Débat en musique: ObsPol un observatoire citoyen
Un premier mouvement de mobilisation est né au sein de l’ULB à l’aube du millénaire et dans la foulée des manifestations altermondialistes et la mort de Carlo Giuliani à Gênes en 2001, avec la création de brigades de surveillance de la police. L’idée de départ était de réaliser un manuel du droit des manifestants devenu au fil du temps… un livre de 500 questions/réponses écrit dans un langage accessible à tous. Au cours de la même période, on a vu une augmentation des témoignages concernant des attitudes incorrectes de la police, y compris dans la vie de tous les jours ou lors des grands mouvements d’initiative citoyennes (« No Border », 2010).
Depuis 2013 : ObsPol est un site d’information, de témoignage et de récolte de données. Il permet aux gens de s’exprimer (plus de 400 témoignages recueillis!), de poser le cadre juridique des victimes et d’être en mesure d’interroger le pouvoir politique sur base de rapports statistiques étayés.
Jusqu’à présent, les relations entre ObsPol et les représentants de la police sont pour le moins difficiles mais certains policiers font référence à ObsPol pour évoquer des «manquements notoires » au sein de l’institution. La hiérarchie policière a tendance à nier ou minimiser le phénomène et les autorités belges ne sont toujours pas capables de donner un aperçu chiffré de ces violences en Belgique. On a le sentiment d’une augmentation de ces violences - interdiction de filmer les comportements policiers, colliers colsons trop serrés, insultes à caractère raciste ou homophobe – et celui d’une sorte d’impunité pour les auteurs (présumés) des faits.
En seconde partie de débat, d’autres pistes de
réflexion ont été débattues comme l’usage de bodycam, le placement de caméra au
sein des commissariats, l’identification des policiers, l’attitude à adopter
avant et après des actes de violence policière, le rôle des syndicats policiers,
du comité P, et le recrutement des forces de l’ordre.