Tokyo, fin de siècle. La police l'appelle "le bigleux", elle est sur ses traces depuis de longues semaines. Le bigleux, c'est K, un assassin bizarre. Et si on le surnomme ainsi, ce n'est pas sans raison: avant d'appuyer sur la détente, il met toujours ses lunettes de mouche, question de mieux rater sa cible. Car c'est ce qui le caractérise, il ne blesse jamais et tue encore moins, il tire et tire encore, juste pour faire peur... en quelque sorte une thérapie pour amener la victime à changer sa façon d'être. Le bigleux est donc recherché, sans succès jusqu'à présent, par un inspecteur qui ne sait plus trop où mener son enquête. K est introuvable, le portrait-robot qu'on a dressé de lui n'a donné aucun résultat. La police piétine. Mais un jour qu'elle prend le métro, la jeune soeur du policier observe du coin de l'oeil un type un peu spécial qui se tortille et gigote comme une anguille. Quand elle rentre chez elle, Hinano fait le rapprochement entre l'homme du métro et le mystérieux tueur manqué. Sans en parler à son frère, elle décide de retrouver l'inconnu et de le suivre jusque chez lui... Jean-Pierre Limosin ne connaît rien à la langue japonaise lorsqu'il décide de concrétiser son scénario à Tokyo plutôt qu'à Paris, comme prévu initialement. C'est par gestes et signes qu'il dirige ses acteurs. Les deux jeunes acteurs principaux, totalement inconnus chez nous, sont des stars parmi les adolescents nippons. A signaler aussi, l'apparition de Takeshi Kitano en yakuza lamentable et pathétique. A voir.