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Royaume-Uni : une médiagraphie

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La nation des commerçants, l’île porte-spectre ou encore Perfide Albion. Autant de surnoms qui ont été donnés au Royaume-Uni durant sa longue et riche histoire. Cet immense territoire insulaire est aujourd’hui mis en lumière par la Bibliothèque communale de Quiévrain « Au temps lire ». PointCulture s’y associe à travers une sélection de musiques et de films riche et variée. Un éclectisme qui va bien au-delà de contenus « simplement » enregistrés ou réalisés en Angleterre, Irlande du Nord, Écosse ou au Pays de Galles. Ceux-ci racontent surtout quelque chose d'important en rapport à ces territoires, aux gens qui y vivent, aux traditions et aux évolutions.

Sommaire

Note : Parce que l'Irlande entretient des liens très étroits avec le Royaume-Uni, nous avons également sélectionné deux films dont l'action s'y déroule dans les années 1930... (tout en bas de cette sélection).


The Streets : Original Pirate Material (2002)

Premier album du londonien Mike Skinner, ce disque invente en son temps un nouveau genre de hip-hop, mélangeant des éléments typiquement britanniques à un style narratif jusque-là plutôt américain. Résolument chanté en cockney ou en patois jamaïcains, il rejette toute tentative d’accent imité des États-Unis. Publié en 2002, il est fortement immergé dans la musique anglaise de l’époque, le grime, le UK garage, et est un formidable hommage à l’influence des radios pirates dans l’émergence de ces nouvelles musiques, boudées par les médias traditionnels et les night-clubs commerciaux. [BD]


Ubisoft : Assassin’s Creed Syndicate (2015)

Assassin's Creed Syndicate est un jeu vidéo d'action-aventure développé par Ubisoft. L'intrigue se passe à l'époque victorienne à Londres, en 1868, pendant la révolution industrielle. Le joueur incarne deux personnages, les jumeaux Jacob et Evie Frye, membres de l'Ordre des Assassins. Ils se lancent dans une mission visant à libérer Londres du contrôle des Templiers. Le jeu se situe dans un environnement ouvert, vaste et détaillé, recréant de nombreux quartiers de Londres tels que la City, Westminster et Whitechapel. Le joueur peut rencontrer et interagir avec plusieurs personnages historiques célèbres (Charles Darwin, Karl Marx, Florence Nightingale, …). [TM]


Robin Hardy : The Wicker Man (1973)

Entamé comme une enquête policière, ce récit vire rapidement au fantastique. Envoyé sur une île isolée des Hébrides, au large de l’Écosse, le sergent Howie est confronté au mystère de la disparition d’une jeune fille, dont tous les habitants prétendent qu’elle n’a jamais existé. Il est progressivement bouleversé dans ses convictions religieuses par les mœurs des habitants et leurs pratiques des anciens cultes païens de la région. Tourné par le documentariste Robin Hardy, le film explore les traditions occultes de la Grande-Bretagne préchrétienne, au travers d’un thriller étonnant et atypique. [BD]


Shirley & Dolly Collins : Anthems in Eden (1969 & 76)

En 1969, alors qu’elles ont déjà marqué de leur empreinte la scène folk anglaise, les sœurs Collins vont révolutionner le genre avec cet album. Bien que le revival des chansons traditionnelles les voyait généralement accompagnées d’une guitare, elles vont construire ce disque en s’associant à un ensemble de musique ancienne, jouant sur des instruments oubliés comme le tournebout, le rebec, la sacqueboute. Mené par David Munrow, le Early Music Consort of London va paradoxalement fournir un contexte nouveau aux textes choisis par Shirley Collins, et influencer de nombreux musiciens de l’époque. [BD]


Derek Jarman : The Last of England (1987)

Dans ce film halluciné et toutefois contemplatif, Derek Jarman alterne de vieux films de famille, tournés plusieurs dizaines d’années auparavant par son grand-père, avec ses propres séquences en super-8. Les images d’une innocence passée se confrontent aux visions de ruines et de violence du présent. Fiction et réalité, passé et présent, se confondent dans un montage étourdissant et organique. Visuellement désorientant, accompagné par une bande-son – et un texte – excessivement soignés, le film présente la vision du cinéaste d’une Angleterre brutale et médiocre, courant à sa perte sous le régime thatchérien. [BD]


