter. L’histoire est une surenchère, qui se moque de toute logique, mélange les codes du fantastique, de la science-fiction, du polar et du cabaret, et contraste les deux prudes américains moyens avec l’exubérant docteur et ses invités. Macédoine de savant fou et de vampire, ce dernier se présente comme un « doux travesti de Transsexuel en Transylvanie », explication valant avant tout pour l’allitération. Depuis 1975, le monde se divise entre les fans qui connaissent les dialogues par cœur, et le reste, que l’esthétique camp du film laisse tristement perplexe. (BD)
> LESBIENNES
Les personnages lesbiens, c’est-à-dire les personnages de femmes attirées romantiquement et/ou sexuellement par des femmes, sont encore rares sur nos écrans. Beaucoup de films mettant en scène des lesbiennes traitent par ailleurs plutôt de la découverte de l’homosexualité, des questionnements autour de l’acceptation de soi, de l’acceptation par les autres, de relations cachées - avec des fins plus ou moins heureuses. Ces récits d’initiation restent souvent à l’orée du monde lesbien, et ne rendent que rarement hommage à la diversité et à la joyeuse complexité de celui-ci. Nous proposons ici une liste de films mettant en avant la variété des expériences - de la découverte à la revendication d’une identité lesbienne - au travers de récits et de personnages nuancés.
The L Word – Generation Q (Ilene Chaiken, Kathy Greenberg et Michele Abbott - Etats-Unis - 2009)
Lors de sa sortie en 2003, la série The L Word fait figure de révolution : pour la première fois dans une fiction grand public, les figures principales sont lesbiennes. Si la trame narrative de la série tient essentiellement du soap opera, elle a le mérite de présenter une grande diversité de lesbiennes, dont les arcs narratifs se développent au fil des saisons, bien au-delà de leur orientation sexuelle.
La seconde génération de The L Word, intitulée Generation Q, a moins fait parler d’elle, mais n’est pas moins intéressante. Dix ans après The L Word, la série fait cohabiter des personnages en fin de vingtaine avec ceux de la première génération. Aux préoccupations de la nouvelle génération s’ajoutent celles des personnages que l’on connaissait déjà, et qui ont maintenant atteint la quarantaine. Cette nouvelle mouture de The L Word ouvre encore un peu plus le champ des représentations, en portant à l’écran des femmes, presque toutes lesbiennes, à différentes étapes de leurs vies. (M.D.)
Naissance des pieuvres (Céline Sciamma- France - 2007)
Pour ce qui est d’observer le désir adolescent, le cadre d’une piscine offre une optique des plus suggestives. La lumière crue et sans fard projetée sur la fébrilité des corps vient se heurter aux qualités mouvantes et déformantes de l’eau. La surface est une limite et c’est là que se tient Marie, l’héroïne de ce teen movie amphibie. Marie ne nage pas avec les autres, elle les regarde. Surtout, elle regarde Floriane, la star de la piscine. La détermination de Marie à se faire reconnaître, pas seulement en tant qu’amie, mais en tant que corps désirant, n’a d’égale que la désinvolture de Floriane, captive quant à elle de l’ivresse qu’elle inspire. Récit d’apprentissage, ce premier film de la réalisatrice du Portrait d’une jeune fille en feu dépeint un âge où l’épreuve de la non-réciprocité du désir occulte quelque peu celle de s’affirmer en tant que lesbienne, quand bien même il y aurait un lien de cause à effet. (CDP)
Born in Flames (Lizzie Borden - Etats-Unis - 1983)
Born in Flames est un film révolutionnaire qui met en scène deux groupes féministes luttant pour leurs droits dans une société dystopique des années 1980. Les radios pirates dirigées par Isabel, une lesbienne blanche, et Honey, une Afro-Américaine lesbienne, donnent vie à l’énergie bouillonnante du mouvement féministe new-yorkais. Le film aborde avec courage le sexisme, le racisme et l’homophobie, tout en soulignant l’importance de l’unité et de l’action collective. Les femmes lesbiennes noires sont mises à l’honneur, représentées par le personnage d’Honey, dont la détermination et la force sont contagieuses. Leurs combats résonnent toujours