Au Rwanda, comme dans beaucoup de pays d'Afrique, les plantes médicinales sauvages sont recherchées pour leur force curative et les guérisseurs transmettent leur savoir de génération en génération.

Les structures hospitalières locales ne pouvant faire face à tous les besoins médicaux, les responsables des dispensaires ont cherché des solutions de bon sens et adaptées aux habitudes culturelles, en s'adressant à des guérisseurs réputés. Le Curphametra, centre universitaire de recherche sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle, s'est donc tourné résolument vers un savoir trop longtemps négligé: la force des simples. Le projet vise avant tout à une production locale de médicaments à bon marché et basée uniquement sur l'utilisation des plantes médicinales traditionnelles.

Cette volonté d'auto-développement n'est pas sans poser le problème de la transposition d'une médecine traditionnelle dans une logique économique avec les conséquences tant économiques que sociales et psychologiques qui en découlent.