Bella Hardy : « The Herring Girl » [Songs Lost & Stolen] (2011)

Au 19e siècle et au début du 20e siècle, la pêche au hareng était une activité commerciale très importante au Royaume-Uni. Des groupes de femmes, les « herring girls » parcouraient la côte d’Aberdeen en Écosse à Great Yarmouth en Angleterre, suivant la migration des poissons pour travailler dans les conserveries où ils étaient salés ou fumés et mis dans des barils. Armées de leurs couteaux, ces femmes s’activaient par petits groupes de trois ou quatre. C’est cette histoire que raconte la chanteuse néo-folk anglaise Bella Hardy dans son morceau, notant également les dangers liés aux rencontres malencontreuses avec certains hommes. [ASDS]


Sam Lee : « Northlands » [Ground of Its Own] (2012)

Le chanteur londonien Sam Lee a collecté durant une quinzaine d’années les chansons traditionnelles des travellers, ces femmes et hommes d’Ecosse, d’Irlande et d’Angleterre qui vivent dans l’itinérance et qui sont comparables aux Tsiganes d’Europe centrale. Il les a enregistrées, notamment sur l’album Ground of Its Own, qui rassemble des morceaux qui parlent d’histoire, de lutins, de survie et d’errance. « Northlands » marque les esprits par sa mélancolie et son instrumentation contemporaine qui se marie parfaitement avec l’histoire de trahison que les paroles décrivent. [ASDS]


Kenneth Branagh : Belfast (2021)

Fiction autobiographique, ce long métrage reconstitue l’enfance de son réalisateur à travers le regard de Buddy, benjamin d’une famille protestante dans le Belfast de l’été 69. Cette année voit la violence des confrontations entre la majorité confessionnelle, d’une part, et la communauté catholique d’Irlande du Nord, d’autre part, atteindre son acmé. Belfast nous apprend comment certaines familles protestantes décident de s’expatrier, écœurées par l’acharnement dirigé sur leurs concitoyens opprimés, ainsi que par la pression dont elles-mêmes font l’objet pour se joindre au nombre des tortionnaires. [SD]


Ubisoft : Watch Dogs: Legion (2020)

Watch Dogs: Legion est un jeu d'aventure d’Ubisoft dont l’action se situe dans un futur proche à Londres, où la ville est sous le contrôle d'une société militaire privée appelée Albion, qui a établi un État totalitaire. Les citoyens vivent sous une surveillance constante et les droits individuels sont sévèrement restreints. La particularité de ce jeu réside dans le fait que l'on peut recruter et incarner n'importe quel citoyen de Londres. Chaque personnage a ses propres compétences, antécédents et caractéristiques uniques. [TM]


Andrew Kötting : Gallivant (1996)

Entre journal intime et road movie, le cinéaste Andrew Kötting réalise en 1996 son premier long métrage documentaire. Le cinéaste, sa grand-mère Gladys âgée de 85 ans et sa jeune fille Eden, entreprennent dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir de Bexhill-on-Sea au sud de l’île, un tour des côtes britanniques qui va durer trois mois, leur permettre de mieux se connaître et de rencontrer celles et ceux qui y vivent, y travaillent, y luttent… Le public de ce film-ovni y fait la connaissance d’un gardien de toilettes publiques particulièrement soigneux, d’une communauté se battant contre un lotissement pour riches, de pèlerins attachant des soutiens-gorge dans des arbres, etc. [PD]


Cerys Matthews : « Gyrru’r Ychen » [Hullabaloo] (2013)

