Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
 

Emprunter

ou

SEXA
Michel DELPECH

  • Ref. ND2191
  • POLYDOR FRANCE, 2009.

Après le succès de son disque de duos & (double platine tout de même) voilà donc le dernier album studio de Michel Delpech. Il commence d'ailleurs très bien avec " Je passe à la télé " (crédits compo : Ben Ricour & Pierre Grillet), très bon morceau dans une veine variété top qualité (choeurs à la chabala pap pap en fond, cordes chiadées même si noyées dans le mix, jolie mélodie et chant par moment méconnaissable). " L'âge d'or " suit cette même lignée de guitares acoustiques qui moulinent gentiment sur quelques arrangements classiquement efficaces (les guitares " bluesy " par exemple dans une veine qu'on rapprocherait davantage d'Eddy Mitchell et son " Sur la route de Memphis " que de Luther Allison) tout comme " Le pour et le contre " et son faux-air de " Quand j'étais chanteur " (faux-air j'ai dit, on se calme !). " Lettre à tous ceux-là " valide la première impression sur le soin méticuleux accordé aux arrangements, ceux-ci foisonnent à chaque changement de strophe ou presque, construction d'autant plus agréable qu'elle ne nous saute pas à la figure pour autant, l'ensemble restant loin du putassier en cours chez " certains " caciques de la chanson (hein Obispo ? hein Calogero ?) pour se stabiliser dans le travail bien fait, solidement charpenté. Michel Delpech sait que la sobriété n'empêche pas le sophistiqué et quelquefois l'excellence. Let be a lesson to you. Notons un hommage douteux au l'ayatollah de la variété française, j'ai nommé Johnny Hallyday, être unique s'il en est puisqu'il est le seul au monde à vendre des pelletées de disques tout en ayant un tatouage de tête de berger allemand sur le biceps. " 'Johnny à Vegas " c'est pourtant une belle musique légèrement rétro (ambiance piano ensoleillée, cordes paresseuses sixties, ambiance Vegas peut-être mais alors en complet blanc et décapotable anglaise millésimée).Michel Delpech chante diablement bien, cela a toujours été un leitmotiv tout du long de sa carrière et c'en est encore ici vrai. Une voix que l'âge n'altère en rien, une voix qui sert d'ancrage à un écrin idoine, du travail sur-mesure sans jamais que cela ne sente trop l'effort hargneux ou la volonté irréductible de faire entrer un carré dans un rond, non, juste une jolie voix à son avantage ici de bout en bout même sur les titres les plus anecdotiques comme " Des compagnons " et " La nuit douce d'Alice " " Les belles et l'automne ", deux titres toujours joliment orchestrés cela dit. Une fois passée la dynamique altière du début (les deux premiers titres) la tendance générale se ralentit et se focalise sur le duo piano/guitare, duo en clair-obscur le plus souvent, le temps étant un gris de traîne plutôt agréable, avec quelques éclaircis de-ci de-là, même sur la belle chanson aux mots pourtantchargés qu'est " La belles et l'automne ", qu'on pourrait rapprocher de la " Place de Wazemmes " de Bruno Maman. On pourrait faire semblable constant envers " Je ne t'aurais pas vue " où la belle musique (bien plombée pour autant) fait corps avec le texte, le meilleur moment de l'album sans doute. OEuvre collective autour de Michel Delpech (qui signe la majeure partie des textes, seul ou accompagné), il se dégage de " Sexa " une très forte sensation d'avoir affaire là à l'oeuvre de quelques artisans à l'ancienne, soucieux d'eux-mêmes et de leursclients, désireux de produire du bel ouvrage. Voilà ici un disque de très grandequalité pour qui aime le format " Chansons " et n'est pas rebuté par l'intemporel, un disque pareil aurait pu être enregistré à n'importe quelle époque des sixties à nos jours, voire même bien plus loin encore (les trompettesbouchonnées de " Cette petite femme pour moi ", et n'entre guère dans une quelconque " modernité " dans le propos (pas de boucles, pas de guitares passés dans le grille-pain ou autres) même si " Mon ange " et " Comme on s'traite " serviront ici de (relatifs) contre-exemples avec leurs petites boucles de rien du tout (le second nommé étant par ailleurs un excellent titre !!). L'album illustre une fois de plus la grande qualité de chanteur de Michel Delpech, qui se fait ici plus crooner que jamais par moment (" J'ai revu la cigarette ") sans jamais perdre sa modestie, sa pudeur peut-être. Cela ne rend le personnage comme l'album d'autant plus attachant. (Bruno Piszorowicz sur www. culturopoing.com)

Interprètes

Pistes

  • 1 Je passe à la télé
  • 2 Lettre a tout ceux-là
  • 3 L'age d'or
  • 4 Johnny à Vegas
  • 5 Des compagnons
  • 6 Les belles et l'automne
  • 7 La nuit douce d'Alice
  • 8 Je ne t'aurais pas vue
  • 9 Le pour et le contre
  • 10 J'ai revu la cigarette
  • 11 Comme on s'traite
  • 12 Mon ange
  • 13 Cette petite femme pour moi