Le rideau de la dernière séance vient de tomber. Le cinéma "Splendor" d'une petite ville italienne ferme ses portes. Criblé de dettes, son propriétaire l'a vendu à un promoteur qui va le transformer en grand magasin. De souvenir en souvenir, c'est toute l'histoire du cinéma qui défile alors, des projections sur les places publiques à la désertion des spectateurs en passant par l'engouement de l'après-guerre.

Présenté à Cannes en même temps que "Cinema paradiso", le film de Scola est beaucoup plus nostalgique, beaucoup moins drôle, même s'il analyse avec clairvoyance le marasme de l'industrie cinématographique. À retenir cependant le jeu débridé de Massimo Troisi et les fréquents extraits en noir et blanc qui feront le bonheur des cinéphiles.