Africa Is/In the Future 2022
Sommaire
« Le futur invoqué par le récit fait naître un nouveau temps présent, qui remet en question notre présent » – collectif 3D Fiction de Dakar.
Si on sortait des récits dominants qui nous aliènent au quotidien en nous enfermant dans une dépendance aux médias mainstream, aux réseaux sociaux, au show entertainment, pour entrer dans « les imaginaires du futur » où se cultivent d'autres récits, d'autres esthétiques, d'autres possibles ?
Dans cette septième édition du festival AIITF, on s'intéressera aux récits qui spéculent sur l'avenir sous différentes formes : avec la projection d'un film musical de science-fiction afro-futuriste, à travers une performance qui résiste à la logique de représentation racialisée mêlant vidéo, poésie et musique et avec un moment d'échange sur l'imposition d'un récit unique dominant et sur les voies de sortie. On clôturera cette septième édition par une immersion dans les musiques hybrides portées par le label anglais On The Corner Records.
Une édition qui marquera aussi un passage pour le festival : à partir de 2023, ce sera La Bellone qui portera le projet, entourée d'autres partenaires et avec de nouvelles dynamiques et énergies.
D'ici là, ce sera un plaisir de partager avec vous ces trois jours de programmation !
Programme du jeudi 08 décembre - Rencontre + Projection
18h30 >> Rencontre (entrée libre / FR)
« Quelles formes de récits pour hacker les imaginaires ? »
Face aux grands récits dominants du néolibéralisme et son cortège de destruction et d’injustices sociales, des artistes et penseur⋅ses expérimentent des formes de narration ou de représentation nouvelles, capables de « hacker » les esprits et les imaginaires sociétaux porteurs de futurs vivables. Cette rencontre fera dialoguer le thème du festival Africa is/in the Future, « Adventures in speculative fiction », avec celui du Journal de Culture & Démocratie n°55 − Récits.
La soirée rassemblera des personnes qui expérimentent ou réfléchissent à des formes de narration hybrides, qui mobilisent ou suscitent d’autres imaginaires sur nos sociétés et ses grands récits, à travers un travail nourri par les cultures des Afriques et de leurs diasporas.
Dessin © Joanna Lorho
Avec la participation de :
Peggy Pierrot >> activiste inclassable, à la fois journaliste, animatrice radio, webmaster, éditrice,… la messine Peggy Pierrot souhaite ouvrir à tout un chacun le champ de l’écriture. Rendre audible la parole des « invisibles ». Elle porte un regard transversal sur les diasporas africaines d’Europe et des Amériques et interroge leurs origines, le mythe du retour en Afrique ainsi que les futurs possibles…
Eli Mathieu-Bustos >> est un danseur-interprète dont la virtuosité corporelle permet de transcender les différentes identités politiques qui le composent. C’est pourtant à partir d’elles que naissent ses danses. Autodidacte et passionné par l’improvisation, il s’inspire tant du dancehall que de la danse expressionniste allemande. En 2020, partant de sa pratique de l’astrologie il crée une technique d’improvisation qu’il perfectionne en laboratoire. De cette technique naît une nouvelle écriture de la danse répondant au nom de De Caelo.
Lazara Rosell Albear >> est une artiste belgo-cubaine née à La Havane et vivant en Belgique depuis 26 ans. Elle se consacre à la recherche et à la réalisation de projets transdisciplinaires. Traversant styles et médias, elle crée des performances, concerts, chorégraphies, films et installations qui explorent l’expérience de la présence et des sens, en interactivité avec les spectateurs – mêlant les techniques traditionnelles aux possibilités qu’offre l’outil numérique et la 3D.
Toma Muteba Luntumbue >>est un artiste et commissaire d'exposition congolais. Il vit actuellement à Bruxelles (Belgique) et travaille avec la sculpture, l'installation, le dessin, le son et la vidéo. Son art se concentre sur des représentations culturelles codifiées et des phénomènes idéologiques liés au concept d'identité, aux stéréotypes ou aux transformations auxquelles il est soumis : à partir de matériaux bon marché ou recyclés, Luntumbue explore les thèmes du nationalisme, du racisme, de l'individualisme, de l'identité, colonisation, décolonisation et migrations.
