Mélanie, âgée d'une dizaine d'années, semble avoir un don pour le piano. Elle tente le concours d'entrée au conservatoire mais échoue, perturbée par l'attitude de la présidente du jury, une pianiste reconnue. Profondément déçue, Mélanie abandonne le piano. Une dizaine d'années plus tard, elle entre comme stagiaire dans un grand cabinet d'avocats dont le PDG, M. Fouchécourt, se trouve être le mari de cette femme qui a certainement changé le cours de sa vie. Très vite, Mélanie se fait remarquer pour son sens de l'organisation et son dévouement par M. Fouchécourt qui la recrute à son domicile pour veiller sur son fils. La rencontre avec Mme Fouchécourt, toujours pianiste, se passe merveilleusement bien puisque Mélanie se montre très sensible à la musique et devient sa tourneuse de pages...

"Le monde des concerts classiques et celui du thriller n'ont a priori rien à voir. C'est pourtant ce mariage original que réussit Denis Dercourt ("Lise et André") avec "La tourneuse de pages", drame fin à la cadence infernale. Comme dans une partition de musique, Dercourt ne cesse de changer de rythme, alternant repos envoûtants (les longs plans de couloirs dans la grande demeure familiale) et montées en puissance, comme la première séquence de concert, un vrai petit bijou de suspense. Vecteurs de cette tension palpable et jubilatoire, Catherine Frot et Déborah François réalisent un grand numéro. La première explore avec profondeur les failles de son personnage. Elle se fait malgré tout voler la vedette par le charme glacial et mystérieux de la seconde, révélée en 2005 dans "L'enfant" des frères Dardenne et visiblement peu dérangée par le changement total d'univers. Alors tant pis si le scénario de Denis Dercourt compte son lot de passages inutiles et d'instants trop appuyés, notamment la scène finale. Car on n'est pas prêt d'oublier le regard noir et inquiétant de la jeune femme au physique d'ange." [www.monsieurcinema.com]

Composer "La tourneuse de page" - Entretien.