Ancien collaborateur de Rossellini, Fellini s’est détaché du néo-réalisme pour imposer un style personnel où priment le rêve et la subjectivité de l’artiste. Cinéaste du contrôle absolu, démiurge privilégiant le tournage en studio et l’artifice, il a choisi de recréer la réalité pour en exprimer les couches les plus profondes. Il a également bouleversé le récit classique en jouant sur la fragmentation, les déviations imprévues, la multiplication des personnages. Pour lui, la frontière entre le réel et l’imaginaire est « une membrane sans épaisseur à travers laquelle passe une respiration poreuse : il s’y produit des échanges, des osmoses, des infiltrations subites ». Pénétrons dans le labyrinthe magique du réalisateur de La strada, La dolce vita, Huit et demi et Amarcord. C’est aussi l’occasion de parcourir 40 ans de cinéma italien, de l’après-guerre à la berlusconisation de la télévision que Fellini haïssait.

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