aujourd’hui, montrant à quel point ce film est pertinent et nécessaire. Born in Flames célèbre la diversité des voix et des opinions au sein du féminisme. Les débats intenses et les idées radicales portées par les personnages sont stimulants et inspirants. Les performances remarquables de Jean Satterfield et Honey ajoutent une dimension authentique et profondément touchante à l’histoire. Ce film captivant et énergique est une ode à l’activisme, à la solidarité et à la résistance. Il suscite l’enthousiasme et l’engagement pour un avenir plus juste et égalitaire. Un must absolu pour toute personne passionnée par la justice sociale et l’égalité des droits. (J.R)
The Watermelon Woman (Cheryl Dunye - Etats-Unis - 1996)
The Watermelon Woman explore les intersections entre passé et présent, montrant comment redécouvrir des histoires oubliées, façonne notre identité. Cheryl est, ici, à la recherche de l’identité d’une actrice noire créditée à la fin d’un film : « The Watermelon Woman ». Ce film est une ode à la résilience des femmes lesbiennes noires. Célébrant la créativité et l’engagement artistique, le film mêle humour, passion et détermination. Son style visuel innovant et sa narration originale offrent une expérience inoubliable qui continue de résonner avec les spectateur·rice·s. Ce film audacieux témoigne de l’importance de la représentation et de l’inclusion des voix marginales au cinéma. The Watermelon Woman est un trésor à découvrir, un hymne à l’amour, l’amitié et la reconnaissance de nos héroïnes oubliées. À ne pas manquer pour ceux passionnés par la diversité des histoires et l’émancipation des voix sous-représentées. (J.R)
Lesborama (Nathalie Magnan - France - 1995)
Lesborama de Nathalie Magnan est un joyau cinématographique qui célèbre l’identité lesbienne avec panache ! Dans ce documentaire, elle rassemble l’histoire visuelle des lesbiennes dans le cinéma international. Un aperçu captivant de l’évolution de leur représentation médiatique. Avec son approche créative et son humour décalé, Lesborama vous tiendra en haleine du début à la fin. Ne manquez pas ce chef-d’œuvre ! (J.R.)
Lesborama est visible gratuitement sur Archive.org
Bound (Les soeurs Wachowski - Etats-Unis - 1996)
Se jouer des rôles que représentent la butch et la fem conduit les héroïnes de ce polar romantique à triompher des hommes, lesquels, pour leur part, s’illustrent en caricatures de mafieux. Au-delà des oppositions sommaires, tous les personnages réunis forment une prison d’images, de regards et d’assignations dont l’amour lesbien indique une issue. Lien charnel, spirituel et égalitaire, il casse l’ordre des dominations pour ouvrir grand les portes du dehors et de l’avenir. (CDP)
Carol (Todd Haynes - Etats-Unis - 2015)
L’une est jeune, libre ; l’autre, sur le point de divorcer, tente de conserver la garde de son enfant. Le récit de leur coup de foudre apparaît dans un roman publié par Patricia Highsmith en 1952. A cette époque, les difficultés que rencontre l’écrivaine font écho aux violences homophobes auxquelles ses héroïnes sont exposées. Aux rapprochements de pure convention que sont, dans une société inégalitaire, les unions hétérosexuelles, le récit oppose très nettement l’affinité véritable qui lie les deux héroïnes, un lien érotique, intellectuel et sentimental. Dans sa belle et fidèle adaptation, Todd Haynes détaille avec empathie l’avènement de cet amour aux accents de révélation. Sur la route semée d’obstacles et d’extase qui mène à l’autre autant qu’à soi, les héroïnes traversent un dédale de reflets et de scintillement avant de comprendre qu’ultimement, le mensonge et le déni sont des attitudes encore moins tenables que la réprobation générale. (CDP)
Shams (Pauline Beugnies - Belgique - 2020)
Réalisé par la journaliste et réalisatrice belge Pauline Beugnies (Shift, Petites) Shams est un court métrage mettant en scène Eden, une jeune femme belge travaillant en Egypte, tombée amoureuse de Shams, une égyptienne qui lui a fait découvrir le Caire. Quand celle-ci disparaît du jour au lendemain, Eden se retrouve confrontée à la société égyptienne, ses interdits, ses contradictions.
