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CONTE DE CINÉMA
Sang-soo HONG
- GEUK JANG JEON
- Ref. VC0254
- Produit en 2005, France, Corée, République de.
- Langue CO st. FR. Durée : 89'.
À Séoul, les trajectoires de deux hommes et une femme se touchent et s'éloignent en un jeu de miroirs dont le cinéma est le pivot. Un étudiant suicidaire rencontre une jeune fille qui décide de l'accompagner dans son geste fatal. À la sortie d'une salle de cinéma, Tong-su, cinéaste velléitaire, repère une jolie femme qu'il reconnaît comme étant l'actrice du film qu'il vient de voir. Le présent de cet homme au caractère flottant et angoissé fait étrangement écho à celui du jeune homme du début... Hong Sang-soo a changé sa façon de faire du cinéma. Avec ses trois premiers longs métrages, dont l'inoubliable "La vierge mise à nu par ses prétendants", le réalisateur coréen nous avait habitué à un style déconcertant mais virtuose, jouant avec les codes narratifs. "Conte de cinéma" est à des années lumières de ces univers. La caméra ne bouge plus, l'histoire est tristement simple et le résultat, évidemment, beaucoup moins virevoltant. Avec "Turning Gate" et "La femme est l'avenir de l'homme", Hong Sang-soo avait déjà commencé à simplifier sa narration et ouvert la voie à cette nouvelle approche, plus réaliste. Mais le récit ne souffrait nullement de sa linéarité, tant les émotions étaient fortes et le propos sous-jacent à la fois poétique et profond. Ici, l'on arrive pas à saisir ce que souhaite nous dire le metteur en scène. Tout juste a-t-on l'impression de revisiter les lieux-clés de son cinéma (le salon, le karaoké) et de voir les protagonistes essayer d'être des personnages d'un film d'Hong Sang-soo, en se saoulant au soju (alcool coréen) ou en s'aimant furtivement dans une pièce anodine. Champion du monde des titres roucoulants, le cinéaste s'est même endormi sur ce point...
"Un cinéaste intime" (par P. Rissient - 14') - Bandes-annonces.
Intervenants
- Hyung-ku KIM - photographie
- Young-rho KIM - photographie
- Yong-jin JEONG - auteur de la musique
- Sung-won HAM - montage