Sous la forme d'une lettre cinématographique adressée par un père à son tout jeune fils, ce film à la première personne se veut un carrefour où se croisent les moments forts d'une époque (les années soixante à septante) et d'un continent (l'Amérique latine). A travers la génération de ses propres parents qui ont vécu toutes les tentatives révolutionnaires, le cinéaste d'origine équatorienne, qui appartient plutôt à la génération de la fin des illusions et de la remise en question des utopies, s'interroge sur la transmission des idéaux, sur la situation de l'exilé, les rapports entre l'Histoire politique et les petites histoires individuelles. Recourant à de nombreuses images d'archives, le récit se tisse par associations d'idées, laissant progressivement apparaître un panorama historique de l'Amérique latine où le subjectif rencontre le collectif.