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PASSER LA FRONTIÈRE
ÉTÉ 67

  • Ref. NE7168
  • TEAM 4 ACTION, 2010.

Quatre ans après leur premier album éponyme, Été 67 revient sur le devant de la scène avec "Passer la frontière", un nouvel opus bien plus attractif. En effet, on se rend compte dès le début de son écoute de l'évolution du combo liégeois. Leur folk pop francophone plutôt moyen a évolué en un folk rock très créatif, inspiré et captivant. S'il a fallu attendre quatre ans, le groupe n'a pas chômé durant tout ce temps. Ils ont tourné sur les scènes belges et européennes et donc accumulé une bonne expérience. Ils ont pu en tirer profit pour affiner leurs compositions. Pour cet album, ils ont invité le chanteur de Girls In Hawaii, Antoine Wielemans, pour un morceau et se sont inspiré de Georges Simenon pour un autre. Le morceau titulaire, qui ouvre l'album, est assez léger, mais termine en force. "Plus tôt que prévu" est très rock. Ça swingue et le solo de guitare déchire. Encore plus rock, "Hôtel Delirium #9" nous entraîne dans un univers façon Doors avec un côté répétitif intense. Ajoutez-y un peu de la folie Ghinzu. On comprend alors qu'un souffle nouveau les habite. Pourtant, ils ont choisi "Dans ma prison" comme premier single et là franchementils déçoivent. Si on y sent un côté Saule, cela reste très simpliste, trop léger, et finalement la moins bonne chanson de la rondelle. Heureusement, ils relèvent vite la tête. C'est alors qu'ils nous dévoilent une nouvelle facette. "Une vie saine" est un Blues façon Daniel Lanois. Fameux compliment ! C'est aussi un des meilleurs morceaux dont l'intensité nous captive. "Crime passionnel" est tout aussi intense avec un style bluesy sudiste et un mélange électro-acoustique. Après ce moment blues, ils reviennent au rock avec "Quelque chose à part" au groove puissant qui n'est pas sans rappeler Au Bonheur Des Dames et sa folie 70s. Puis ils s'éclatent dans "Drogue douce", osent même un duo guitare/flûte. Encore un tournant dans cet opus, les voilà arpentant Burbon Street avec un "Loin d'ici" très New Orleans dans ses arrangements. Un peu plus country pour "Le cow-boy tout nu", ils restent cependant dans un style Nouvelle Orléans intense, lequel relève d'ailleurs un titre plus léger au départ. "Romans de gare" nous offre un passage par des années folles imbibées par Burbon Street. C'est étonnant et fort, avec un petit côté Saule à nouveau. "Le pourboire" est irrésistible. Vous vous surprendrez à taper du pied. La guitare est déchirante, le rythme intense, la créativité est indéniable. Un régal pour un des meilleurs moments ! Le disque se termine sur plus de douceur. D'abord il y a le lent et mélancolique"Sans rêves" à l'ambiance dépouillée façon Lanois. Ensuite, c'est un instrumental, "Retour à Elisabethville", aux tons New Orleans qui ponctue le CD. Été 67 a donc grandi. Ce nouvel album est une surprise de taille, excepté ce single, il y avait tellement de titres cent fois meilleurs... Mais un sur quatorze, ce n'est finalement pas bien grave, et il serait dommage de passer à d'un tel album. Eté 67 est bien plus rock qu'avant et l'inspiration est indéniablement au rendez-vous. Nul doute qu'ils vont cartonner dans les mois à venir ! (Jean-Pierre Lhoir sur www.musicinbelgium.net)

Interprètes

Pistes

  • 1 Passer la frontière
  • 2 Plus tôt que prévu
  • 3 Hôtel Delirium
  • 4 Dans ma prison
  • 5 Une vie saine
  • 6 Crime passionel
  • 7 Quelque chose à part
  • 8 Drogue douce
  • 9 Loin d'ici
  • 10 Le cow-boy tout nu
  • 11 Romans de gare
  • 12 Le pourboire
  • 13 Sans rêves
  • 14 Retour à Elisabethville