Shams n’est, à l’heure actuelle, accessible sur aucune plateforme, mais a été présenté dans le cadre de plusieurs festivals. S’il est de nouveau diffusé, il s’agit d’un film à ne pas rater. (M.D)
> GAY
Selon le glossaire 2023 édité par la Rainbow House, gay est un adjectif, emprunté à l’anglais, pour parler d’un homme homosexuel, c’est-à-dire un homme qui est attiré romantiquement et/ou sexuellement par les hommes. Cette définition, très juste, ne suffit pas à décrire la diversité de la communauté gay, ni son histoire ni ses combats. Pour ce faire, l’ensemble des films choisis dans cette partie de la médiagraphie essayent de rendre compte de façon non exhaustive, de cette diversité à travers le monde : Angleterre, France, Allemagne, Finlande, Espagne, Etats-Unis, mais aussi des différentes communautés qui se rejoignent sous cette même définition.
Moonlight (Barry Jenkis - Etats-Unis - 2016)
Séquencé en tableaux, lesquels correspondent à autant de jalons existentiels, Moonlight relate le parcours d’un afro-américain homosexuel, Chiron, depuis son enfance difficile dans les quartiers paupérisés de Miami, jusqu’à son inexorable métamorphose en trafiquant de drogue et ex-détenu. Porte-voix de la notion socio-politique d’intersectionnalité, le film entrecroise les multiples objets de discrimination dont est victime Chiron, lequel évolue dans un environnement à la fois précarisé et ouvertement homophobe. D’abord affublé du surnom péjoratif de “Lil”, mué en adolescent malingre dont les facultés d’adaptation à ce ghetto masculiniste lui manquent, le jeune homme devient finalement “Black”, personnage construit de toute pièce par un déterminisme social à l’issue binaire : manger ou être mangé. C’est en revenant vers Kevin, objet de ses premiers émois, que Chiron alias Black manifeste enfin la volonté de devenir qui il est. (SD)
Beautiful Thing (Hettie MacDonald - Etats-Unis - 1995)
Loin des stéréotypes d’adolescents gays véhiculés par un certain cinéma, Beautiful Thing brosse un portrait complexe de deux garçons dont la romance naissante s’épanouit malgré l’adversité. Si le personnage de Jamie, contrairement à ses camarades, n’est pas friand de football, il ne nourrit pas pour autant d’attrait pour l’art, la mode ou le shopping à l’instar du Christian de Clueless, teen movie sorti à peine un an plus tôt. Affranchie des canons propres aux productions étatsuniennes, Hettie MacDonald tente de retranscrire le quotidien d’individus issus de la classe laborieuse britannique, lesquels coexistent au sein de logements sociaux d’une banlieue du sud-est de Londres. Bien qu’introverti et par-là ostracisé, Jamie assume néanmoins les sentiments qu’il développe pour Ste, son voisin d’immeuble, adolescent battu par un père alcoolique aux yeux duquel l’amour d’un homme pour un autre demeure tabou. En ce sens, Beautiful Thing fait écho à la jeunesse de toute personne marquée par l’affirmation résolue de son homosexualité. (SD)
Tongues Untied (Marlon T. Riggs - Etats-Unis - 1989)
Tongues Untied est une œuvre puissante qui aborde les défis et les réalités de la vie en tant qu’homme gay noir et séropositif. Ce film poignant combine poésie, musique et témoignages personnels pour explorer les thèmes de l’identité, de l’acceptation et de la résistance face à la discrimination et à la stigmatisation. Le film révèle les luttes intimes des hommes noirs homosexuels confrontés à la double discrimination fondée sur leur race et leur orientation sexuelle. Riggs aborde également la question du VIH/sida, mettant en lumière la vulnérabilité des personnes touchées et les difficultés auxquelles elles sont confrontées. C’est un cri du cœur qui donne une voix aux sans-voix. Le film est une célébration de la solidarité et de l’expression de soi, invitant à briser les chaînes du silence. Ce film avant-gardiste et poétique est une œuvre percutante et inspirante qui restera gravée dans les mémoires pour son authenticité et son courage. (J.R.)
