Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
 

Emprunter

ou

CAUSES PERDUES ET MUSIQUES TROPICALES
Bernard LAVILLIERS

  • Ref. NL2031
  • BARCLAY, 2010.

L'histoire vaut d'être racontée car elle est signifiante : le titre du disque viendrait d'une lointaine conversation entre un chanteur baroudeur et un feu chef d'Etat, François Mitterrand. « Et vous Bernard, que faites-vous en ce moment ? -- Comme d'habitude : je chante des causes perdues sur des musiques tropicales... » Couleur et philosophie. Lavilliers ne cherche plus à étonner qui que ce soit, il affiche ses fondamentaux et il a raison. A 64 ans, sa voix chaude et posée dessine le tableau d'un monde parfaitement sombre. Le regard est acéré, le mot précis. L'esclavage du nouveau siècle hante le propos - y compris l'esclavage économique des exilés volontaires venus s'échouer dans les taudis de l'Europe. Causes perdues, sans doute... L'expression n'est pas anodine : l'homme n'a pas de leçon à donner, encore moins de recette à prodiguer. C'est même toute la complexité du propos, et finalement son grand intérêt : en dépit d'un discours volontariste et assez attendu sur l'importance des idéaux (Je cours, cavalcade effrénée et entraînante de cuivres et de cordes), on pourra deviner entre les lignes - extrapoler ? - l'ombre de désillusions. Pour cela, bien sûr, il faudra tendre l'oreille... Et l'auditeur de passage retiendra sans doute d'autres choses : la présence du Spanish Harlem Orchestra, par exemple, gage de fidélité musicale et clin d'oeil à la propre mythologie du chanteur. Mais, évidemment, cohérence si flagrante a aussi son revers : un inévitable sentiment de répétition ou de lassitude chez les moins amateurs du style. Ils pourront alors revenir au titre d'ouverture, Angola, chef-d'oeuvre lancinant de la musique africaine, chanté avec son créateur, Bonga. Les deux timbres, les deux histoires se font écho. A elle seule, la chanson justifie l'album. (Valérie Lehoux - Telerama n° 3177 - 04 décembre 2010)

Interprètes

Pistes

  • 1 Angola
  • 2 L'exilé
  • 3 Causes perdues
  • 4 Je cours
  • 5 Sourire en coin
  • 6 Possession
  • 7 La nuit nous appartient
  • 8 Coupeurs de Cannes
  • 9 Identité nationale
  • 10 La côte des squelettes
  • 11 Cafard