Imis Kill (rappeuse et illustratrice)>> is a self-taught multidisciplinary artist. After studying political History and the relations between Cuba and the Sahrawi Republic, which led them to Tindouf and Habana, they started working as an illustrator for non-profit organizations (Slice Up) and Universities (Cambridge).
They learned 2d animation and directed two short movies for the project Zouj, which will be part of the exhibition “Jews and Muslims from colonial France to the present day” in the Museum of Immigration in Paris.
They started rapping in a female crew in Toulouse, and continued solo in 2020. They’re using illustration and animation to create a queerpop visual universe, and currently working on a first EP.
https://www.instagram.com/imiskill/?hl=fr
Modérateur : Renaud-Selim Sanli >> Après avoir fait des études de philosophie, Renaud-Selim a travaillé pour Culture & Démocratie avant de fonder la librairie et les éditions Météores. Il est aussi membre du comité éditorial de La Brèche.
En collaboration avec la librairie Météores et Culture & Démocratie
21h >> Projection (6€/4€)
« Neptune Frost » de Saul Williams et Anisia Uzeyman
(Rwanda / États-Unis / France / Canada / 2021 / 105’ / VO RW / ST ANG)
Neptune Frost est l’histoire d’amour musicale entre un.e hacker africain.e et un mineur de coltan en fuite. De cette union naît une déflagration cosmique, virtuelle et surpuissante.
Synopsis : Ayant fui la mine de coltan où il était exploité, Matalusa rencontre Neptune, hacker intersexe. Ils sont réfugiés dans une zone pirate où sont entreposés et recyclés des déchets électroniques. Une communauté y vit dans l’espoir de renverser le régime autoritaire qui contrôle la région…
Les cinéphiles connaissent peut-être Saul Williams pour avoir joué le personnage principal de Slam de Marc Levin, Caméra d’or au Festival de Cannes en 1998. La co-réalisatrice du film, la Franco-Rwandaise Anisia Uzeyman, est une actrice et autrice un peu touche-à-tout, que l’on a par exemple pu voir dans Nid de guêpes en 2002 et qui a réalisé en 2016 un premier film méconnu intitulé Dreamstates, dans lequel a également joué Saul Williams.
Programme du vendredi 09 décembre - Table d'hôtes + Projection + Performance + DJ Set
19h >> Table d'hôtes
20h >> Projection (6€/4€ soirée)
« The Last Angel of History » de John Akomfrah
(1996 / GB / VIDEO / 45’ / VO ANG)
The Last Angel of History est un documentaire de science-fiction sur l'Afrique, l'histoire et la mémoire.
Selon la légende, dans les années 1930, le bluesman itinérant Robert Johnson a vendu son âme au diable afin de pouvoir jouer du blues. En échange de son âme, Johnson a reçu un secret noir : une technologie qui allait produire l'histoire de la musique noire. 200 ans plus tard, un autre personnage itinérant, le voleur de données, vend son âme pour connaître son avenir. On lui a demandé d'aller dans le passé (notre présent) et de déterrer les spéculations de la culture noire sur l'avenir.
Assemblez ces spéculations et vous trouverez le secret de la technologie secrète noire qui débloquera votre avenir...
The Last Angel Of History nous emmène en voyage, des marges de la culture noire à son cœur interstellaire. Le film trace une nouvelle interface, établissant des connexions et des dialogues entre diverses parties noires interstellaires qui ont tant de choses en commun, mais qui, pour la plupart, ignorent l'existence des autres, de Sunra à Nichelle Nichols, George Clinton à Lee Perry, A Guy Called Gerald, Goldie et Underground Resistance.
John Akomfrah >> Né à Accra, au Ghana, en 1957, l’artiste et cinéaste John Akomfrah vit et travaille à Londres. Ses œuvres portent essentiellement sur la mémoire, le post-colonialisme, la temporalité et l’esthétique, et explorent surtout les expériences des diasporas de migrants dans le monde. En 1982, Akomfrah a cofondé l’influent Black Audio Film Collective à Londres aux côtés des artistes David Lawson et Lina Gopaul, avec qui il collabore toujours.
