Cette valisette pédagogique propose trois thèmes de travail à partir de la cassette vidéo: comprendre le parcours des personnes qui quittent leur pays (Qui sont-ils? D'où viennent-ils?...), l'identité, l'intégration. Les séquences présentées dans la cassette sont les suivantes:

1. 1. Témoignage de Marie Noëlle Bouzet (belge): Mère d'Elisabeth Brichet, enfant disparue et connue du public depuis "l'affaire Dutroux", elle témoigne de la transformation du regard qu'elle porte sur les "étrangers" depuis les rapports d'amitié qu'elle entretient avec la famille Benaïssa. Elle montre que ce changement de perception est lié au fait qu'ils ont connu une douleur et un combat similaire au sien. Là où auparavant se trouvait une "peur", il y a maintenant de la reconnaissance; l'universalité des "intentions" communes autour d'une même souffrance est à l'origine de cette transformation.
2. 2. Pie Tshibanda (congolais): Ce témoignage raconté sous forme de conte exprime d'une part les sentiments d'anonymat et d'inutilité qu'a ressenti Pip Tschibanda, à son arrivée en Belgique; d'autre part la démarche qu'il effectue pour se faire connaître et se présenter auprès des gens de son "village"; il montre aussi qu'une fois qu'il a été accepté par les habitants de sa région et qu'il a pu sortir de sa solitude, il a aussi changé de regard par rapport aux Belges.
3. 1. Gaspard Kirombo (burundais): Ce témoignage montre qu'une même réalité peut être vécue différemment selon les "statuts". Gaspard Kirombo est venu pour la première fois en Belgique en tant qu'étudiant; une seconde fois en tant que demandeur d'asile. Il fait part des sentiments liés au déracinement. Toutefois même si son plus grand désir est de retourner au pays lorsque cette possibilité sera envisageable, il manifeste sa volonté de vivre dans "l'ici et maintenant" en essayant de s'intégrer le plus possible dans son pays d'accueil.
4. 2. Khalid Tori (marocain): Khalid Tori, à travers l'histoire de sa famille exprime l'idée qu'auparavant, le problème de l'intégration ne se posait pas. Il renvoie aux Belges cette interrogation centrale "Comment voulez-vous nous voir quand vous parlez d'intégration?" Khalid Tori montre l'importance de s'intégrer tout en gardant son identité, ses racines. Marié à une Belge, ils vivent dans un respect mutuel qui est la base de l'acceptation réciproque. Animateur dans le quartier des Balances,il nous soumet l'idée que c'est une erreur de dissocier "jeunes belges et jeunes immigrés" car pour lui, le vrai problème se situe au niveau de la crise économique qui touche "tous les jeunes". En ce qui concerne la question du travail, la responsabilité n'est pas à renvoyer seulement aux jeunes mais aussi aux entreprises.
5. 3. Catherine Lacirignola (italienne): Ce témoignage exprime la difficulté de s'accepter en tant qu'étrangère. Catherine Lacirignola montre comment elle a pu parvenir à dépasser son malaise par rapport à son accent et à ses origines italiennes. Actuellement, grâce à un professeur de diction qui lui a fait découvrir la richesse de posséder deux cultures, elle veut rester en Belgique mais conserver sa nationalité italienne.

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