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AU NOM DE LA COCA
Jawad RHALIB

  • Ref. TJ0871
  • Produit en 1999, Belgique.

Le Chaparé est une région bolivienne du Cochabamba, dans la forêt amazonienne. Dans les années 1980, les plus démunis, fermiers, agriculteurs, mineurs s'y sont installés. La culture de la coca représentait pour eux le seul moyen d'assurer leur survie et celle de leur famille. Feuille sacrée des Incas, la coca est surtout devenue la source de développement des trafiquants de cocaïne. Le gouvernement bolivien affirme que les mafias de trafiquants de drogue ont noyauté les syndicats paysans. Les paysans, les Cocaleros, accusent eux les partis politiques et le gouvernement d'être infiltrés par ces mafias

La coca et le trafic de drogue représentent 650 millions de dollars par an pour l'économie bolivienne. À la demande pressante des États-Unis qui ne parviennent pas à maîtriser le problème de la cocaïne dans leur propre pays, le gouvernement bolivien combat la production illégale de coca. À titre de compensation, le gouvernement a promis une prime de 2.500 dollars par hectare de coca détruit. A peine 10% de cet argent aurait été vraiment investi dans des projets corrects. De plus, les expériences sur des cultures alternatives n'ont jusqu'ici guère remporté de succès, faute de marché extérieur. Résultat: la région du Chaparé, dans la forêt amazonienne, est devenue un foyer permanent de violence entre les "cocaleros", qui s'opposent à l'éradication forcée des terres de coca, et les Forces armées.

Note: Prix du public au Festival international du grand reportage et du document d'actualité (FIGRA), 2000.

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