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Disponibilité et classement

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DIRTY FRENCH PSYCHEDELICS
DIVERS INTERPRÈTES

  • Ref. NX3619
  • DISCOGRAPH, 2009.

Conçue par le duo Dirty Sound System, la compilation célèbre et revisite le psychédélisme à la française. Disons-le d'emblée, la réussite de la compilation Dirty French Psychedelics, vraiment l'un des disques les plus caressants du printemps, relève du défi : le psychédélisme à la française n'a pas toujours connu les taux cosmiques de réussite de nos amis de Londres ou de Haight-Ashbury, glissant vite ici vers un dégoulinant jazz-rock. Pire, il est devenu affaire de spécialistes, avec ce que le terme porte de maniaquerie tue l'amour. Aligner quinze titres obscurs juste pour épater la galerie, Clovis Goux et Guillaume Sorgue (nom de code : Dirty Sound System) auraient pu le faire. Le blog foutraque Alainfinkielkrautrock qu'ils animent depuis deux ans a généreusement exhumé plus de trésors que Bogart n'en a trouvés en pleine Sierra Madre. Ce disque sort au moment où ces deux-là n'ont plus rien à prouver à personne. Il prend tout le monde à contre-pied, préférant se payer deux Christophe, un Brigitte Fontaine, un François de Roubaix, voire un Bernard Lavilliers (oui, vous avez bien lu... le Stéphanois Bernard Lavilliers !) plutôt que de jouer l'érudition pour l'érudition. Ils entendent lepsychédélisme moins comme une chapelle que comme une forme de désertion : élégance, détachement, décadence, idéal. Libérés, les Dirty se sont enfoncés dans un voyage continu à travers les morceaux les plus secrets, les plus chimiquement portés par l'époque. Qu'ils proviennent du label Saravah (slogan : "Il y a des années où on a envie de ne rien faire"), des studios Ferber ou Milan, cela ne fait aucune différence : la vraie érudition en 2009 est d'affirmer qu'il y a autant de psychédélisme dans un Nino Ferrer hédoniste (et carrément émouvant), dans un Christophe touché par la grâce mélancolique (Ferberendormi) que dans l'épique et très drogué Cheval Fou (un groupe de Lyon qui signa en 1970 un titre sioux de 17 minutes dans lequel tient tout le cinéma de Garrel). Les Dirty ont la trentaine, ce disque à la douceur d'une rose intoxiquée est un peu le voyage de deux enfants désaccordés dans un pays imaginaire qui s'appelle la France. Une France enlisée qu'il valait mieux traverser les yeux mi-clos, en stop en direction de Salinas ou de Zanzibar. Les yeux mi-clos à notre tour, on voguera dans ces rêveries, tôt le matin avant que notre copine ne nous pique ce disque (bonne surprise, les filles le trouvent sensuel). Tant il y a là, rêvé, un chaînon manquant entre le Manset 68 d'Animal on est mal et les fantaisies en pilotage automatique d'un Sébastien Tellier. (Philippe Azoury sur www.next.liberation.fr)

Interprètes

Pistes

  • 1 Ferber endormi
  • 2 Les aventures extraordinaires d'un billet de banque
  • 3 Il pleut
  • 4 Love song for Zelda
  • 5 Cortex A
  • 6 Looking for you
  • 7 Tape tape tape
  • 8 Be quiet
  • 9 Speed my speed
  • 10 La frite équatoriale
  • 11 La fin de la vie, le début de la survivance
  • 12 Sunny road to Salina
  • 13 Berceuse
  • 14 Utopia