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RIVIERA
Anne VILLACÈQUE

  • Ref. VR0092
  • Produit en 2005, France.
  • Langue FR. Durée : 94'.

Stella est une belle jeune femme. Elle vit sur la côte, chez sa mère, et travaille comme gogo danseuse au Milky. La journée, elle traîne avec une petite bande sans ambition et sort avec Fabrizio, aussi beau que superficiel. Sa mère Antoinette, femme de ménage dans un palace, est désespérée des amourettes sans lendemains de Stella. Elle décide de provoquer le destin en mettant sur son chemin un homme sérieux: Jean-Michel Romansky, agent immobilier célibataire de passage dans le palace. Antoinette nettoie sa chambre chaque matin. Elle aime son parfum, la couleur de ses chemises... elle dépose donc une carte du Milky dans la chambre de Romansky. Miou-Miou est une actrice formidable; malgré les flous et cette caméra qui traque sans cesse le gros plan, elle parvient en peu de mots et quelques hésitations à camper un personnage solitaire au passé difficile, émouvante, crédible. Le reste du film est beaucoup moins bon. À l'image de "blonde comme Marylin et noire à la racine", "Riviera" enchaîne les contre-pieds systématiques: la gogo danseuse extravertie mais très timide, l'agent immobilier doux et gauche mais très violent, le tout sur un scénario en forme de fable cruelle, trop mince pour tenir la distance, et bien trop manichéen pour provoquer la compassion. Les filles sont des martyres ou des putes; les hommes sont des cons ou des malades. Ce parti-pris en vaut certes bien d'autres. Mais il empêche de ressentir le sentiment de fatalité et de gâchis de la scène finale, faute d'avoir également montré un peu d'humanité durant l'heure et demie précédente. Il n'y a pas ici d'injustice: c'est la logique de l'échec. Quant à Elie Semoun, il campe une nouvelle figure solitaire et peine à montrer les ambiguïtés de son personnage par un entre-deux comique-pathétique qui semble improvisé.