21h30 >> Performance (6€/4€ soirée)
« Black Narratives Composing Alternatives » de Fallon Mayanja avec Jhaya Caupenne et Eli Mathieu-Bustos
« Art as political as poetical »
Comment la diaspora noire peut-elle créer et partager ses propres récits ? Comment imaginer le passé et se souvenir de l'avenir ? L'œuvre cherche une pratique artistique qui résiste à la logique de représentation racialisée, en mélangeant la vidéo, la poésie, la musique et la performance pour créer des récits poétiques des histoires, des expériences, de la culture et de l'antiracisme des Noirs. Dans les archives infinies d'internet, nous recueillons des discours militants et politiques, des chansons, des extraits de films et des bribes de vidéos et les tissons dans de nouveaux récits et poétiques de la présence noire en Europe. Dans la multiplicité et les interstices des expressions artistiques et médiatiques, des espaces émergent qui, dans leur processus, représentent des formes subalternes de connaissance et des stratégies de transformation sociale.
Fallon Mayanja
>> Artiste sonore, interprète et performeur·euse, Fallon Mayanja s’intéresse à la pratique de l’écoute sous ses différents angles, qu’ils soient physiologiques, politiques ou sociaux. L’écoute revêt pour iel non seulement les enjeux d’une communication directe avec autrui, mais également, et plus encore, ceux d’une expérience esthétique et politique plus globale, qu’elle soit sociétale ou environnementale : « Écouter c’est se connecter à soi tout en entrant en contact avec ce monde à part entière, cet autre universe1 ». Ses recherches sur les textures sonores mêlant synthétiseurs analogiques, logiciels de programmation, enregistrements et archives vocales, génèrent des compositions organiques qui interrogent les relations entre les êtres (qu’elles soient privées, sociales ou environnementales) et travaillent les identités par la mise en scène de corps et de voix hybrides, ou souvent considérés comme « autres ». Sa production artistique conduit à une analyse de l’audible et de l’inaudible, du visible et de l’invisible, du mutisme et de l’indicible des sujets et objets sonores.
Jhaya Caupenne
>> Jhaya est une personne bruxelloise afroqueer et non-binaire. Passionné par de nombreux styles de danse, mais surtout par le vogue ou voguing, une danse provenant de la culture dite ballroom.
Eli Mathieu-Bustos
>> est un danseur-interprète dont la virtuosité corporelle permet de transcender les différentes identités politiques qui le composent. C’est pourtant à partir d’elles que naissent ses danses. Autodidacte et passionné par l’improvisation, il s’inspire tant du dancehall que de la danse expressionniste allemande. En 2020, partant de sa pratique de l’astrologie il crée une technique d’improvisation qu’il perfectionne en laboratoire. De cette technique naît une nouvelle écriture de la danse répondant au nom de De Caelo.
22h30 >> DJ Set NMSS (entrée libre)
© Léo Salvador
Sidney aka NMSS est dj/producteur et promoteur. Fondateur du collectif « Underground Feelings Collective », une association active dans la vie nocturne de Strasbourg à travers laquelle il invite lors de soirées prestigieuses des grands noms comme Slow Life, Tommy Vicari Jnr, Alien Recordings (A² / Stopouts) Reedale Rise, J. Albert, Henrik Begqvist et plus encore. Il est maintenant résident sur Kiosk Radio où il anime un podcast mensuel, et invite d'autres artistes pour des sets b2b. Les dj sets de NMSS s'inspirent des débuts de l'électro, du breakbeat, de la UK Bass, de la Jungle, de la Ghetto tech, de la Deconstructed club era et de l'Ambient. A travers le premier EP de Flat Earth records, Panopticon, il fait le lien entre dystopie, réalité tordue et théorie du complot. En effet, ses productions nous plongent dans le concept de Panopticon.
Programme du samedi 10 décembre - Table ronde + Concert + Live Set
20h >> Table ronde (10€/8€ soirée / ANG)
« Journey in to sound : from world music to hybrid music »
Pour un regard critique sur la notion de musique du monde et une exploration des nouvelles formes de musique hybride.
