Une collection de films où les planches-contact, filmées au banc-titre, sont commentées par le photographe qui, selon sa personnalité, livre le tissu même de son expérience professionnelle. La planche-contact est la mémoire du photographe, son carnet de route, l'implacable témoin de ses errements et de ses réussites. Feuilleter ses planches, c'est l'accompagner dans sa quête de l'image, voir ce qu'il a vu, le temps d'une lecture à la loupe.

Une série réalisée sur une idée de William Klein.

Ce troisième volume, consacré à la photographie conceptuelle, réunit 10 films de 13 minutes, où sont présentés les travaux de :

1. John Baldessari (États-Unis, 1931) - Peintre puis artiste conceptuel, il s'est emparé de la photographie pour en faire un outil de déconstruction des conventions esthétiques mais aussi d'élaboration de nouvelles formes de langage visuel.
2. Bernd & Hilla Becher (Allemagne, 1931-2007 et 1934-2015) - Leurs photographies témoignent de la richesse du patrimoine industriel de l'après-guerre ; elles nourrissent une réflexion sur l'irréversibilité du temps et sur les relations entre fonctionnalité et esthétique.
3. Christian Boltanski (France, 1944) - Autour des thèmes de l'identité, de la mémoire, de l'absence et de la mort, il a créé dans le champ de l'art contemporain une oeuvre où les dispositifs formels ne se dissocient jamais de l'émotion qu'elle soulève.
4. Alain Fleischer (France, 1944) - Son goût pour les dédoublements et les expérimentations multiples se retrouve dans son oeuvre photographique, où des dispositifs très élaborés mettent en scène jeux de miroirs, illusions et simulacres divers.
5. John Hilliard (Angleterre, 1945) - Dans la photographie contemporaine, cet artiste développe une démarche conceptuelle qui remet en question les normes du langage et des pratiques photographiques. Son oeuvre interroge systématiquement le processus de fabrication des images : qu'est-ce que la lumière ? La pellicule peut-elle saisir le temps ? Le sujet est-il ce que l'on voit ? Notre vision de la réalité peut-elle se passer de fiction ?...
6. Roni Horn (États-Unis, 1955) - Le chemin photographique de Roni Horn est celui d'une initiation peu commune. Il prend sa source dans le dessin, explore la sculpture, interroge l'écriture, puis revient à l'essentiel : la grammaire subtile des signes et des images. L'Islande est son sujet de prédilection, le lieu privilégié de sa relation au monde mais aussi la métaphore de son oeuvre : la vie est faite de cycles où se répondent le temps, la nature, la mort, le visible et l'invisible...
7. Martin Parr (Angleterre, 1952) - Braqué sur les travers de nos sociétés occidentales, l'objectif de Martin Parr prend pour cible la consommation effrénée, les loisirs programmés, l'ennui et la dérision de nos modes de vie. Son oeuvre décrypte les codes sociaux selon une règle particulièrement subversive : la lucidité est inséparable de l'humour...
8. Georges Rousse (France, 1947) - L'artiste du point de vue. Les lieux abandonnés qu'il investit et qu'il transforme sont les étranges décors d'un voyage photographique où l'esprit découvre le pouvoir d'errer et de méditer dans l'espace. Son oeuvre est celle d'un sage à la conquête de l'invisible...
9. Thomas Struth (Allemagne, 1954) - L'artiste travaille sur les structures de nos villes, de nos vies et de nos rêves. Ses photographies révèlent les relations entre espace urbain, groupe social et représentation de l'inconscient.
10. Wolfgang Tillmans (Allemagne, 1968) - Abstraction, portrait, paysage ou nature morte, Wolfgang Tillmans investit tous les sujets traditionnels de la photographie pour en renouveler l'approche et la perception.