La pureté d'un premier amour se retrouve confronté à l'horreur et à la corruption des quartiers pauvres de Manille, telle est la base de l'éveil de Maximo Oliveros. Maximo est profondément dévoué à sa famille de petits voleurs. Il nettoie la maison, cuisine, fait leur lessive, recoud leurs jeans, et quand cela s'avère nécessaire, leur sert d'alibi. Son monde tourne autour de son père et de ses deux frères qui l'aiment et le protègent en retour. Jusqu'à ce que Maximo rencontre Victor, un policier honnête et séduisant. Ils deviennent amis. Victor encourage Maximo à se construire une vie meilleure, ce qui déclenche la colère de sa famille...

"Film philippin au budget minuscule tourné de manière amateur avec une pellicule qui fait de la peine à suivre (gros grain, éclairage cracra, plans laids), "L'éveil de Maximo Oliveros" ne vaut le coup d'oeil que pour le traitement de son personnage éponyme. Maximo Oliveros est un jeune ado, intègre et énergique, vivant dans les bas quartiers. Ses manières de fillette jurent dans un environnement macho où règne le crime en toute impunité. Sa cellule familiale se résume à un cercle de mâles, tous truands dans l'âme, un père et deux frères. Véritable substitut féminin, Maximo sert les repas et fait les courses. Il rêve d'une carrière dans le cinéma (un vidéo-club!) et se travestit pour jouer la comédie avec ses copines. Il déborde de vie et d'innocence, alors que l'adolescence guette. D'abord sans sexualité, l'enfant devient ado en s'éprenant platoniquement d'un flic tout frais, plein de bons sentiments et de vraies valeurs. Mais très vite la dichotomie entre le coeur et ses raisons vont le confronter à un dilemme tragique où il devra choisir entre le flic et sa famille, bref entre le bien et le mal. Un choix douloureux pour un bout de chou un peu tête à claques pour qui l'avenir peut être tout rose ou tout noir. Incarné par un jeune comédien amateur formidable, Maximo constitue le film à lui tout seul. Il est l'unique raison de voir cette fable sociale misérabiliste, teintée d'exotisme, à laquelle on préférera les classiques du genre que sont "Salaam Bombay" ou "Quixote" qui faisaient preuve de moins de naïveté dans leur propos et dans leur forme." [www.avoir-alire.com]

Prix du Meilleur film à l'Asian First Film Festival 2005; prix du Meilleur Premier film au Montréal World Film Festival 2005; Netpac Award au Rotterdam International Film Festival 2006; Meilleurs photographie, montage, scénario et film au Gawad Urian Awards (Philippines) 2006. Et bien d'autres prix encore...

Interview - Bande-annonce - Catalogue.