Chanteuse, autrice et présentatrice à la radio et à la télévision, Cerys Matthews s’est toujours intéressée à sa propre culture, celle du Pays de Galles. En 2013, elle a sorti l’album Hullabaloo, compagnon de Tir (2010), qui rassemble des chansons traditionnelles galloises, des hymnes, des comptines et des ballades. Ces morceaux sont accompagnés de manière contemporaine, tout en intégrant des instruments régionaux comme la harpe ou la cornemuse. « Gyrru’r Ychen » nous emmène dans les pensées d’un fermier qui rumine à propos de la vie quotidienne tout en travaillant dans les champs avec son bœuf, qu’il encourage à avancer. [ASDS]


Michael Winterbottom : 24 Hour Party People (2002)

Un portrait musical de Manchester en deux temps. À la fin des années 1970, la ville est marquée par le chômage et Tony Wilson, alors présentateur à la télévision, voit pour la première fois les Sex Pistols avec 41 autres personnes. Le moment est historique, et cela l’inspire pour créer le label Factory Records et signer Joy Division. Dans un second temps, il ouvre la Hacienda qui devient un haut-lieu des raves, menées par le groupe phare du moment, les Happy Mondays. Michael Winterbottom prend le parti de la fiction et crée de nouvelles légendes, tout en utilisant les techniques du documentaire et de la télé-réalité. [ASDS]


Alan Clarke : The Firm (1989)

Avec The Firm, un réalisateur habitué aux téléfilms audacieux sur des sujets sensibles réalise le premier film de fiction sur le hooliganisme. Le film combine un scénario très documenté, une mise en scène très réaliste et un parti pris très clair de sobriété narrative (évacuant toute anecdote superflue et se focalisant juste sur les scènes de violence et la vie de famille du personnage principal joué par Gary Oldman). Au passage, il démonte quelques idées reçues en montrant des hooligans aux origines très variées et plus proche d’une classe moyenne pervertie par l’individualisme que d’un prolétariat à la dérive. [PD]


P.J. Harvey & Seamus Murphy : Let England Shake (2011)

En 2011, P.J. Harvey sort un disque auquel elle pense depuis longtemps et qu’elle aura mis plus de trois ans à réaliser : une sorte d’album-concept sur la guerre. Résolue à éviter des paroles trop « sloganesques » ou univoques, elle nourrit son écriture de la lecture de témoignages de soldats ou de civils des guerres en Irak ou en Afghanistan, ou dans les Dardanelles (en 1915-1916). Tous des conflits où les troupes britanniques sont engagées. Plus tard, elle demande à Seamus Murphy, dont elle a vu les photos faites en Afghanistan, de mettre les 12 chansons en images. Tenant à échapper au piège de l’illustration des paroles, il filme les paysages et les visages d’une certaine Angleterre oubliée. [PD]


Matthew Warchus : Pride (2014)

Alors que la grève des mineurs de 1984-85 bat son plein au Royaume-Uni, un collectif baptisé « Lesbians and Gays Support the Miners » voit le jour. Choc culturel en perspective, le rapprochement des deux mondes se heurte inévitablement à l’écueil des préjugés nourris par l’une et l’autre communauté. A travers Pride, Matthew Warchus reconstitue le processus relationnel qui mène un groupe humain à voir dans l’altérité davantage que les stéréotypes véhiculés en son sein, et dont les grands médias britanniques, alors mués en relais privilégiés du discours libéral de Margaret Thatcher, se font également les porte-voix. [SD]


Julien Temple : L’Obscénité et la fureur (The Filth and the Fury) (2000)

Malgré son sous-titre racoleur – La Véritable Histoire des Sex Pistols – le film de Julien Temple rend effectivement compte de la genèse et de la courte existence d’un groupe emblématique de la musique punk, tout en les inscrivant dans le contexte social difficile des années 1970 au Royaume-Uni. Par un habile montage d’images d’archives sur les seuls commentaires des membres d’origine, le cinéaste entend balayer les clichés et restituer une dimension humaine à la déferlante créée par le groupe. Leurs voix disent la colère et le désespoir d’une jeunesse laissée-pour-compte, ainsi qu’une volonté de défendre le droit d’être soi-même. [MR]


Danny Boyle : Trainspotting (1996)

