Débat en musique: Migrations, des solidarités en route
On remarque une tendance forte à externaliser l’accueil des réfugiés aux frontières de l’Union européenne par exemple via des accords bilatéraux avec la Turquie et la Libye. En Belgique, l’ancienne secrétaire d'État à l'asile, à l'immigration Maggie De Block a en son temps mené une politique drastique de réduction du nombre de places d’accueil. La crise 2015 de l’accueil des réfugiés n’était donc pas une réelle surprise. On assiste ces derniers mois en Belgique à une augmentation des conflits entre le politique (Theo Francken, le nouveau secrétaire en charge de ces questions, en tête) et la justice sur la question de l’obtention des visas.
Les intervenantes ont pris soin de (re)définir une série de termes que l’on croit connaitre sans toujours savoir ce qu’ils recouvrent exactement comme « primo-arrivant » ou « droit des étrangers », de dresser le profil type des personnes « retenues » en centre fermé et celui des demandeurs d’asile « récents », sans oublier de préciser le rôle des citoyens et ONG au niveau de l’aide aux personnes. D’autres questions concrètes telles que la complexité institutionnelle et juridique auxquelles doivent faire face les primo-arrivants, les voies de recours des personnes déboutées ou encore le statut des mineurs (non) accompagnés, ou adjacentes, à l’instar des nouvelles « obligations » de contrôle des services sociaux, et des actions de vigilance citoyennes ont également été passées en revue.
Un débat avec Aude Meulemeester (Ligue des Droits del'Homme) et Joëlle Tintinger (Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiésBruxelles), et présenté par Jean-Jacques Jespers (professeur à l’ULB, ancien journaliste RTBF).