Fellini prépare l'adaptation de "L'Amérique" de Kafka. Pendant le tournage, une équipe de reporters japonais le questionne et le regarde travailler. Pour le maestro, c'est l'occasion d'évoquer ses premiers contacts avec la grande usine à rêves, alors qu'il n'était qu'un journaliste débutant, et de porter un regard amusé sur son travail et sur Cinecittà. C'est aussi le prétexte pour tirer la sonnette d'alarme face à la publicité mensongère, à la télévision omniprésente et au délire médiatique. Et pour encourager le cinéma à ne pas se laisser submerger par "les gloussements insipides des moniteurs de TV en folie". C'est enfin, et peut-être surtout, les retrouvailles de Mastroianni et d'Ekberg 26 ans après "La dolce vita". Et ce moment, à lui seul, traduit toute la magie du cinéma... Avec en prime un hommage à Nino Rota, complice de Fellini pendant de longues années.