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VERT INDOLENT
Aurélien MERLE

  • Ref. NM3179
  • LE SAULE, 2010.

Ces dernières années, Aurélien Merle chantait dans la langue de Shakespeare des poèmes de l'auteur irlandais William Butler Yeats qu'il avait mis en musique. Son intérêt à chanter des textes qui parlent à l'âme et nourrissent l'auditeur de manière plurielle, il le montre depuis ses débuts. En sortant Vert indolent sur l'indispensable label français Le Saule, notre oiseau revient aujourd'hui à ses propres chansons en français dans le texte, réalisant son album le plus homogène, le plus équilibré, le plus abouti à ce jour : celui qui fait passer le mieux sa plume chanteresse. Ce merveilleux bouquet de chansons folk ciselées dégage un parfum soyeux et délicat mettant en avant la finesse de son jeu de guitare. C'est que le musicien sait nous titiller les sens car il détient le secret des accords qui font voyager l'auditeur hors des terrains battus des musiques calibrées pour la radio. Et, pour notre plus grand plaisir, il s'est même offert, entre les chansons, des respirations musicales où la guitare se passe très bien des mots. Si ce style épuré, agrémenté ici et là de quelques instruments discrets (des touches de piano, des choeurs, une voix féminine, de la contrebasse, de légères programmations, des bruits de pas dans la nature), est coutumier à l'univers du chanteur, on sent, cette fois-ci, qu'une étape a été franchie. Le merle a pris pleinement son envol, il sait où ilva. Côté textes, c'est, au fur et à mesure des écoutes, que Vert indolent délivre ses trouvailles poétiques, comme ici dans la chanson " C'est cousu " écrite avecJolyon Derfeuille : " Tu as mis de la laine / Au bord de ta fenêtre / Dans tes yeux malheureux / Je n'ai rien à me mettre ". Ou encore, cette phrase nonsensique où le poète inverse la logique pour créer une nouvelle image qui nous emmène encore plus loin : " Son corps est une seconde / Qui meurt chaque monde ". Au niveau de l'aura musicale, comme influence majeure, on pense tout de suite à Nick Drake. En se creusant un peu les oreilles, on peut y voir aussi des similitudes avec Donovan : en particulier les albums A Gift from a Flower to a Garden (1967) et H.M.S. Donovan (1971) qui, bien que destinés aux enfants, arrivent sans difficulté à charmer les grands par leur évidence poétique et acoustique. Ce disque feutré et mélancolique est un pur moment de détente riche et élégant qui recentre et tout simplement apaise. À découvrir d'urgence. (Guillaume Duthoit - La Sélec 14 - Décembre 2010)

Interprètes

Pistes

  • 1 Intro
  • 2 C'est cousu
  • 3 Un arbre
  • 4 Intermède I
  • 5 Le réveil
  • 6 Grosse fleur
  • 7 Un indécis
  • 8 Intermède II
  • 9 L'homme troué
  • 10 Un doigt sur la bouche