JEANNE DIELMAN, 23 QUAI DU COMMERCE, 1080 BRUXELLES
Chantal AKERMAN
- Ref. VJ0070
- Produit en 1975, Belgique, France.
- Langue AN st. NL, AN. Durée :201'.
Le quotidien à horaire fixe d'une Bruxelloise, mère d'un garçon de seize ans, veuve et encore jeune, qui se prostitue chez elle sur rendez-vous. Elle s'est enfermée dans une vie sans plaisir jusqu'au jour où il - le plaisir - s'impose.
Premier chef-d'oeuvre au féminin de l'histoire du cinéma selon le journal "Le Monde", ce film est une description méticuleuse, en illusion de temps réel (proche de l'hyperréalisme) de l'aliénation. La cinéaste en a dit: "C'est un film sur l'espace et le temps et sur la façon d'organiser sa vie pour n'avoir aucun temps libre, pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse et l'obsession de la mort". C'est une sorte d'épure de film, un travail insoutenablement minutieux sur le langage du corps, qui prend en compte toute une méthode d'investigation du cinéma qualifié d'underground pour la dépasser à partir de cette question qu'aurait pu poser Louis Aragon: "Est-ce ainsi que les femmes vivent?". Gus Van Sant et Todd Haynes ont affirmé que leur oeuvre était influencée par "Jeanne Dielman" ("Chantal Akerman, autoportrait en cinéaste", éditions du Centre Georges Pompidou, Éditions des Cahiers du cinéma, Paris, 2004, pages 179 et 180.)
Interview - "Autour de Jeanne Dielman".
Intervenants
- Babette MANGOLTE - photographie
- Bénie DESWARTE - prise de son
- Françoise VAN THIENEN - prise de son
- Patricia CANINO - montage
- Philippe GRAFF - direction, décor, costumes