Chants de Sicile et d’Italie du Sud | une playlist
La musique traditionnelle italienne se caractérise par sa multiplicité. Le pays n’a été unifié qu’en 1860 et les spécificités régionales sont légion. Ce seront les musiques du sud qui seront abordées ici. Dans les années 1950, plusieurs collecteurs de musique, parmi lesquels Diego Carpitella et Alan Lomax, ont enregistré les traditions locales et fait de nombreuses recherches. Celles-ci ont mené à la création dans les années 1960 de groupes tels le Nuovo Canzoniere Italiano, mené entre autres par Giovanna Marini, qui s’est inspirée de ces enregistrements pour créer un mélange de traditions et de chants de protestation. Aujourd’hui encore, de nombreux musiciens proposent des disques inspirés de la tradition mais ancrés dans le monde actuel. Le flûtiste, saxophoniste et percussionniste Daniele Sepe a renouvelé les musiques napolitaines en y ajoutant des sons cosmopolites. Il existe également dans la région une tradition vivante de chants et danses accompagnés au tambour sur cadre tammora ou tamburello. Au sud du pays est né un mouvement remettant au goût du jour les tarentelles et les rites de purification par la transe qui s’y rattachent. L’accordéon est présent partout, du nord au sud du pays, avec notamment le jeu de Ricardo Tesi, très novateur. En Sicile, la musique a longtemps été influencée par la présence arabe sur l’île mais les rites chrétiens, notamment de la Semaine Sainte, sont toujours pratiqués. Des groupes de musiciens, des « banda » ou fanfares, interprètent des marches et chansons proches de la vie quotidienne des habitants.