La distinction entre musique et « musique du monde » maintient une séparation coloniale entre « l'Occident et le reste », tout en générant un outil marketing efficace. Nous avons le canon occidental d'un côté, et le reste de l'"autre", c'est-à-dire tout ce qui n'est pas de la musique européenne ou américaine. En fin de compte, le terme fait référence de manière irréfléchie et pseudo-affirmative à la culture de "l'autre", ce qui inclut également les idées de "primitif" ou d'exotique. Et bien qu'il s'agisse d'une diversité musicale très différenciée, tout est mis dans le même sac. Avec la définition de « musique hybride », nous faisons référence à une musique transculturelle, à un échange approfondi d'approches et d'idées, réalisé sur un pied d'égalité. La musique électronique, berceau musical et créatif du XXIe siècle, est en quelque sorte l'enfant terrible de l'hybridation culturelle. Cette nouveauté dans notre paysage musical ne rencontre aucune barrière, et se répand sur l'ensemble du globe. On peut alors s'interroger : l'hybridation culturelle est-elle synonyme d'appropriation ? Peut-on s'estimer légitime à produire un genre musical appartenant à une culture différente de la nôtre ? Comment la musique électronique utilise-t-elle le métissage culturel ? N'est-ce pas là sa valeur première ?
Pour en discuter, nous aurons le plaisir d'accueillir Pete Buckenham (On The Corner Records), Alai K, Guedra Guedra, Ehua, Sylvia Iweanya (Illsyll). Moderation par Priscilla Kristy Lowe (Bona Léa).
Priscilla Kristy Lowe (Bona Léa)
>> DJ et Programmatrice, Priscilla Kristy Lowe parcourt les dancefloors pour promouvoir une club music alternative sous le nom de BONA LÉA. Après avoir co-fondé Bloom Hill, une structure de soutien aux musicien.nes indépendant.es, elle lance Jabanè Sessions afin d'offrir un espace aux cultures musicales marginalisées.
On The Corner Records
>> Label indépendant anglais basé à Londres et fondé par le journaliste musical Pete Buckenham. Celui-ci a lancé On The Corner Records après des années de digging et d’investigation des différentes scènes. Il définit l’univers musical de son label comme un mélange avant-gardiste de jazz cosmique et de musique électronique ou encore comme "griot house". « Tomorrow's sounds, today! Genre breaking, border crossing bangers from beyond »
21h30 >> Concert Alai K (10€/8€ soirée)
Alai K © Ina Sesgör
Alai K
>> est un DJ, producteur, musicien et auteur-compositeur originaire du Kenya et basé à Berlin. Il est dans l'industrie musicale kenyane depuis 1995 et il a créé le collectif de hip-hop Ukoo Flani. Il a ensuite poursuivi sa carrière solo en tant que chanteur et auteur-compositeur. Plus tard, il s'est aventuré dans la production musicale et a fondé Disco Vumbi. Il est sorti sur des labels célèbres comme Nyege Nyege Tapes, Hakuna Kulala, Byrdout music et sur On The Corner Records. Le but d'Alai K est de combiner la musique électronique, les instruments live rythmes mijikenda, la musique chakacha et benga et de donner aux artistes africains une place dans la culture de la "dance music".
Alai K a grandi dans la ville côtière de Mombasa, où il s'est immergé dans la culture swahilie avant de débuter sa carrière en tant que membre du mythique groupe hip-hop Ukoo Flani. Le site RA.COM le présente comme l'un des 15 artistes d'Afrique de l'Est à écouter absolument, notant que "sa musique exubérante rappelle les fêtes en plein air du Kenya des années 1970. La musique d'Alai K est une musique au rythme irrésistible...que vous soyez debout ou assis, une partie de votre corps ne pourra pas s’empêcher de bouger.
À partir de 23h00 >> (10€/8€ soirée)
Live Set Guedra Guedra
>> Abdellah M. Hassak « Guedra Guedra » est un dj/producteur qui explore les polyrythmies tribaux du passé et les innovations dancefloor de l'underground contemporain. Basé à Casablanca/Marrakech, Maroc, ses productions sont définies par l'énergie de la tribal bass et le psychédélisme qui est enraciné dans la cadence et le mystère des rythmes anciens. Son premier EP, Son of Sun, a été produit par le label londonien On The Corner Records. Il s'agit d'une introduction à l'univers de Guedra Guedra, façonné par une musique de danse du futur irrésistible, euphorique, à haute énergie, défiant les genres musicaux en s’inscrivant dans le son hybride de demain.