Silence = Death (Rosa Von Praunheim - Allemagne - 1990)
Rosa Von Praunheim aborde ici l’impact du VIH/sida sur la communauté LGBTQIA+, en mettant en lumière la vie et l’œuvre d’artistes emblématiques comme Allen Ginsberg, Keith Haring, David Wojnarowicz et Larry Kramer. Le film dévoile la manière dont l’épidémie a, à la fois, façonné leur création artistique et leur existence. Il célèbre la solidarité, la force et la créativité de ces artistes qui utilisent leur art comme moyen d’expression, de résistance et de guérison face à la crise. Ils parviennent à transformer leur douleur, leur colère et leur espoir en un message puissant. Silence = Death offre un regard poignant et inspirant sur la capacité des artistes à transcender les défis et nous permet de comprendre l’impact de l’épidémie sur la vie et la création artistique des personnes concernées. (J.R.)
Brother to Brother (Rodney Evans - Etats-Unis - 2004)
Etudiant en art, peintre talentueux, le jeune Perry Williams, afro-américain et gay, vit dans un foyer après avoir été mis à la porte par sa famille. Autant préoccupé par la cause antiraciste qu’anti-homophobe, Perry se bat pour conserver sa dignité dans un monde qui ne lui fait pas de place. C’est alors qu’il fait la rencontre d’un vieil homme de son quartier. Langston Hughes fut un poète et un peintre renommé à l’époque de la renaissance de Harlem. A travers la nostalgie des mots de Langston et le récit des luttes passées, Perry se rend compte que son combat ne date pas d’hier. Beau et sensible, tourner avec une juste mesure, ce film met en évidence les injustices dont sont encore victime la communauté noire et LGBTQIA+ aux USA. (J.J.G)
Call Me By Your Name (Luca Guadagnino - Italie - 2017)
Basé sur un roman d’André Aciman, Call me by your name raconte avec légèreté et sophistication un amour de vacances entre deux garçons. Adapté par James Ivory, et tourné par Luca Guadagnino, le film explore à parts égales l’adolescence et l’homosexualité. Situé dans le cadre idyllique de la campagne italienne, au début des années 1980, c’est autant un récit de formation qu’une vision atypique du coming out. Fait rare, le traitement n’est ici ni drame ni comédie, mais une forme naturelle de légèreté. Elio, 17 ans, passe chaque été avec ses parents dans une grande demeure de Lombardie. Sa mère est franco-italienne, son père, américain, est professeur d’histoire de l’art et profite de ses vacances pour explorer le patrimoine italien. Il engage chaque année un nouvel assistant dans ses recherches. Cette année de 1983, c’est Oliver qui se présente. Grand, blond, bien de sa personne, il va fasciner et repousser à la fois Elio, jusqu’à ce que naisse entre eux une passion réciproque. (BD)
Tom Of Finland (Dome Karukoski - Finlande, Danemark, Allemagne - 2017)
Depuis son retour héroïque de la Seconde Guerre mondiale, l’officier Touko Laaksonen, travaille comme illustrateur. A Helsinki comme dans toute la Finlande, les homosexuels sont persécutés, poursuivi par la police et l'État. Obligé de vivre dans l’ombre, Touko laisse libre cours à son imagination et dessine en secret des scènes érotiques et fétichistes d’archétypes masculins virils et musclés, désinhibés et fiers d’être gay. C’est après un courrier envoyé au magazine américain, Physique Pictorial, qu’il est publié pour la première fois aux Etats-Unis sous le pseudonyme de Tom Of Finland. De plus en plus célèbre, plébiscité par bon nombre d’homosexuels, l’artiste prend son envol, devenant l’une des principales références du mouvement gay cuir. Très sobre par rapport à son sujet, le réalisateur, ne raconte pas seulement l’histoire d’un artiste et d’une lutte pour la liberté, mais aussi le basculement d’une époque. (J.J.G.)
