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LARS VON TRIER
Fabrice GOBERT
- Ref. TD5136
- Produit en 2005.
- Collection LETTRE À UN JEUNE CINÉASTE.
- Langue AN, DK st. FR. Durée : 26'.
Comment commencer une carrière de cinéaste et comment commencer un film? Ces questions, tous les cinéastes en herbe se la posent et tous les grands réalisateurs d'aujourd'hui ont dû les résoudre. À travers huit entretiens avec de grands cinéastes européens, cette série documentaire souhaite remonter aux origines: la première histoire, le premier scénario, le premier film, la première séquence. En acceptant de se raconter, les cinéastes confirmés donneront une formidable leçon de cinéma à ceux qui débutent et plus largement à tous les cinéphiles. Huit lettres ouvertes, huit façons d'aborder le cinématographe.
Chaque documentaire, véritable conversation entre le journaliste et le cinéaste, sera l'occasion de repartir vers les sources de l'oeuvre du cinéaste. D'abord en essayant de retrouver ses premières émotions cinématographiques à l'aide d'images d'archives et d'extraits de films. Puis en remontant le fil du premier film: le choix de la première histoire et du premier scénario, le choix des acteurs, l'immersion dans un monde encore inconnu, le premier jour de tournage et les premières images, le premier film,... Autant d'étapes essentielles qui, à travers des exemples et des extraits choisis avec soin, permettent de raconter la genèse d'une oeuvre et la mise en place initiale d'un univers artistique.
C'est en 1984, deux ans après qu'il ait quitté l'Ecole nationale de cinéma de Copenhague que Lars von Trier réalise son premier long-métrage "Element of crime". D'entrée de jeu, le réalisateur parvient à diviser et le public et la critique: on aime ou l'on déteste, mais l'indifférence n'est pas de mise. L'enfant terrible du cinéma danois est né.
Lars von Trier revendique haut et fort sa précocité cinématographique: "A douze ans, je tournais déjà des petits films dans les bois à l'aide d'une petite caméra à main, raconte-t-il ainsi." Et le futur inventeur du très formaliste "Dogma" d'ajouter: "J'avais découvert que si l'on utilisait des pellicules normalement réservées aux intérieurs pour filmer à l'extérieur, on obtenait d'étranges teintes bleutées." Avec lui, nous reviendrons sur le premier véritable film, "Element of crime", qu'il conçoit déjà comme un manifeste: "J'avais cette idée selon laquelle un film devait avoir son propre langage et qu'il ne devait pas être tourné en danois sous prétexte qu'il était réalisé au Danemark. "Element of crime" était à mon sens un film noir et il me semblait évident qu'il devait être tourné en anglais."