William Burroughs & le rock ! | Miam des Médias
Alors que la Beat Generation à laquelle il a été associé se nourrissait de jazz, William S. Burroughs vécut une relation quasi incestueuse avec les figures magistrales du rock dès la fin des années 1960. Si l’initiateur de la transposition de la technique du cut-up en littérature fut, à un moment donné, proche des Doors, The Rolling Stones, David Bowie, Lou Reed, et autres Tom Waits… d’autres artistes ou groupes iront carrément prélever dans son travail le nom de leur incarnation musicale en devenir (Soft Machine, Steely Dan…). Le poète à la voix monocorde est par ailleurs nommément cité ou référencé dans maints titres d’albums (Interzone de John Zorn) ou de chansons (« Loaded » du Velvet Underground).
Une relation teintée d’une certaine ambiguïté – le « vieil » homme, plutôt solitaire par nature, était rétif aux phénomènes de groupes et d’appartenance culturelle – qui se poursuivit à l’arrivée du punk (et même un peu avant, avec les précurseurs du rock sauvage, The Stooges) dont plusieurs hérauts reconnurent en lui un «aîné » et maître à penser, et se conforta encore jusqu’à sa mort en 1997, au moment où toute la petite planète indie US (Sonic Youth, Nirvana…) alors à son sommet, venait se poser dans le bled du Kansas où Burroughs s’était réfugié. Pour anecdote, la mort soudaine et tragique de Kurt Cobain en 1994 ne permit pas de finaliser une collaboration musicale et textuelle entre les deux artistes emblématiques, disparus à trois années d’intervalle.
Une sélection musicale programmée et commentée par Yannick Hustache et Vincent Tholémé et animée par Jean-François Henrion.
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