Né en 1949 à Lodz (Pologne), Zbigniew Rybczynski a suivi des études à l'école des Beaux-Arts de Varsovie, puis à Lodz dont il sort diplômé en 1973. De 1973 à 1980, il réalise de nombreux films qui se feront remarquer dans les festivals auxquels il participe. La plupart obtiennent des récompenses dont "Tango", qui obtient l'Oscar du meilleur court métrage en 1983. A cette occasion, Zbigniew Rybczynski décide de quitter la Pologne et s'installe à Los Angeles. Il y crée sa maison de production, la "Zbig Production", et réalise une quarantaine de productions (courts métrages vidéo, spots, clips, génériques,...). Surnommé le "roi de l'incrustation" par certains, il créera également de nouvelles techniques d'incrustation d'image ("Zbig Vision"). Il s'installe par la suite à New York où il se consacre essentiellement à la vidéo.

1. 1. "Kwadrat" (1972 - 4' - 35mm)
2. 1. "Zupa" (1974 - 10' - 35mm)
3. 2. "Swieto" (1975 - 12'30" - 35mm)
4. 3. "Nowa ksiazka" (1975 - 12'30" - 35mm)
5. 4. "Mein Fenster" (1979 - 2'30" - 35mm)
6. 5. "Media" (1980 - 1'40" - 35mm)
7. 6. "Tango" (1980 - 10' - 35mm): Une simple chambre - ou plutôt un cube en perspective - devient le lieu où se croisent crescendo un nombre si considérable de personnes que le spectateur est contraint de douter de ses certitudes perceptives. Dans cet espace clos, chaque individu, dans une sorte de métaphore de la communication dans nos sociétés contemporaines, se livre à une action particulière dans l'ignorance totale des autres comparses: l'unité (de temps et d'espace) devient ici un leurre. Ce film a obtenu l'Oscar du meilleur court métrage en 1983.
8. 7. "Steps" (1987 - 29'30" - video): L'une des oeuvres majeures du réalisateur, "Steps" se présente comme une parodie féroce de la séquence de la fusillade dans les escaliers d'Odessa du film "Le cuirassé Potemkine" de Sergei Eisenstein, et annonce prophétiquement la dégringolade de l'empire soviétique qui suivra quelques années plus tard. Grâce aux techniques numériques, le réalisateur incruste dans la scène les images qu'il a lui-même tournées - des touristes ahuris sortis de nulle part - en prévision des divers "télescopages" qu'il a imaginés.
9. 8. "The fourth dimension" (1988 - 32' - 35mm/video): Un travail sur l'anamorphose, une représentation du temps et du mouvement, évoquant par sa plastique aussi bien l'aspect "conventionnel" de la peinture de René Magritte que le trompe-l'oeil dans l'art académique (natures mortes, figures allégoriques, nus posant dans des attitudes rigides). Le thème figuratif dominant du traitement est la distortion de l'image (effet de spirale).
10. 9. "L'orchestre" (1990 - 71'50" - video): Autour de l'opéra Garnier dont la scène, la salle ou l'extérieur servent de décor, le réalisateur met en scène plusieurs oeuvres du répertoire classique, en "incrustant" des danseurs, filmés aux Etats-Unis avec une précision de prise de vue réglée et mémorisée par ordinateur. Ces techniques vidéographiques lui permettent de créer un monde surréaliste qui se réinvente au contact de chaque musique, fruit d'un imaginaire où se mêlent la mort, la magie, l'amour, l'évolution de la vie et de l'humanité.

Complément DVD: "Zbig chef d'orchestre" (making of de "L'Orchestre").

Note: un livre de 70 pages accompagne l'édition DVD (textes en italien et en anglais).