Adapté d’un roman d’Irvine Welsh, Trainspotting dépeint les conditions d’existence de la jeunesse d’Edimbourg, dans un pays en pleine récession économique suite à la désindustrialisation des années 1970-80. Et comme le souligne Mark Renton, le principal protagoniste, alors qu’il fait face à un panorama naturel typique à la fois sublime et désolé : « tout l’air frais du monde n’y fera rien ». Aux prises avec son addiction à l’héroïne, transposée ad nauseam à l’image par Danny Boyle, cet anti-héros symbolise le ressentiment des Ecossais marginalisés à l’égard d’un gouvernement sous éternelle tutelle de la couronne britannique. [SD]


Stephen Daldry : Billy Elliot (2000)

Ce long métrage immerge le spectateur dans l’univers mental d’un enfant originaire de la ville anglaise de Durham dans le contexte particulier de la grève des mineurs de 1984-85. Vue par son regard, la région apparaît secouée par les convulsions historiques qui amorcent le déclin d’une époque industrieuse d’ores et déjà révolue. Néanmoins, une coutume apparaît intemporelle en cette contrée : garçons et filles se doivent de pratiquer une activité qui leur est sociologiquement dévolue. A travers son film, le cinéaste déconstruit les stéréotypes de genre et alterne sans effort entre registres comique et dramatique. [SD]


Ken Loach : Le Vent se lève (The Wind That Shakes the Barley) (2006)

Le Vent se lève revient sur la guerre d’indépendance irlandaise à travers le prisme de deux frères dont les trajectoires parallèles vont progressivement entrer en collision. À cet effet, Ken Loach reconstitue l’Irlande de 1920-21, quand le pays apparaissait encore telle une entité unique et solidaire faite de révolutionnaires vent debout contre l’occupation britannique. Dans la lignée de son cinéma contestataire, le réalisateur adopte le point de vue des autochtones opprimés, lesquels, désireux de fonder une république socialiste, repoussent l’envahisseur anglais et le capitalisme qu’il incarne. [SD]


Anthologie générale : An England Story (2008)

Cette anthologie établit des connexions entre divers genres musicaux pour retracer l’histoire de l'impact de l'immigration jamaïcaine sur la musique britannique. Elle raconte l'intégration progressive de la communauté noire en Angleterre et l'importance de sa contribution à la culture musicale du Royaume-Uni. Si le rap et sa tradition de MC-ing est souvent vu comme un style purement américain, ce disque vient rappeler les autres traditions qui ont inspiré le genre en Angleterre, et qui y ont insufflé d'autres parfums, influençant le hip-hop britannique, le ragga, le grime, le dancehall. [BD]


Billy Childish : Thatcher’s children (2008)

Agitateur actif depuis les années 1970, Billy Childish est à la fois écrivain, poète, peintre et musicien prolifique. Un artiste tout aussi punk, rock et garage que le label « Damaged Good » sur lequel sort en 2008 Thatcher’s Children. Cantique impertinent et humoristique sur les « descendants » de la dame de fer, ou sorcière de fer comme il aime la surnommer. Cette partie de la population anglaise qui a voté pour elle est coupable d’un monde qu’il blâme, sans pour autant l’insulter. À noter que le visuel de l’album fut créé par Jamie Reed, le légendaire concepteur des pochettes des Sex Pistols. [StS]


Donal MacIntyre : A Very British Gangster (2007)

Ce documentaire plonge dans l'univers sombre du crime organisé en Grande-Bretagne et explore la vie de Dominic Noonan, gangster et chef de clan mafieux de Manchester. Ce film nous dévoile comment il dirige sa propre "famille" de criminels tout en jouant un rôle social et de médiateur au sein de la population de son quartier. Il présente un homme complexe avec des liens familiaux profonds et des valeurs étranges. Le réalisateur a choisi d'utiliser des techniques cinématographiques propres à la fiction, telles que des mouvements de caméra avec une grue et des effets visuels, ce qui nuit quelque peu à la crédibilité du documentaire. [IK]


Sleaford Mods : Austerity dogs (2013)

