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THE ALL & NOTHING SHOW
ORCHESTRE DU MOUVEMENT PÉRPETUEL

  • Ref. NO6542
  • PARSIFAL, 2007.

2ème galette du curieux projet de l'ostendais Peter Bultijnck qui a gagné la Biennale de la chanson en 2004.

Il est des CDs dont on ne sait pas partager l'appréciation à juste titre. Le plaisir qu'on éprouve à les écouter reste d'une intensité trop rare pour qu'une expression non lyrique de nos pensées s'en dégage. C'est probablement un peu le cas en ce qui concerne " The all & no­thing show " de l'Orchestre du mouvement perpétuel. Sur des sonorités chaudes et cuivrées telles qu'on les trouverait dans un jazz profond et intense, se juxtaposent par-ci par-là des mots hachés et symphoniques dans leur anachronisme et qui au-delà d'une culture musicale parfaitement maîtrisée et utilisée à bon escient laissent s'envoler les notes dans un lyrisme qui va droit au coeur. Créé pour les petites salles chaleureuses où s'élève la fumée, l'orchestre en est concrètement un malgré sa composition minimaliste (quatre musiciens ce n'est pas énorme au vu du résultat) et nous donne ici un éventail parfait des capacités des auteurs à nous réchauffer grâce à une musique sans larmes. Les notes volatiles, flottent et se caressent, interagissant en toute amitié dans leur espace vital respectif. Elles occupent le phrasé musical avec de fortes variations rythmiques et ce sans se gêner dans leur progression personnelle. L'ensemble est ressenti comme un bruit de fond fantastique où l'arrière-plan et la forme pure de la mélodie se lient en harmonie malgré le décalage ambiant et intentionnel des tons utilisés. La cacophonie a rarement été aussi limpide. La dynamique musicale qui fait face à toutes les situations dans lesquelles le compositeur se lance tel un passionné de free jazz et de rock psychédélique est d'une rare efficacité et on peut confirmer les plus grands espoirs pour ce mouvement musical atypique. S'il n'est pas précurseur, il est d'une grande qualité et l'écoute passive nous fait supposer de grandes qualités qui doivent être particulièrement appréciables en concert intimiste. Le seul problème à dénoter dans cet en­semble vocal est l'association de la voix masculine à l'instrument de son art. Si le duo homme/femme est parfaitement équilibré et donne aux passages lancinants des airs de coeurs purs à la limite d'une voix off théâtrale, le parlé masculin seul ne colle pas complètement à la qualité générale qu'on trouvera dans le mouvement perpétuel. Le déséquilibre n'est pas grand mais pose problème à l'écoute de l'album. Le reste est heureusement un ensemble de légèreté et d'émotion qui nous fait oublier ce petit défaut. Le piano qui rythme du début à la fin cette symphonie déstructurée est l'élément modérateur qui permet à certains morceaux d'être grandioses et aux autres d'êtreexcellents. On ne sera donc pas étonnés d'apprendre que le pianiste est concertiste de formation. C'est très probablement la raison pour laquelle on écoute avec au­tant de plaisir même les morceaux un peu trop techniques et denses. L'appréciation générale s'en ressent et on aime sans y penser, portés par les bribes de basses et de violoncelles qui s'accrochent à notre mémoire et aux quelques mots qui ont traîné, liés par une douceur ambiante à la chaleur cendrée et moite. (www.krinein.com)

Interprètes

Pistes

  • 1 Poème invalide
  • 2 L'hôtel bruxellois
  • 3 Tango pour maman
  • 4 Les aps perdus
  • 5 What goes up must come down
  • 6 Le noyé
  • 7 Homme femme
  • 8 Le mouvement perpétuel II
  • 9 Little birds
  • 10 Petit con
  • 11 Oy yeah