Malvina van Stille est une chanteuse lyrique comblée. Mais le danger guette avec le Docteur Droz, puissant inventeur machiavélique, qui brûle de passion pour la belle. Il la fait mourir puis l'enlève, car il sait ressusciter les morts. La belle devient alors la prisonnière de sa villa fantastique et onirique où règnent les automates et une nature luxuriante. Droz tient tout son petit monde d'une main de fer, jusqu'à l'arrivée de l'accordeur de pianos Felisberto que le docteur a fait venir pour réviser ses automates. Le réparateur découvre l'existence de la belle prisonnière et se jure bientôt de la sauver des mains de son immonde geôlier. Le danger est pourtant omniprésent dans ce monde où les reflets et les trompe-l'oeil sont légion.

"Comme le Canadien Guy Maddin ("The Saddest Music in the World"), les frères Quay sont des artisans esthètes du cinéma. Leur amour du muet et de la forme explose dans la création de ce film, méticuleusement... accordé. Peinture, architecture, sculpture, arts graphiques, cinéma muet, théâtre, opéra, marionnettes, c'est un grand bal auquel le spectateur est convié. On est scotché par la puissance esthétique de ce voyage fantastique. Car les frères Quay prennent leur temps pour construire un univers où l'amour fou guide les passions. Des passions proches du romantisme exacerbé du XIXe siècle, tout comme des tragédies antiques. Les références sont nombreuses et se démultiplient à chaque plan. Mais on est loin du catalogue de bons points et de la leçon prise de tête. Il y a bel et bien un fil narratif, déroutant et envoûtant, celui de l'amour pur face à l'amour vil. L'espoir fait avancer les personnages, mais la mélancolie ne s'efface jamais. Une langueur romanesque à laquelle Amira Casar offre sa blancheur diaphane avec une grâce infinie. Et le voyage en vaut la chandelle, car les frères Quay croient en un cinéma qui transcende le réel et transporte dans un imaginaire fulgurant." [www.monsieurcinema.com]

Interviews - Scènes coupées - Bande-annonce - Extraits.