Dans le Liverpool d'aujourd'hui, David Carr se meurt. En classant ses affaires après son décès, sa petite-fille découvre qu'il fut autrefois militant anti-franquiste et participa à la guerre d'Espagne. Jeune chômeur, David a une vingtaine d'années lorsqu'il part pour la péninsule ibérique défendre les idéaux républicains. Là, il connaîtra le conflit au quotidien, une guerre où on passe plus de temps à lutter contre le froid, la faim et les blessures qu'à se battre contre l'ennemi... Cinéaste socialement impliqué, Ken Loach a pris le parti de conter la guerre d'Espagne à hauteur d'homme. David est le fil rouge qui guide la trame de l'Histoire, comme si la guerre pouvait avoir visage humain. C'est lui et ses compagnons qui lui confèrent un sceau d'authenticité et de réalité, mais lui enlèvent aussi, par là-même, tout côté spectaculaire, loin du fracas des combats hollywoodiens. Un coup de gueule cinématographique qui dépeint, avec de réels moments d'émotion mais aussi de nostalgie, une guerre des illusions perdues - les luttes intestines qui déchirent les troupes anti-franquistes - mais surtout une époque où des hommes s'engageaient physiquement pour défendre certains idéaux. César 1996 du meilleur film étranger. Prix de la critique internationale Cannes 1995.

Note: il existe un documentaire sur Ken Loach (réalisé par Karim Dridi) dans la série "Cinéma de notre temps", qui porte la référence TD1583.