Dj Set Ehua
>> La productrice et DJ italo-ivoirienne Ehua fait des vagues depuis la sortie de son premier EP de 2018, Diplozoon sur Femme Culture. Elle a depuis remixé des disques pour Ninja Tune, joué dans certains des festivals les plus emblématiques d'Europe et a récemment commencé une résidence à Rinse FM, où elle explore chaque mois les domaines de la techno expérimentale influencés par les percussions. Ses dernières sorties comprennent "Aquamarine" via Nervous Horizon, un EP inspiré à la fois par la couleur et le mouvement de l'eau, "Venom", partie unique du V/A CXT003 "With The Pulse" de Cutcross, "Helios" sur Fabric Presents Leon Vynehall et "Deepstaria" sur la dernière compilation NH V/A Vol. 4 de Nervous Horizon. En dehors de la musique de club, Ehua s'intéresse depuis toujours aux arts et a composé une série de bandes sonores pour des courts-métrages et des performances artistiques. Elle fait également partie de GRIOT - un collectif et un centre médiatique en ligne influent basé en Italie, qui se concentre sur les arts d'Afrique et de sa diaspora.
DJ Set ILL SYLL
>> Sylvia Iweanya (DJ ILL SYLL) affiche fièrement ses racines nigérianes dans sa sélection de morceaux. Méga-mélomane, l'amatrice de hip-hop Iweanya propose des sets allant du rap féminin à la boom bap bass, en passant par son amour infini pour la trap contemporaine, le rap sudiste des nillies, le tout servi avec une bonne dose des rythmes afro les plus frais et une pincée d'électro éclectique.
DJ Set Pete Buckenham
>> Pete est un dj, un explorateur de sons intrépide et un journaliste musical. La création d'On The Corner Records, est le résultat d'années passées à fouiller les magasins, à enquêter sur les scènes internationales, à être dj et à écrire sur la musique. Passionné par l'exploration des cultures musicales, Pete s'est embarqué pendant une année à la découverte de la scène musicale contemporaine des capitales africaines, voyageant à travers le continent pour écouter les nouveaux sons de la rue. Son label et ses dj sets se nourrissent de sons provenant de bars, de sous-sols et de scènes de tous les coins. Du jazz modal à la house disco-fied en passant par l'électronique d'Afrique de l'Est, des Andes, de Poona ou de Peckham, tous alimentent les oreilles affamées de Pete.
Visuel >> Joseph Obanubi
Né en 1994 à Lagos, Nigéria.Vit et travaille à Lagos.
Joseph Obanubi a étudié le design graphique à l'Université de Lagos dont il sort diplômé en 2017. Major de promotion en Arts Visuels, il décroche le prix de son université, et se lance dans ses premiers projets artistiques et publicitaires. Sa série Techno Heads lui permet de remporter le prix du British Council pour artistes émergents en 2019, ainsi que le Contempororary African Photography Prize en 2021. Depuis 2019, il est également chargé de cours en Arts Visuels à l'Université de Lagos.
"Je suis un artiste multimédia, dont le travail explore les questions identitaires dans un univers fantastique. Dans notre contexte actuel de globalisation et d'omniprésence technologique, mon travail regroupe des fragments 'visuels' récupérés au cours de mes expériences quotidiennes, dans cette prolifération d'images. Ces fragments s'assemblent en collages digitaux qui empruntent à notre réalité mais aussi à nos illusions. Je considère mon travail comme un bricolage visuel qui s'inspire de sujets isolés de leurs contextes, de leur environnement, et qui participent à reconstruire une autre réalité dans une esthétique Afro-futuriste. Mon approche permet une alternative au monde qui nous entoure, mon but est de suggérer à tous une nouvelle perception de ce qui nous entoure et qui nous rassemble."
Graphisme >> Giulia Florian
Une initiative de PointCulture et le Cinéma Nova en partenariat avec Culture & Démocratie, la librairie Météores et La Bellone.
Avec le soutien d’Africalia, du Goethe-Institut Brussels, de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et de Wallonie-Bruxelles International (WBI).