Querelle (Rainer Werner Fassbinder - Allemagne - 1982)
Filmé peu avant la mort de Fassbinder, cette adaptation du roman de Jean Genet, reste un des films les plus baroques du réalisateur. Tourné entièrement en studio dans des éclairages lunaires, c’est une vision fantasmée, théâtrale, du destin d’un jeune marin belge, Jo Querelle, en escale à Brest. Le film exploite délibérément tous les codes fétichistes du genre, le goût du bel uniforme, du cuir, la virilité des corps musclés et la brutalité des relations. Le trajet sinueux du jeune matelot dans le port explore le machisme tragique de cet univers d’hommes. Le personnage central de ce film est emblématique des antihéros de Jean Genet : assassin, voleur, souvent lâche, toujours tricheur. Il est le pôle magnétique autour duquel gravitent tous les personnages. Il attire tout le monde, son lieutenant, le chef de la police, Gil, un jeune assassin et Lysiane, la patronne du bordel local, à laquelle il préfèrera Nono, son mari. Convoité, exploité, Querelle cherche sa voie entre la soumission et la dérive criminelle. (BD)
Cachorro (Miguel Albaladejo - Espagne - 2003)
La communauté bear (ours) est née à la fin des années 70 à San Francisco en réaction aux dictats de la culture gay de l’époque. De plus en plus formatée et en lien avec les images de la consommation de masse basée sur des corps jeunes, glabres, minces et musclés, cette culture gay mainstream version « Abercrombie », majoritairement grossophobe, excluait les personnes aux physiques différents ou plus âgées.
Aujourd’hui, les bears se définissent comme des homosexuels ou bisexuels affichant une «masculinité » plus ou moins exacerbée, à la pilosité corporelle et faciale importante, en général trapus et/ou enveloppés. Plus philosophiquement, l’amitié et la famille, la sociabilité et la tolérance restent pour eux des valeurs importantes, sans pourtant rentrer dans des discours revendicatifs. Cette communauté, qui détient son propre drapeau, reste très développée dans l’ensemble de l’Europe. Mais, c’est sans doute en Espagne qu’elle est la plus représentée.
Même si Cachorro de Miguel Albaladejo est un joli drame un chouia trop romantique et maladroit dans la mise en scène de ses acteurs principaux, il reste une description fidèle de la communauté bear madrilène des années 2000. Il décrit une communauté soudée, intègre et intégrée, défendant l’entraide, la camaraderie avec, malheureusement en contrepoint, le VIH/sida aussi présent dans la narration que la vieille Espagne catholique. Le réalisateur multiplie les références immergeant les spectateur·rice·s dans ce microcosme plutôt joyeux : les quartiers, Chueca et Malasaña, le bar HOT, lieu de rencontre mythique de Madrid, la musique de Fangoria avec ses titres aussi kitch qu’incontournables. Enfin, tous les figurants du film sont ouvertement des représentants de la communauté. On peut d’ailleurs y voir l’ancien journaliste, présentateur et producteur télé catalan, Josep Tomàs Torres. (J.J.G.)
> BISEXUALITE
Regroupés sous le terme bisexualité, se trouvent ici des films et séries présentant des personnages dont l’attirance ne se limite pas à un seul genre. Encore rares à l’écran, les personnages bi/pan sont souvent utilisés par la fiction pour leur prétendue instabilité. Considérés comme ayant un pied dans l’hétérosexualité, un pied dans l’homosexualité, ils sont souvent sommés de “choisir leur camp”. Que leur orientation serve des ressorts comiques ou dramatiques, elle est en tout cas rarement l’objet de représentations positives. Les films et séries de cette catégorie ont été sélectionnés car ils dépassent la binarité et la caricature et offrent aux personnages bi/pan la visibilité qui leur manque, dans la vie et à l’écran.
Bessie (Dee Rees - Etats-Unis - 2015)
Ce téléfilm HBO, de très belle facture, raconte l’ascension de la prestigieuse chanteuse de Blues, Bessie Smith, de l’aube des années 20 jusqu’après la crise de 1929. Dans une Amérique profondément raciste, où sévit aussi la ségrégation entre les noirs à la peau plus claire contre ceux à la peau plus foncée, elle se distingue non seulement par sa volonté sans faille et son ambition, son talent et sa liberté. Dans cette liberté, il y a toutes ses aventures amoureuses, fluides. Aimant autant les femmes que les hommes, elle ne se laisse manipuler ni par les unes, ni par les autres. Bessie est l’histoire d’une femme forte, au-delà des normes, s’il en est. (J.J.G.)
