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ALLES IS DURVEN
SEMTAZONE

  • Ref. NS2649
  • IRFAN LE LABEL, 2008.

Autoproduit et distribué par Irfan, label d'électrons musicaux libres et scéniques, "Alles is durven" (traduisez du hollandais "Il faut tout oser") met du temps à découvrir ses écueils mélodiques et textuels. L'oreille est d'abord happée par l'ambiance des titres; des ambiances presque sourdes, qui, au contraire de l'explosion brillante du live, semblent arriver comme des lames de fond, notamment celles qui contiennent des vagues de piano ou de cordes. Titres assez lents comme "Silence" ou "Monterrey", portés par la douce voix de Sara, ou plus fantomatiques comme "Londres" ou "Démons des veines" vibrants alors d'une voix masculine, le style est assez homogène, à l'exception du quasi punk de "Toi" et des accélérations rythmiques de "La solitude". Ce qui est certain, c'est que le début de l'album réussit une accroche solide pour la suite de l'écoute; "Bagdad" déploie une progression lourde, avec un thème dur et universel, grondant et déversant une cascade sonore sur toute la fin du titre. Puis "L'horloge", qui réussit magnifiquement à alterner les ambiances, tout en rupture, pleins de petites coupures sèches, qui laissent place à des bouffées mélodiques légères et à l'harmonie captivante. Les traits du saxophone, tantôt étirés, tantôt saccadés, laissent alors penser au travail musical des Têtes Raides, influence qui se ressent également sur le titre suivant. Le rock'n'roll entre alors en scène avec la poésie violente et contemporaine de "Berlin", qui s'achève en tempête instrumentale; puis le bateau retourne sur une mer plus sereine avec "Silence", tout du moins en apparence, car il reste des rochers de guitare saturée qui y confèrent plus de noirceur. De la souffrance et de la solitude transpirent dans cet album, des envolées de flûte et des basses puissantes, la musique joue avec les contrastes, comme une mer tantôt agitée et tantôt calme, évoquant de nombreux thèmes au sein de textes à la fois poétiques et réalistes. Ce serait, à mon avis, le seul petit défaut de ces chansons : le caractère captivant des compositions nous éloigne un peu de l'écriture, sur laquelle il faut donc revenir après une première découverte. En effet, l'écriture de Semtazone, qui colle bien aux atmosphères sonores, est assez complexe, ce qui peut donner l'impression que la voix est quelque peu emmêlée avec les instruments, et se révèle donc difficile à suivre. L'écoute de ce disque n'est alors pas toujours simple, il faut y revenir pour en découvrir les subtilités ou l'impact d'une phrase. Mais plus le chemin est épineux, plus le plaisir à l'arrivée est mérité. Semtazone est un groupe à l'identité forte, qui s'est affûtée avec ce troisième album, et qu'il est temps de découvrir si cen'est pas déjà fait. (www.thefrenchtouch.org)

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 Bagdad
  • 2 L'horloge
  • 3 Berlin
  • 4 Silence
  • 5 Londres
  • 6 Monterrey
  • 7 La solitude
  • 8 Vos mains
  • 9 Les cigarettes
  • 10 Toi
  • 11 Démons des Veines
  • 12 La mort au bout du chemin