Composé par Jason Williamson et Andrew Fearn, Austerity dogs combine et mélange post-punk et spoken word, deux des influences et inspirations de ces mods de Sleaford (ville près de Nottingham). Avec une économie de moyens – une basse brute et répétitive, une programmation rythmique binaire et une voix colérique avec un accent cockney à couper au couteau – Sleaford Mods nous offre un disque résolument original, nerveux et incisif. Album dans lequel sont également inclus les titres de Wank résultat de leur première collaboration en 2012. [IK/StS]


Shane Meadows : This is England (2006)

Royaume-Uni, 1983. Les stigmates de la guerre des Malouines sont encore bien présents, la tension avec l’IRA s’accroît, les conservateurs sont au pouvoir et les tensions entre la police et les immigrants se poursuivent. C’est dans ce contexte et dans le décor d’une ville côtière du nord de l’Angleterre que Shaun, orphelin de 12 ans, tente de s’ouvrir à la vie d’adolescent et de s’intégrer coûte que coûte à son environnement. Un façonnement progressif à la violence entre une mère angoissée, ses premiers baisers et un groupe de skinheads divisé en deux. [StS]


Terence Davies : Of Time and the City (2008)

Né à Liverpool, le scénariste, réalisateur et romancier Terence Davies (1945-2023) raconte la ville qui l’a vu grandir dans une langue acérée, entre ironie, nostalgie, colère et poésie – Nous quittons les lieux vénérés avant de passer notre vie à tenter de les reconquérir. S’appuyant sur un montage d'images d'archives d’origines diverses et de prises de vue actuelles, Terence Davies égraine les souvenirs de sa jeunesse, dans les années quarante et soixante, s'attardant sur quelques-uns des principaux événements de l'histoire britannique récente pour nous montrer les effets du passage du temps sur sa ville natale. [MR]


Free Cinema (1956-1963)

Free Cinema est à la base le titre donné à six programmes de films documentaires projetés entre février 1956 et mars 1959 au National Film Theatre de Londres. Dès l’origine, ce « mouvement » est une association de réalisateurs isolés, tournant sans se concerter. L’appellation était plus un slogan pour leur diffusion commune qu’un manifeste. Pourtant, on trouve dans la plupart de ces films les mêmes rapports au cinéma et au réel, à mi-chemin entre le documentaire fictionnel et le film d’auteur. Réalisés à petit budget, ils marquent un intérêt pour le quotidien, le social, doublé d’une volonté de liberté et d’innovation formelle. [BD]

John Huston : Les Gens de Dublin (1987)

Ultime témoignage cinématographique du réalisateur américain John Huston. L’adaptation de The Dead, dernière nouvelle du recueil Dubliners du romancier et poète James Joyce. Un bal de fin d’année dans une demeure à proximité d’un cimetière. Des femmes et des hommes se croisent, des couples discutent. Une ballade irlandaise bourdonne entre les couloirs et évoque un souvenir à une des convives. Un vestige enfoui depuis de nombreuses années sur le sens de l’amour ressurgit. Alors que dehors la neige tombe et recouvre avec grâce et dureté « tous les vivants et les morts ». Un film majestueux. [StS]


Jim Sheridan : The Field (1991)

Adapté d’une pièce de théâtre de John B. Keane, The Field évoque l’austère vie campagnarde des recoins de l’Irlande des années 30. La rudesse d’un monde où se perpétue le travail des champs, de génération en génération. Le champ, le lopin de terre, sujet de la discorde entre Bull McCabe (Richard Harris), l’homme de terroir et Peter (Tom Berenger) « l’irlandais d’Amérique ». Une réflexion sur le droit de l’homme à la terre de ses ancêtres face à une vision économique et mercantile. Un combat à coups d’amères et cruelles surenchères avec, comme inexorable conséquence, un tragique et déchirant épilogue. [StS]


À l'initiative de la Bibliothèque communale de Quiévrain « Au Temps Lire », cette médiagraphie a été réalisée par PointCulture avec les contribution de : Benoit Deuxant, Philippe Delvosalle, Simon Delwart, Anne-Sophie De Sutter, Igor Karagozian, Thierry Moutoy, Marc Roesems & Stanis Starzinski.