My Own Private Idaho (Gus Van Sant - Etats-Unis - 1991)
Jalon majeur du New Queer Cinema, My Own Private Idaho suit les pérégrinations de jeunes marginaux qui s’adonnent à la prostitution par nécessité et pour le plaisir de vieux hommes riches. Quoiqu’essentiellement située dans l’Oregon, l’action traverse l'État d’Idaho où Scott rencontre l’amour au féminin en la personne de Carmela, partenaire idoine en vue de faire son retour en grâce dans la bonne société de Portland et ses standards hétéronormatifs. (SD)
Heartstopper (Alice Oseman - Angleterre - 2022)
S’adressant à un public jeune, mais diamétralement à l’opposé des séries telles qu’Euphoria, Heartstopper est un bonbon arc-en-ciel acidulé qui parle des émois balbutiants de l’adolescence. Oups ! On s’est embrassé et c’était plus fort que nous… Dans cette romance fraîche, Charly, timide, mais à l’homosexualité assumée, tombe amoureux de Nick, le champion de l’équipe de rugby de l’école. Ce dernier, populaire à souhait, a des désirs hésitants. Charly lui plait et… c’est le crush innocent. Le couple se forme, bravant les critiques stupides. Nick décide de s’assumer ouvertement comme bi. Volontairement feel-good, cette série anglaise, inspirée d’un comics, présente la bisexualité comme un état parmi tant d’autres, privilégiant la sincérité contre le désarroi et la peur d’autrui. Good point ! (J.J.G.)
La théorie du Y (Caroline Taillet et Martin Landmeters - Belgique - 2016)
La webserie La théorie du Y présente dans ses deux premières saisons Anna, et dans la troisième, Gaspard. Si l’une découvre sa bisexualité, l’autre la sait et l’assume depuis longtemps. La série n’hésite pas à montrer leurs bonheurs et leurs déceptions, y compris la biphobie au sein des cercles LGBTQIA+. Un exemple juste, sans voyeurisme, qu’il existe autant de manières de vivre son orientation que d’individus. (M.D)
> TRANSGENRE
Pour reprendre la définition défendue par l’association Genre Pluriels dans sa brochure Trans Genres, Identités Pluriel.les : « On qualifie de transgenre une personne de genre et/ou l’expression de genre diffère de celle habituellement associée au genre qui lui a été assigné à la naissance. Il s’agit d’un terme coupole, incluant une pluralité d’identité de genre, en fonction de l’autodéfinition de chaque personne. Être transgenre ne se joue pas nécessairement ou exclusivement sur le terrain du corps : est transgenre toute personne qui, questionnant et/ou ne s’identifiant pas complètement aux rôles sociaux habituellement associés au genre qui lui a été assigné à la naissance, se définit comme tel. »
En plus des films présentés ici, PointCulture a réalisé une médiagraphie à l’occasion de la journée de la visibilité transgenre du 31 mars dernier. Vous pouvez la consulter en cliquant ci-dessous:
Tangerine (Sean S. Baker - Etats-Unis - 2015)
Los Angeles. La veille de Noël sous un ciel sans nuage. À peine sortie de prison pour une condamnation de 28 jours, Sin-Dee, une jeune afro-américaine transgenre, prostituée, apprend, de la bouche de sa meilleure amie que Chester, son amant et proxénète, l’a trompée avec une femme. Damn ! Son sang ne fait qu’un tour et telle une tornade furieuse, elle parcourt la ville pour demander des comptes à son homme. Dans cette course frénétique, trash et souvent drôle, c’est toute la culture suburbaine du quartier de Tangerine que le réalisateur décortique. Filmé avec un iPhone (pour les trois-quarts), il crée un espace de liberté, presque cru, pour que ces actrices et chanteuses, pas encore tout à fait professionnelles, puissent exprimer leur créativité. Le montage est rapide, découpé au scalpel et la bande-son énergique accentue les ruptures de ton, plongeant avec efficacité les spectateur·rice·s au milieu de ces filles qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. C’est hypnotique, effréné, extrêmement vivifiant et surtout jouissif. WOW. (J.J.G.)
