ADIEU CAMARADES !
Andreï NEKRASOV
- Ref. TH0111
- Produit en 2011, France, Allemagne.
- Langue FR. Durée :312'.
Décembre 1991 : le secrétaire général du parti communiste de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev contacte par téléphone les principaux dirigeants politiques occidentaux. Peu de temps après, il annonce au cours d'un discours télévisé : "Je quitte mes fonctions de Président de l'URSS" et met fin à 80 ans d'histoire. Un dénouement inattendu au grandiose dessein communiste qui a maintenu le monde en haleine depuis la Révolution d'octobre 1917. Et pourtant, en 1975 au moment de la Conférence d'Helsinki, l'utopie semble à son apogée et l'empire soviétique exerce son influence sur la moitié de la planète qui vit sous un régime communiste.
De 1975 à 1991, la série "Adieu Camarades !" - en 6 épisodes de 52 minutes - raconte avec émotion l'histoire de ce compte à rebours qui a abouti à la fin du bloc soviétique et de l'utopie socialiste qui la constituait. Tourné dans 12 pays d'Europe, "Adieu Camarades !" suit la marche de l'Histoire à travers le témoignage d'acteurs connus ou anonymes qui ont participé aux étapes de cette lente érosion que ni les états majors, ni les services secrets, ni les dirigeants du monde entier n'ont su prévoir.
Illustrée par des archives exceptionnelles venant des pays de l'ex-bloc de l'Est et de grands médias occidentaux - extraits de films, chansons dissidentes, archives privées... -, cette série offre un point de vue unique sur ce processus historique, en confrontant deux générations : celle du narrateur (Andreï Nekrassov) né dans les années 1950 et élevé dans l'idéal soviétique, et celle de sa fille (Tatiana Nekrasov), qui a grandi à l'Ouest dans les années 1980. Une jeune Européenne en quête du passé de son père, dont les racines puisent dans l'un des événements historiques majeurs du XXe siècle : l'avènement, l'apogée et la chute de l'empire soviétique.
1. "Apogée (1975 - 1979)" - En 1975, à bord du vol spatial américano-soviétique Soyouz-Apollo, le cosmonaute Alexey Leonov contemple la planète Terre à l'heure où le communisme a atteint son expansion maximale. Et pourtant, les mouvements des Droits de l'Homme - à l'instar de la Charte 77 - galvanisés par la Conférence d'Helsinki, les problèmes économiques grandissants et l'influence de la culture pop ont entraîné les premières failles dans le système. En URSS, les hommes vieillissants du "Politburo" contrôlent toute la société à l'aide de la police, des services secrets et d'une forte répression politique.
2. "Menaces (1980 - 1984)" - L'intervention soviétique en Afghanistan en décembre 1979, la montée de la contestation en Pologne avec le mouvement Solidarnosc réprimée par la loi martiale instaurée en décembre 1981 par le Général Jaruzelski, offrent au monde l'image d'un empire qui jette ses forces armées dans la bataille pour son maintien. Tandis que le nouveau pape Jean-Paul II se rend en Pologne pour encourager les Polonais à combattre, les Jeux Olympiques de Moscou, boycottés par les Occidentaux, ne peuvent masquer la réalité d'un empire en proie aux dissensions et dont les dirigeants n'ont pas compris le sens de l'Histoire. En cinq ans seulement disparaissent successivement trois chefs du Parti, Brejnev, Andropov et Tchernenko.
3. "Espoir (1985-1987)" - Le premier homme à affronter le déclin est Mikhaïl Gorbatchev. Avec l'introduction de la Glasnost et de la Perestroïka et les premiers contacts avec les dissidents, Gorbatchev déclenche une période de dégel d'abord hésitante, puis de plus en plus chaotique dans les pays satellites. La Hongrie de Kadar, la Pologne de Jaruzelski prennent le chemin des réformes économiques et politiques. Le système craque. L'accident de Tchernobyl accélère la prise de conscience de l'état de délabrement du système tandis qu'émerge une opposition décidée à réformer plus vite et plus fort le régime : c'est Boris Eltsine qui se pose en alternative à un Gorbatchev de plus en plus dépassé par la situation.
4. "Réveil (1988)" - Les effets de la Glasnost et de la Perestroika commencent à se faire sentir : de nombreux journaux voient le jour tandis que s'amorce un travail de mémoire sur le passé stalinien. Ces nouveaux espaces d'expression émergent progressivement dans toute l'URSS. Dans le même temps, le marasme économique ne cesse de s'aggraver et les premiers affrontements ethniques apparaissent dans les républiques soviétiques. Dans le bloc de l'Est, l'insatisfaction ne cesse d'augmenter en particulier dans les pays où les dirigeants s'opposent aux réformes préconisées par Mikhaïl Gorbatchev.
5. "Rébellion (1989)" - 1989, l'année des grands changements. Pendant que l'URSS, la Pologne et la Hongrie prennent la voie d'une transition démocratique avec l'organisation d'élections partiellement libres, les dirigeants communistes des autres pays du bloc s'accrochent au pouvoir. À l'automne 1989, la vague des révolutions pacifiques les submerge les uns après les autres et les contraint à quitter leurs fonctions.
6. "Effondrement (1989-1991)" - L'empire soviétique ne veut pas céder ses colonies, mais le mouvement de contestation ne s'arrête pas à ses frontières. Mikhaïl Gorbatchev, le réformateur célébré par les Occidentaux, est dépassé par les troubles intérieurs qui ne cessent de croître. Son rival Boris Eltsine reprend les rênes après la tentative de putsch avorté en août 1991. C'est à Mikhaïl Gorbatchev que revient la responsabilité d'annoncer la dissolution de l'URSS en décembre 1991.
Compléments : "Cartes postales", archives personnelles et témoignages en provenance de l'empire soviétique, 9 clips réalisés par Pierre-Olivier François (30 min).
Un livret de 4 pages accompagne cette édition.
Intervenants
- Tatiana NEKRASOV - voix
- Andreï NEKRASOV - auteur de la musique
- Sorin DRAGOÏ - photographie
- Nils KACIREK - auteur de la musique
- Jan-Peter PFLUG - auteur de la musique
- Lena REM - montage
- Sonja BAEGER - montage
- Anne LACOUR - montage
- Philipp GROMOV - montage
Séquences
- 1975 - 1979 Apogée
- 1980 - 1984 Menaces
- 1985 - 1987 Espoir
- 1988 Réveil
- 1989 Rebellion
- 1990 - 1991 Effondrement