Le premier film de David Lynch défie toute narration simple. Sa structure cauchemardesque, son invention constante, l'évidente fascination du réalisateur pour le morbide et le poétique appellent des références (Buñuel, Baudelaire,...) que Lynch transcende aisément dans ce qui est immédiatement devenu un film-culte aux Etats-Unis, et dont nous ne devons la très timide sortie en Europe qu'au succès remporté par son deuxième film, plus classique, "L'Homme éléphant". L'occasion est ici fournie de percevoir la genèse de l'imaginaire d'un artiste en ce qu'elle a de viscéral.