Lingua Franca (Isabel Sandoval - Etats-Unis, Philippines - 2019)
Ce film d’Isabel Sandoval suit Olivia, une aide-soignante philippine transgenre aux États-Unis, qui cherche à obtenir la citoyenneté américaine. Isabel Sandoval, réalisatrice et elle-même transgenre, apporte une perspective authentique et intime à l’histoire. Le film offre un aperçu des expériences et des émotions d’Olivia, sans se concentrer uniquement sur les défis auxquels elle est confrontée. Lingua Franca mêle poésie, subtilité, romantisme et dénonce aussi la cruauté de l’Amérique de Donald Trump. Le récit célèbre la diversité des parcours de vie et contribue à sensibiliser le public aux réalités des personnes trans* et des immigré·e·s, tout en rappelant l’importance de leur visibilité et de leur reconnaissance. Si ces thèmes sont traités avec subtilité dans ce film indépendant intelligent et elliptique, il est avant tout le récit d'un amour impossible. (J.R.)
Kokomo City (D. Smith - Etats-Unis - 2023)
En 70 minutes, la jeune réalisatrice D. Smith, qui nous vient de l’univers musical, dissèque la stigmatisation du travail sexuel, le racisme, la transphobie, l'homophobie et bien d'autres choses encore, à travers un patchwork de témoignages intimes magnifiquement filmés et montés, empreints d'une empathie affectueuse. Éclairant, frais, bienveillant. Un plan final époustouflant ! (J.R.)
> INTERSEXUALITÉ
L'intersexualité désigne une variété de situations où les caractéristiques sexuelles biologiques d'une personne ne correspondent pas aux normes typiques du sexe masculin ou féminin. Les personnes intersexuées peuvent présenter des différences dans les chromosomes, les gonades, la production hormonale ou les organes génitaux externes. Elle touche environ 1,7% de la population mondiale. Elle demeure pourtant un sujet méconnu et sous-représenté dans le paysage médiatique. Les films et séries de cette médiagraphie apportent un éclairage précieux sur les expériences vécues par les personnes intersexes, souvent invisibles dans les récits dominants. Ces œuvres sont autant de fenêtres ouvertes sur des histoires authentiques et touchantes, qui nous rappellent l’importance de briser les tabous et de bâtir une société où chacun est reconnu et respecté. En mettant en scène des protagonistes intersexes, elles offrent un regard nouveau sur la diversité des parcours de vie et des identités. Elles interrogent les normes établies et bousculent les préjugés qui entourent ce « I » trop souvent oublié.
She's Not a Boy (Yuhong Pang et Robert Tokanel - Etats-Unis - 2019)
She’s Not a Boy dévoile la vie de Tatenda Ngwaru, une personne intersexe née au Zimbabwe et élevée comme un garçon. À l'âge de six ans, Tatenda a commencé à exprimer une identité de genre féminine. Réalisé par Yuhong Pang et Robert Tokanel, ce documentaire percutant explore son parcours pour l’acceptation de soi et la recherche d’une existence digne, malgré les défis liés à son identité. Le documentaire met l’accent sur le manque de visibilité des personnes comme Tatenda dans la société et les médias. Cette invisibilité engendre et perpétue des stéréotypes autour de l’intersexualité, ce qui a pour effet de créer des situations de stigmatisation et de discrimination. En abordant aussi ce manque de représentation dans la communauté LGBTQIA+, il sensibilise, brise les tabous et incite au dialogue pour une société plus inclusive et empathique. (J.R.)
Being Impossible (Patricia Ortega - Venezuela, Colombie - 2018)
Being Impossible raconte l’histoire d’Ariel, une jeune couturière de 20 ans qui, à la suite à de douleurs pendant ses rapports sexuels, découvre au cours du film qu’elle est intersexe. Ce film vénézuélien nous partage la quête d’Ariel pour comprendre son passé et son identité. Des témoignages de personnes intersexes ponctuent le récit, offrant une perspective plus large sur les réalités vécues par ces individus. Avec sensibilité et empathie, et avec une narration nuancée et des personnages en profondeur, Being Impossible rappelle l’importance de la représentation des personnes intersexuées dans le cinéma et contribue à briser les tabous qui les entourent. (J.R.)
