Que racontent les séries diffusées sur Internet ? De quelles façons parviennent-elles à s’affranchir des codes en vigueur ? Proches de leur public, parfois interactives, sont-elles pour autant un reflet plus exact de la société et du monde contemporain ?
Trente ans après le lancement des premières web-séries, leur succès ne dément pas l’hypothèse selon laquelle l’avenir de la télévision se jouerait essentiellement sur le net : des épisodes courts et un côté amateur.
De là à dire que la web-série se positionnerait à l’avant-garde de la représentation des femmes et des minorités, ce serait aller un peu vite. Pourtant, la déconstruction des stéréotypes progressent. On ne peut que se réjouir du fait que les web-séries féminin puissent fédérer le public autour d’un personnage pas franchement sympathique, d’un abord plutôt rugueux.
Maternité, homosexualité, pornographie, harcèlement de rue, sextos : si le menu de ces web-séries au féminin est chargé, le ton lui ne l’est pas. En cinq minutes, on n’a pas de temps à perdre. Cependant, on ne peut s’empêcher d'éprouver une pointe de regret face au choix des sujets. La sexualité a beau être un thème de recherche inépuisable, on aimerait entendre parler les femmes d’autre chose. Avec Borgen, la télévision danoise (disponible à Liège) a réussi à imposer un personnage de femme premier ministre des plus convaincants.
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