Un coffret de trois DVD (premier volume) où sont rassemblés sept films/entretiens de Jean-Marie Drot avec André Malraux, pour découvrir la richesse de son musée imaginaire.

Plus de trente ans après la mort d'André Malraux (en novembre 1976), cette série de 13 films en couleurs reste son "testament" philosophique et spirituel tout en étant une initiation aux "arts du monde entier". Au cours des vingt-deux heures d'entretiens réalisés en 1975/76 dans le Salon bleu des Vilmorin à Verrières-le-Buisson, André Malraux évoque ses voyages, ses découvertes, ses artistes préférés, bref tout ce qui a marqué sa pensée esthétique.

Filmés dans de nombreux musées et hauts lieux de France, d'Italie, des Pays-Bas, d'Espagne, d'Allemagne, du Mexique, d'Afrique, du Moyen-Orient, de l'Inde, du Japon et en Haïti, les chefs-d'oeuvre du monde entier sont les contrepoints d'image des analyses fulgurantes d'André Malraux.

1. "Les apprentissages d'un regard" (54'): La genèse du "Musée imaginaire" d'André Malraux remonte à ses années de jeunesse, lorsqu'il rencontre Max Jacob, Kahnweiler, Picasso, Derain, Braque, Reverdy et Masson. - Tournages: Verrières-le-Buisson, Chartres, Elephanta en Inde, Musée Guimet (Paris).

2. "Promenades imaginaires dans Florence" (56'): Depuis le début du XVIe siècle, à Florence, la civilisation chrétienne commence à se transformer; surgit alors "l'intellectuel" au sens où l'entend Malraux. Avec Masaccio, Piero della Francesca, Donatello, Fra Angelico, Uccello, Andrea del Castagno, le spirituel se métamorphose en un univers de formes "irréelles". - Tournages: Florence, Arezzo, Rome.

3. "Promenades imaginaires à Venise" (53'): Malgré sa brève existence, Giorgione peut être considéré comme l'initiateur de l'Ecole vénitienne qui culmine avec Titien et Tintoret. Malraux nous parle de Venise, une des villes qu'il a toujours aimée avec Pékin et Ispahan. - Tournages: Venise et Torcello.

4. "Promenades imaginaires dans Florence, Rome et Fontainebleau (55'): Laurent de Médicis mort, Florence menacée par les imprécations du moine Savonarola, la Rome du pape Jules II devient le centre de l'art en Italie. Dans ce film, Malraux évoque les trois géants que sont Michel-Ange, Léonard de Vinci et Benvenuto Cellini venus de Florence à Rome pour travailler au Vatican où Jules II rétablit l'autorité du Saint-Siège. Un peu plus tard, appelés par François Ier qui veut introduire en France les raffinements de la Renaissance italienne, Cellini et Vinci arrivent à la cour de Fontainebleau. - Tournages: Rome, Florence, Fontainebleau.

5. "Promenades imaginaires en Hollande avec Rembrandt" (52'): "Cette lente et patiente plongée dans le monde pictural de Rembrandt dont l'art pour la première fois va toucher à l'âme" conduit Malraux à évoquer les grands moments de la vie du peintre, tout en analysant la signification secrète de ses toiles ainsi que ses rapports avec la lumière. - Tournages: Amsterdam, Rotterdam, La Haye.

6. "Promenades imaginaires en Espagne avec Goya" (52'): Malraux analyse l'aventure tragique de ce génie visionnaire qui invente "ses rêves, sa réalité, son style." Tout d'abord Goya dessine à l'italienne des cartons de tapisserie. Elu en 1780 à l'Académie, il entreprend une brillante carrière officielle. Brusquement, en 1792, Goya est frappé de surdité. "Lorsque son génie apparaît, il ose cesser de plaire. Il lui fallut attendre quarante ans avant de devenir Goya". - Tournages: Madrid (Prado, l'Escurial), Séville.

7. Manet ou la naissance de l'art moderne" (52'): Profondément marqué par les maîtres anciens et plus particulièrement espagnols, Manet fut l'ennemi des conventions picturales de son temps. La force de sa vision, spontanément moderne, l'éloigne de l'académisme comme de l'aspect littéraire, sentimental et emphatique du Romantisme. Plutôt à l'écart du mouvement impressionniste, soustrayant le tableau à sa stricte fonction de représentation, Manet le soumet à ses lois propres. Par là, il ouvre la voie à l'art du XXe siècle. - Tournages: Paris, Musée du Jeu de Paume.

"Journal de voyage avec André Malraux - À la recherche des arts du monde entier", de quoi s'agissait-il? Nous voulions relire devant Malraux les innombrables textes qu'il a consacré, tout au long de sa vie, à l'art. Nous voulions susciter ainsi des réactions et puis, ensuite, aller chercher de part le monde des contrepoints d'image qui nous permettraient de reconstituer par l'audiovisuel le musée imaginaire, le long cheminement de Malraux. À la recherche de quoi finalement? Non pas seulement de l'art, mais de ce qui, chez les artistes, survit à leur mort, à la nôtre. Et, en quelque sorte pour Malraux l'agnostique, l'art c'est comme une sorte de Saint-Graal qu'il va rechercher aux quatre coins du monde, et c'est cela que nous voulions filmer!" Jean-Marie Drot

Coffret de trois DVD; seuls deux DVD interviennent dans le calcul du tarif de prêt.