C'est avec ce film qu'Eisenstein, revenu du Mexique, réussit à retrouver la première place dans son pays après la tentative avortée du "Pré de Bejine". Face à la menace hitlérienne, il reçoit commande d'un film qui doit exalter les facultés de résistance du peuple opposé à l'envahisseur. Il le fait au travers de l'histoire de ce prince du XIIIème siècle qui repousse une invasion des chevaliers teutoniques. Sur une musique de Prokofiev, Eisenstein réalise un film épique totalement maîtrisé, dont chaque plan a été pensé et dessiné. La bataille finale, avec le manteau blanc du chevalier glissant sur la glace, est d'une beauté éternelle.