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LES BALLETS ÉCARLATES
Jean-Pierre MOCKY
- Ref. VB0548
- Produit en 2005, France.
- Langue FR. Durée : 80'.
Dans une petite ville de province, des notables se livrent à des pratiques pédophiles. Un soir, l'un des enfants parvient à prendre la fuite pour se réfugier chez Violaine. Cette dernière, qui a perdu son enfant des années auparavant, fait équipe avec un armurier pour retrouver les pédophiles et se venger.
Avec ce film, Jean-Pierre Mocky s'attaque à l'un des sujets les plus douloureux de notre société: la pédophilie. Si le cinéaste a déjà traité ce thème ("Noir comme le souvenir" et "Le témoin"), il l'aborde ici de manière abrupte et violente. Entre militantisme forcené et dénonciation agressive, "Les ballets écarlates" est un film éprouvant. Dès les premières minutes, il dévoile ses intentions: des enfants de 7 à 10 ans, réunis dans une belle et immense demeure, se dénudent et rejoignent un salon où les attendent des notables pervers et obscènes. Le ton est donné. Jean-Pierre Mocky filme la scène avec toute la froideur et la cruauté qu'exige un tel sujet. À l'origine du scénario, l'enlèvement de la petite fille d'un journaliste de France Info. Libérée trois jours plus tard, la fillette traumatisée n'a pas prononcé un mot pendant des mois. "La presse s'empare de ces crimes, mais elle parle moins des jeunes victimes de rapt qui reviennent à la maison", explique le réalisateur. D'où l'intrigue des "Ballets écarlates". Mocky se montre radical et sans compromis, mais sans finesse non plus et le jeu des interprètes laisse franchement à désirer. Ce film devait sortir en décembre 2005, époque des émeutes et des voitures brûlées en banlieue parisienne. Il a été interdit par la censure sous prétexte d'incitation à la violence et au meurtre. D'après Mocky, les médias ont volontairement passé ce film sous silence: "c'est clair qu'il y a [eu] une obstruction totale, comme si personne n'[avait voulu] en parler."
Interviews - Photos.