Persuadés d'être seuls au monde, ils sont quelques centaines à vivre sur Rapa-Nui, "le nombril du monde". Et sur ces 90 kilomètres carrés de terre, un système de castes s'est mis en place, les "oreilles longues" dominant les "oreilles courtes", leurs esclaves. C'est sur cette main d'oeuvre facile que compte l'Ariki-Mau, grand seigneur de Rapa-Nui de la caste des "longues oreilles", pour lui construire d'énormes statues qui, placées face aux océans, sont destinées à inviter les dieux. L'idée de reprendre le mythe des statues de l'île de Pâques - et d'en donner une explication qui en vaut bien une autre - pouvait paraître excellente. Mais le film s'égare, Kevin Reynolds veut traiter de l'esclavagisme, de la lutte pour le pouvoir, d'une histoire d'amour, d'une prise de conscience du bien-fondé de l'écologisme (au 18e siècle!)... délaissant trop souvent la légende de l'île de Pâques.