Compte Search Menu

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies permettant d’améliorer le contenu de notre site, la réalisation de statistiques de visites, le choix de vos préférences et/ou la gestion de votre compte utilisateur. En savoir plus

Accepter
 

Emprunter

ou

SOUS LES CENDRES
DEL CIELO

  • Ref. ND1804
  • IDWET, 2009.

D'abord la voix de Liz Bastard, petite voix acide entre murmures et confidences minaudées ; agaçante de prime abord, tellement inattendue, très vite attachante, délicate et délicieuse, pleine d'énergie aussi, toujours juste. Puis les textes, un bonheur permanent : pas de rabâchage pour cacher l'indigence, de vrais textes qui interrogent le quotidien minuscule de l'intime, qui jettent un éclairage décapant sur l'aujourd'hui " et les choses perdues d'avance / au bout du bord du vide / vas-y c'est par là / vas-y c'est tout droit/ (...) avec un goût permanent / pour les failles et les fissures / et les entailles et les blessures/" ["Vers le vide", titre 5]. Atmosphères orageuses, pluvieuses, l'amour, le travail, les images publicitaires, la folie du monde, questions lancinantes : "tu fais comment quand le temps nous glisse entre les doigts / et quand je tremble de silence et d'ennui / on se resserre / " ["L'Etau", titre 7]. Cet univers menacé, fragile, on le sent proche de celui de Psykick Lyrikah, aussi n'est-on pas étonné d'entendre Arm en fond sur deux titres (sans oublier le renfort de Robert le Magnifique à la basse ou aux machines sur plusieurs titres). Le titre éponyme prend des allures apocalyptiques, comme dans les visions hallucinées d'Arm : "Regarde pas sous les cendres / Il y a des corps encore brûlants/ Regarde pas sous les cendres/ Il y a des promesses mal tenues / Des horizons calcinés/ Il y a Rome il y a Babylone / Il y a ton code barre qui se consume doucement". L'horizon est sombre " Derrière les vitres glacées / On hurle pas on crie pas / Les ailes collées à la vitre glacée/ ["Les vitres glacées", titre 11], évocation du monde déshumanisé des formulaires administratifs indifférents au "désespoir solidement collé à la vitre embrumée".Reste la révolte "Vas-y crache / Vas-y mords", salutaire...et l'amour sans lequel les plus belles villes sont vides, réactualisation vigoureuse d'un vieux topos romantique ["Des Visages et des Murs", titre 12, le dernier]. Rien ne laisse indifférent dans ces textes sensibles et intelligents, dits-chantés pour nous enchanter... Enfin, les textes sont servis par un accompagnement musical impeccable : beaux sons de guitare électrique, percussions ciselées, discrètes envolées de claviers, scratchs incisifs. Gaël Desbois, qui a travaillé avec Mobiil, Miossec, Laetitia Sheriff, Emma, installe des climats rock/ post-rock/rap aux mélodies efficaces. Ces magnifiques balbutiements de guitare électrique déchiquetée sur "La Plateforme arrière du train", ces claviers implacables puis tournoyants pour l'atmosphère étouffante de "Les Vitres glacées"...Là aussi, quel métier, quelle maîtrise pour un premier disque ! (www.inactuelles.over-blog.com)

Écouter les extraits

Interprètes

Pistes

  • 1 Faut pas lâcher ça
  • 2 L'orage
  • 3 Reddition
  • 4 La main sur la gouttière
  • 5 Vers le vide
  • 6 "In Memory of Paul Quarter"
  • 7 L'étau
  • 8 Top Models
  • 9 La plateforme-arrière du train
  • 10 Sous les cendres
  • 11 Les vitres glacées
  • 12 Des visages et des murs