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HISTOIRE(S) DU CINÉMA
Jean-Luc GODARD
- Ref. TD3675
- Produit en 1997-1998, France.
Entamée par Jean-Luc Godard en 1988 - et conclue dix ans plus tard - non pas une Histoire du cinéma, mais des histoires de cinéma ou en cinéma, en huit chapitres de durée variable (entre 27 et 51 minutes). Superposant à la palette graphique des centaines de photogrammes de films, des dizaines de tableaux et d'interventions typographiques, mixant voix off, voix in, musiques, poèmes et extraits de films, Jean-Luc Godard monte - ou mixe ou colle - des histoires où le cinéma ne serait plus détaché, ni du dix-neuvième siècle qui l'a vu naître, ni du vingtième dont il aura eu à filmer la boucherie et les massacres. Au spectateur désormais de (re)construire les opérations intellectuelles donnant sens aux rapprochements que le cinéaste opère.
1A : "Toutes les histoires" (1988 - 51 min): Faire une histoire du cinéma c'est raconter "Toutes les histoires" nées du désir mégalomane de leur réalisateur d'être maître du monde.
1B : "Une histoire seule" (1989 - 42 min) : Le cinéma se met à exister à développer "Une histoire seule", fragile mais la sienne, héritière de la photographie et à chuchoter les histoires des hommes.
2A : "Seul le cinéma" (1997 - 26 min) est capable de projeter les histoires des hommes à tous les peuples.
2B : "Fatale beauté" (1997 - 28 min) : même si ces histoires sont liées à la "Fatale beauté" des corps torturés, ceux d'Eisenstein du Caravage ou du Gréco.
3A : "La monnaie de l'absolu" (1998 - 27 min) : Confronté à ce qu'il aurait pu être, un instrument de pensée, confronté aux lâchetés de la guerre, le cinéma n'est plus que "La Monnaie de l'absolu".
3B : "Une vague nouvelle" (1998 - 27 min) naît en France permettant égalité et fraternité entre le réel et la fiction, de Langlois à Franju avec Jacques Demy et François Truffaut.
4A : "Le Contrôle de l'univers" (1998 - 27 min) : Hitchcock prend "Le Contrôle de l'univers" parce qu'il produit des images dont on se souvient. Il fait mieux qu'Alexandre Dumas, Jules César et Napoléon ou même Cézanne dont mille personnes se souviendront des pommes.
4B : "Les Signes sont parmi nous" (1998 - 27 min) : Avec le sac à main de "Marnie", le chignon de Madeleine dans "Vertigo", l'autocar dans le désert de "La mort aux trousses", "Les Signes sont parmi nous" et visibles par un milliard de spectateurs.
(synopsis des huit épisodes ci-dessus d'après www.cineclubdecaen.com)
Compléments : Conférences de presse au Festival de Cannes en 1988 et 1997 - "2 x 50 ans de cinéma français" (J-L. Godard et Anne-Marie Miéville, 1995 - 51 min): Dans un hôtel au bord d'un lac, le cinéaste et Michel Piccoli discutent des cent premières années de l'histoire du cinéma...
Intervenants
- Jean-Luc GODARD - voix
- Jean-Luc GODARD - montage, texte
- Anne-Marie MIÉVILLE - réalisateur 2ème equipe
Séquences
- 1A: Toutes les histoires
- 1B: Une histoire seule
- 2A: Seul le cinéma
- 2B: Fatale beauté
- 3A: La monnaie de l'absolu
- 3B: Une vague nouvelle
- 4A: Le contrôle de l'univers
- 4B: Les signes sont parmi nous
- Conférence de presse (Cannes 1988)
- Conférence de presse (Cannes 1997)
- 2 x 50 ans de cinéma français