> ASEXUALITÉ
L'asexualité est une orientation sexuelle où la personne ne ressent pas d'attirance sexuelle envers autrui. Elle fait partie intégrante du spectre LGBTQIA+. Elle est souvent négligée dans les médias et la culture populaire. Cette médiagraphie met en lumière des films et séries qui osent briser le silence et offrir une représentation de l’asexualité, même si elle demeure insuffisante. En effet, ces personnages sont généralement cantonnés à des rôles secondaires, ce qui limite la portée de leurs histoires. En explorant les diverses facettes de ce spectre, ces œuvres nous montrent la richesse des expériences humaines, l’importance de l’inclusivité et remettent en question les stéréotypes qui entourent l’asexualité.
Bojack Horseman (Raphael Bob-Waksberg - Etats-Unis - 2014)
Bojack Horseman est une série animée qui explore la vie de Bojack, une ancienne star de sitcom, et de ses amis. Parmi eux, Todd Chavez, qui a été reconnu comme le premier personnage de série télévisée à se déclarer asexué et dont l'évolution personnelle et la découverte de son identité asexuelle sont présentées de manière nuancée et réaliste. La série aborde, dans différents épisodes, avec sensibilité et humour, les enjeux liés à l'asexualité et à la diversité des relations humaines. (J.R.)
Steven Universe (Rebecca Sugar - Etats-Unis - 2013)
Steven Universe, une série animée créée par l’artiste non-binaire Rebecca Sugar, célèbre l’amour, l’amitié et la diversité. Suivant Steven, un jeune garçon mi-humain, mi-gemme, cette série traite de thèmes LGBTQIA+ et prône l’acceptation de soi et l’inclusion. La série aborde les relations amoureuses et les identités de genre diverses : dans un épisode, on peut voir Ruby et Sapphire, deux personnages non binaires, se fiancer ; Perle est lesbienne et Peridot est asexuelle et aromantique. Chaleureuse et attachante, Steven Universe offre une représentation unique et bienveillante, touchant les cœurs des petits et grands avec ses chansons entraînantes. Un incontournable pour ceux qui cherchent une série feel-good inclusive et rayonnante ! (J.R.)
Cette médiagraphie a été réalisée à l’occasion de la Pride 2023 et pour les bibliothèques de Watermael-Boitsfort, Ciney et Gembloux. Rédacteur.rices : Marion De Ruyter, Simon Delwart, Benoit Deuxant, Catherine De Poortere, Jean-Jacques Goffinon, avec la collaboration extérieure de Julien Ribeiro qui signe aussi notre introduction.
Crédit photo: Alexander Grey (via Unsplash)
> LES ASSOCIATIONS LGBTQIA+
Prisme est la Fédération qui rassemble et représente les maisons Arc-en-Ciel situées aux quatre coins de la Wallonie. Les maisons Arc-en-Ciel sont les relais locaux pour toutes personnes LGBTQIA+ à la recherche d’un lieu convivial et bienveillant, un lieu d’écoute, d’activités entre pairs et d’informations.
En Wallonie, vous trouverez forcément une maison Arc-en-Ciel près de chez vous :
- Verviers (www.ensembleautrement.be)
- Charleroi (www.maccharleroi.be)
- Ottignies (Brabant Wallon) (www.macbw.be)
- Virton (Luxembourg) (www.lgbt-lux.be)
- Liège (www.macliege.be)
- Namur (www.macnamur.be)
- Mons (www.mac-mons.be)
Toutes les infos pratiques (contact, téléphone, adresse, mail, etc.) se trouvent sur le site web :
www.federation-prisme.be/federation/maisons-arc-en-ciel
La RainbowHouse à Bruxelles abrite différentes associations francophones et néerlandophones LGBTQIA+ de la région de Bruxelles.
Cet article fait partie du dossier Médiagraphies | 2022-24.
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Cet article fait partie du dossier Éducation aux médias | visibilité LGBTQIA+.
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